Ça sent la vente de feu à Montréal.
Les signes sont là.
Tous les indicateurs pointent vers une seule conclusion inévitable : le Canadien de Montréal ne sera pas en séries cette année.
Et dans cette réalité brutale, une seule chose s’impose : il est temps de vendre.
Après 52 matchs, le CH compte trois petits points de plus que la saison dernière à la même date. Quelle progression pathétique.
Imaginez le portrait sans la séquence miraculeuse de 13-3-1 entre le 17 décembre et le 21 janvier, qui nous a tous bercés dans l’illusion d’une participation aux séries.
Mais aujourd’hui, cette illusion s’est effondrée.
L’équipe est en chute libre, les défaites s’accumulent, et les autres formations de la conférence ont déjà accéléré la cadence dans la course aux séries.
La réalité est sans pitié: le Canadien n’a pas le niveau et doit monnayer ses éléments les plus intéressants sur le marché.
Kent Hughes n’a plus le choix : il doit vendre.
Que ce soit Jake Evans, Joel Armia, Christian Dvorak ou David Savard, tous ces vétérans doivent être mis sur le marché.
Jake Evans : Son intelligence défensive et son rôle de centre de quatrième trio en font un joueur recherché par les équipes aspirantes.
Un choix de deuxième ronde est un prix minimum.
Le but de Kent Hughes est clairement d'aller chercher un choix de première ronde.
Les Devils du New Jersey, les Kings de Los Angeles et le Wild du Minnesota se sont tous informés à propos d'Evans au couras des derbières semaines.
À Hughes de créer une surenchère pour son joueur.
Joel Armia : Il joue du bon hockey dernièrement, mais gardez bien en tête qu’il a 31 ans et un salaire de 3,4 millions $.
Les équipes de séries cherchent des joueurs de soutien avec du gabarit et de l’expérience. Un choix de troisième ou quatrième tour serait réaliste.
Kent Hughes veut clairement un choix de 2e ronde.
Christian Dvorak : Son passage à Montréal a été un long désastre, et malgré son retour de blessure, il n’apporte rien de significatif.
Son impact offensif est négligeable, et le CH doit se débarrasser de son contrat à 4,45 millions $ par année qui se termine cet été.
Un choix de quatrième ou cinquième ronde, et on passe à autre chose.
Michael Pezzetta : Un gars de vestiaire apprécié, mais qui n’a aucun avenir à Montréal.
Il ne sera pas de retour la saison prochaine et pourrait être donné au plus offrant. (le mot donné est important ici alors qu'il ne vaut absolument rien.
David Savard : Voilà un cas plus complexe. Il a encore de bonnes années devant lui, et il est extrêmement respecté dans le vestiaire.
Mais son expérience en séries et son leadership peuvent rapporter un choix de deuxième tour si Hughes arrive à créer une surenchère entre Dallas, Edmonton, Winnipeg et le Colorado.
Montréal doit-il vraiment continuer à accumuler les choix, ou vaut-il mieux garder un vétéran qui peut encadrer les jeunes défenseurs?
Poser la question, c'est y répondre.
Kent Hughes ne veut rien savoir de prolonger Savard. Il faut l'échanger absolument.
Cette situation est un cauchemar pour Martin St-Louis.
L’entraîneur-chef voulait prouver à son DG qu’il méritait du renfort, ou du moins, un statu quo.
Mais maintenant que la vente de feu s’annonce, le vestiaire risque de devenir un endroit lourd et stressant.
Chaque joueur sait qu’il pourrait être le prochain à partir.
Chaque joueur se demande si Kent Hughes lui passera un coup de fil au prochain entraînement.
Le message envoyé aux joueurs sera brutal :
“Nous ne croyons pas en vos chances de faire les séries, alors on coupe dans l’effectif.”
Si ça ne crée pas une onde de choc dans le vestiaire, rien ne le fera.
Au-delà des vétérans jeunes et moins jeunes, un autre nom commence à circuler avec insistance : Patrik Laine.
Le divorce avec Martin St-Louis est quasiment consommé.
Son talent offensif est indéniable, mais il n’apporte rien à 5 contre 5 et St-Louis semble l’avoir pris en grippe.
Le CH aurait tout avantage à tester sa valeur sur le marché.
Les Hurricanes de la Caroline pourraient être intéressés, eux qui ont Sébastien Aho et Teuvo Teräväinen, deux des meilleurs amis de Laine.
Les Oilers d’Edmonton manquent de profondeur sur l’aile et Corey Perry joue sur le premier trio avec McDavid et Draisaitl. Ils pourraient être tentés par un coup de circuit.
Et que dire de l'Avalanche du Colorado?
Il manque un ailier top-6 de qualité pour les séries.
Son powerplay a besoin d’un tireur d’élite.
Le problème? Son salaire de 8,7 millions $.
Le CH devra peut-être retenir une partie du salaire, mais si Kent Hughes réussit à l’échanger, il règlera un problème avant qu’il ne devienne incontrôlable.
Les partisans qui rêvaient encore aux séries doivent se réveiller. Le CH est en train de s’effondrer.
L’illusion du mois de janvier est révolue.
Les vétérans doivent être liquidés.
L’avenir de Laine à Montréal est incertain.
Et pour Martin St-Louis, la fin de saison risque d’être atroce, alors qu’il devra composer avec un effectif affaibli et un vestiaire en crise.
D’ici la date limite des transactions, ça sent la vente de feu.
Et ça va faire mal.
Ce grand ménage risque d’avoir un effet dévastateur sur l’équipe.
La pression de jouer sous la menace d’un échange peut être un cauchemar psychologique pour certains joueurs.
Le moral est déjà au plus bas, la tension est au septième ciel, et chaque entraînement ressemble à un mauvais film où Martin St-Louis est tendu face aux journalistes dans une ambiance qui est lourde au maximum.
Certains vont apprendre à grandir, d’autres vont s’effondrer sous la pression.
Mais c’est aussi une dure leçon pour les jeunes : le hockey est une business, et quand tu ne livres pas la marchandise, tu payes le prix.