François Dumontier, promoteur du Grand Prix du Canada, a vivement répliqué aux critiques de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui accuse l'événement d'être trop polluant et associé à l'exploitation des jeunes demoiselles.
Lors d'une entrevue avec La Presse, Dumontier a défendu de manière vive le Grand Prix et a souligné les efforts continus de l'organisation pour réduire son impact environnemental et lutter contre l'exploitation.
Dumontier a expliqué à la Presse que la question environnementale est au cœur des préoccupations de l'organisation :
« C’est un sujet qui est discuté au quotidien. Quand on pense à quelque chose, qu’on prend des décisions, maintenant, ça en fait partie. » (crédit: la Presse)
Il a précisé que le Grand Prix du Canada fait tout pour respecter la planète le plus possible. Sans nommer la mairesse, il est clair qu'il s'adresse directement à Valérie Plante. Il en avait beaucoup à dire devant la journaliste de la Presse, Katherine Harvey-Pinard.
Des améliorations concrètes ont été apportées, notamment la réduction du nombre de génératrices grâce à l'utilisation accrue de l'hydroélectricité sur le site.
« Dans le passé, il y avait des zones sur le site qui n’étaient pas desservies par l’hydroélectricité, donc ça prenait une génératrice. Et en plus, il faut toujours mettre en contexte qu’on travaille au niveau international. Les équipements de la F1 qui font le tour du monde et qui arrivent ici ont du courant européen. »
« Étant donné qu’on a plusieurs courses en Amérique du Nord, il y a maintenant un kit nord-américain pour les partisans sur le site. On a réussi à couper plusieurs génératrices à ce chapitre-là. »
Dumontier a également mentionné les efforts pour réduire le gaspillage alimentaire en collaboration avec La Tablée des chefs, ainsi que l'installation de stations de remplissage de gourdes d'eau et de zones d'ombre pour les visiteurs.
Face aux accusations d'association avec l'exploitation des femmes, Dumontier a été clair :
« Comme organisation, on est opposé à toute forme d’exploitation intime. »
Le Grand Prix a fait appel au programme Lueur du Phare des Affranchies pour sensibiliser son personnel et ses bénévoles à cette question.
Ce programme, mis en place à la demande du ministère du Tourisme du Québec, vise à former les employés sur la manière de réagir face à des situations d'exploitation.
« Tous les employés vont suivre ce programme-là, dit le promoteur. On va faire une mise à jour chaque année. Si on voit quelque chose, qu’on constate quelque chose, comment on réagit ? Nous, on contrôle l’île. Je sais que l’association des hôtels du Grand Montréal suit le même programme que nous pour essayer d’enrayer ce phénomène-là."
« On a aussi eu des discussions en amont cette année avec le ministre de la Sécurité publique, la ministre du Tourisme, la police de Montréal… »
Valérie Plante a récemment suggéré une réflexion sur la qualité de l'air à Montréal, pointant du doigt le Grand Prix de Formule 1 comme un contributeur majeur à la pollution de l'air.
Elle a souligné que d'autres villes comme Paris prennent des mesures pour limiter les pics de pollution et a pointé du doigrs la Formule 1 pour le smog à Montréal.
« Je veux savoir ce que les organisateurs de la F1 vont faire pour embarquer dans le train, ou plutôt dans la voiture de la transition écologique. Pour moi, ce sont des questions qui sont très pertinentes ».
Plante se défend d'être la seul anti-F1 à Montréal.
" Je n'ai jamais répondu aux revendications de divers groupes environnementaux qui exigent la suppression du Grand Pric en raison de l'urgence climatique, même si je les comprends."
L'ancien batteur des Cowboys fringants, Dominique Lebeau ,avait lancé une pétition pour mettre fin au Grand Prix de Formule 1 à Montréal. Soutenu par plusieurs organisations environnementales, telles que Mères au front, la Coalition climat Montréal, la Fondation Rivières, Environnement Jeunesse et l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, il réclame que l'événement soit annulé à Montréal, au Québec ou au Canada.
Plante est avec eux...en pensée. Si ce n'était que d'elle, elle annulerait aussi le Grand Prix du Canada. On peut bien sentir son dégoût quand elle en parle.
Et la mairesse ne se gêne pas pour brandir ses chiffres alarmants: dans une année, la FI relâche dans l'air l’équivalent de 256 551 tonnes de gaz à effet de serre (GES). Pour vous faire une idée, cela représente 105 000 voitures ou 450 vols Montréal-Paris.
En réponse, Dumontier a rappelé que depuis 2014, la F1 utilise des moteurs hybrides et que des efforts sont en cours pour atteindre la carboneutralité d'ici 2030.
Il a reconnu que la communication sur ces initiatives pourrait être améliorée, mais a affirmé que le travail est déjà bien engagé.
« C’est une question assez complexe. J’ai envie de savoir ce que les organisateurs de la F1 vont faire pour embarquer dans la voiture de la transition écologique », avait demandé Valérie Plante.
Dumontier a répondu en assurant que le Grand Prix de Montréal est conscient de ses responsabilités et travaille activement pour réduire son impact environnemental.
Valérie Plante ne semble pas capable de reconnaître l'importance économique du Grand Prix pour Montréal, particulièrement pour les commerçants qui vivent des moments difficiles avec tous les chantiers à Montréal.
Elle l'avoue du bout des lèvres.
"Voir en ce moment cette manne de touristes et de gens de partout qui viennent au centre-ville pour profiter de Francos et du Grand Prix, c’est une excellente nouvelle », a-t-elle déclaré.
"Mais cela n'empêche pas que nous devons penser à la planète avant tout. C'est la priorité mondiale en ce moment".
François Dumontier a compris comment répliquer à Valérie "la granola" Plante. Le promoteur continue de défendre le Grand Prix du Canada, mettant en avant les efforts considérables déployés pour réduire son impact environnemental et lutter contre l'exploitation des jeunes femmes.
Malgré les critiques de la mairesse, l'événement reste une composante essentielle du tissu économique et culturel de Montréal, avec des engagements clairs vers un avenir plus durable. Peu importe ce qu'elle en dit.
Dumontier a décidé d'utiliser les médias pour répliquer à la mairesse. Bonne stratégie. En restant calme et en répondant à chaque critique de Valérie Plante, il a eu le dernier mot.
En bon québécois, il l'a "plantée" sur toute la ligne...