Valérie Plante dans l'embarras: crise sanitaire au Centre Bell

Valérie Plante dans l'embarras: crise sanitaire au Centre Bell

Par David Garel le 2025-03-20

Montréal ressemble-t-elle à une ville du tiers-monde ?

Pour de nombreux citoyens, la réponse est évidente : oui. La métropole québécoise est en crise de propreté, et les images qui circulent en ligne font honte à la ville sur la scène internationale.

Déchets qui s’entassent, rues jonchées de détritus, graffitis laissés à l’abandon… Chaque printemps, Montréal se réveille sous un voile de saleté qui en dit long sur l’incapacité de l’administration Plante à gérer la propreté de la ville.

Autour du Centre Bell, l’un des endroits les plus légendaires de la ville, la situation est désastreuse. Les trottoirs sont jonchés de déchets, les poubelles débordent et une odeur nauséabonde flotte dans l’air, un véritable cauchemar pour une ville qui prétend être une métropole de classe mondiale.

Avec les séries éliminatoires qui approchent et les Canadiens qui ont de réelles chances de participer au bal du printemps, ce laisser-aller est tout simplement inacceptable.

Ce qui devrait être une vitrine éclatante pour Montréal, un endroit où les partisans et les touristes affluent en masse pour vibrer au rythme du hockey, ressemble davantage à une zone abandonnée, soumise au chaos et à la négligence municipale.

Face à cette situation catastrophique, Valérie Plante, acculée de toutes parts, a tenté de réagir. Mais au lieu d’admettre les failles de son administration, son équipe de Projet Montréal a préféré blâmer… les citoyens eux-mêmes.

Une réponse qui a mis le feu aux poudres, tant le déni et l’inefficacité du pouvoir en place sont devenus évidents.

Plutôt que d’assumer ses responsabilités, l’administration municipale a choisi de pointer du doigt les Montréalais eux-mêmes.

Selon Projet Montréal, si la ville est sale, c’est parce que ses citoyens ne font pas leur part. Il faudrait donc que les Montréalais se retroussent les manches, prennent un balai et nettoient eux-mêmes leurs rues.

Face aux critiques grandissantes, Valérie Plante a fini par réagir. Mercredi, elle a annoncé un investissement de 6,2 millions de dollars pour intensifier le nettoyage de la ville au printemps. Au total, la Ville de Montréal injectera 64,3 millions de dollars dans les opérations de propreté cette année.

« On va mettre toute la gomme et l’énergie nécessaire pour nettoyer la ville. Ça va nous permettre d’avoir une ville plus propre, plus rapidement. » - Valérie Plante

Un engagement qui a de quoi laisser sceptique, tant les promesses de l’administration Plante en matière de propreté se sont révélées inefficaces par le passé.

La Ville assure que plus de 1000 employés et 600 appareils seront mobilisés pour venir à bout de la saleté. Mais après des années de promesses non tenues, qui croit encore aux engagements de Valérie Plante ?

Ce n’est pas qu’une question de fierté locale. La saleté de Montréal est en train de devenir un problème d’image catastrophique sur la scène internationale.

Les médias étrangers s’intéressent de plus en plus à l’état déplorable de la ville. Des images choquantes circulent sur les réseaux sociaux, et il n’est plus rare de voir Montréal comparée à des villes en pleine crise urbaine.

Alors que Kent Hughes et le Canadien de Montréal se préparent à attaquer le marché des agents libres dans la LNH cet été, l’état de la ville risque de devenir un sérieux désavantage pour attirer des joueurs vedettes.

Déjà que la construction et les cônes orange omniprésents rendent la vie infernale aux citoyens, si l’image de Montréal est aussi associée à une ville sale et négligée, les joueurs ne voudront pas venir.

Les amateurs de hockey le savent : lorsqu’un joueur est courtisé par plusieurs équipes, la qualité de vie dans la ville où il jouera peut faire la différence.

Les infrastructures, l’ambiance urbaine, le dynamisme économique… tout cela compte. Mais à Montréal, la saleté et le chaos urbain risquent de faire fuir les talents potentiels.

Jeff Gorton et Kent Hughes auront bien du travail pour convaincre de futurs agents libres de signer avec le CH quand les alentours du Centre Bell donnent l’impression d’une ville en perdition.

Imaginez un joueur vedette qui débarque pour visiter les installations et qui se retrouve à zigzaguer entre des détritus, des flaques de liquie louche et des coins insalubres.

Ce n’est pas exactement le genre d’image qui inspire confiance ou qui donne envie de s’établir à Montréal. 

Un investissement de 64 millions de dollars… et toujours autant de déchets ?

Malgré les millions injectés chaque année pour rendre Montréal propre, la situation ne semble jamais s’améliorer. Il y a trois ans, en 2021, la ville investissait 51 millions pour la propreté. En 2023, ce budget a grimpé à près de 60 millions. Aujourd’hui, on parle de 64,3 millions, mais où va cet argent ?

Les citoyens se demandent comment il est possible qu’une telle somme ne produise pas de résultats visibles. L’argent semble se perdre dans des plans inefficaces, des stratégies mal coordonnées et des équipes insuffisamment mobilisées.

Pendant ce temps, les sacs de poubelles s’empilent, les parcs sentent l’urine, et les quartiers touristiques offrent un spectacle honteux aux visiteurs.

« Quand c’est rendu qu’une société de développement commercial doit créer sa propre brigade de nettoyage, c’est que l’administration a perdu le contrôle. » - Aref Salem, chef de l’opposition à Montréal

L’opposition municipale, par la voix de M. Salem, est cinglante. Selon lui, Valérie Plante est en mode réaction plutôt qu’en mode gestion proactive. Ce sont les crises et la pression médiatique qui la poussent à agir, plutôt qu’un vrai plan structuré.

Le plus grand problème, c’est que cette crise de la propreté est en train de devenir une crise politique pour Valérie Plante. Chaque année, elle promet des améliorations, mais les résultats ne suivent pas.

Pire encore, son incohérence dans la gestion de la situation est flagrante. D’un côté, elle affirme vouloir faire des efforts pour nettoyer la ville, mais de l’autre, son parti blâme les citoyens pour l’état des rues.

Cette posture contradictoire envoie un message désastreux : l’administration Plante refuse de prendre ses responsabilités.

Au final, Valérie Plante est coincée dans une spirale de mauvaise gestion et de communications ratées. Elle promet, elle s’excuse, elle accuse… mais Montréal reste sale.

Si l’image de Montréal continue de se dégrader à l’international, c’est tout son attrait économique et touristique qui en souffrira.

Pour une ville qui dépend massivement du tourisme, notamment en été, cette situation est tout simplement inacceptable.

Et lorsque Kent Hughes fera visiter Montréal aux futurs agents libres de la LNH, quel message la ville enverra-t-elle ?

Une ville engorgée par la construction, envahie par la saleté, où les élus accusent les citoyens au lieu d’apporter de vraies solutions ?

On peut se demander si cette annonce de Valérie Plante changera quoi que ce soit. Son administration a déjà prouvé son incapacité à gérer efficacement la propreté de la ville.

Et pendant ce temps, Montréal continue de se couvrir de honte sur la scène nationale et internationale.

Au final, Montréal est sale, et la responsabilité incombe à Valérie Plante. Si elle ne veut pas être vue comme la mairesse du chaos urbain et des détritus, il est grand temps qu’elle passe de la parole aux actes.

Mais après des années de promesses non tenues, qui peut encore la croire ?