Une page se tourne à Montréal: Patrik Laine a déjà quitté l'équipe

Une page se tourne à Montréal: Patrik Laine a déjà quitté l'équipe

Par David Garel le 2025-10-25

Patrik Laine doit affronter la réalité : selon Sportsnet, la fin est arrivée à Montréal

C’est maintenant écrit noir sur blanc : le Finlandais ne jouera plus jamais un match avec les Canadiens de Montréal.

Après que le Finlandais ait subi une chirurgie majeure aux muscles abdominaux, une opération qui le tiendra à l’écart pour 12 à 16 semaines, tout indique que le CH profite de cette pause forcée pour tourner la page définitivement.

L’intervention a été pratiquée à New York, à l’hôpital Lennox Hill, par le Dr Mark Zolan. L’équipe a d’abord parlé d’une « blessure au bas du corps », mais il s’agissait en réalité d’une hernie sportive sévère, un problème souvent lié à une faiblesse chronique du tronc.

Pour Laine, c’est une tragédie sportive.

Le joueur de 27 ans, qui avait promis « la meilleure version de lui-même » au début du camp d’entraînement, n’aura disputé que cinq matchs, récoltant un seul point et six tirs au filet avant de s’effondrer à nouveau.

Même Sportsnet ne tourne plus autour du pot : le Canadien ne s’attend plus à le revoir dans l’uniforme tricolore. Même si ce n'est pas officiel, Patrik Laine a déjà quitté l'équipe.

Il pourrait revenir en février, mais pas nécessairement à Montréal, écrit Engels.

Les Canadiens pourraient tenter de l’échanger pour une bouchée de pain à la date limite, simplement pour libérer de l’espace et éviter un malaise dans le vestiaire. 

Tout le monde dans l’organisation savait que Laine jouait sur du temps emprunté.

Son arrivée à Montréal en 2024, obtenue contre Jordan Harris et un choix de deuxième ronde, devait être un pari calculé : redonner vie à un ancien marqueur de 44 buts qui n’avait jamais retrouvé son rythme depuis Winnipeg.

Mais depuis un an et demi, le corps et l’esprit du Finlandais ont tout simplement lâché.

Le joueur semblait déjà à bout. Lent, hésitant, incapable de suivre le tempo d’un groupe jeune et dynamique.

Martin St-Louis a tout tenté : le faire jouer sur l’aile gauche de Nick Suzuki, puis sur le deuxième trio avec Owen Beck, avant de le reléguer sur la quatrième unité.

La chute a été brutale, et la fracture avec l’entraîneur était déjà irréversible avant même que la blessure ne vienne entériner le verdict.

Selon plusieurs sources proches du dossier, Kent Hughes aurait accueilli la nouvelle de la chirurgie avec un certain soulagement.

Cela lui permet d’éviter une décision délicate : quoi faire d’un joueur surpayé à 8,7 millions par année, incapable de produire et désormais blessé?

Le plan serait simple : placer Laine sur la liste des blessés à long terme, faire courir le calendrier, puis explorer le marché des échanges à la fin février.

Comme le souligne Sportsnet, son contrat arrive à échéance cet été, et son salaire réel (9,1 M$) sera presque entièrement versé d’ici là.

Pour une équipe cherchant un joueur de profondeur ou un pari sans conséquence, Laine pourrait être liquidé pour des considérations futures, littéralement pour des pinottes.

Un rêve qui s’effondre...

Le plus ironique, c’est qu’au moment de son acquisition, tout le monde croyait que Montréal serait l’endroit où Laine pourrait se reconstruire.

Il avait quitté Columbus après un passage en montagnes russes, marqué par des blessures, un épisode de dépression et un séjour au programme d’aide des joueurs.

Le Canadien lui avait offert un environnement stable, un encadrement humain, et un vestiaire solidaire.

Mais la réalité du sport d’élite a vite rattrapé la belle histoire.

Laine n’a jamais réussi à reprendre le fil de sa carrière. Il avait beau s’entraîner avec Ivan Demidov et Cole Caufield à Brossard tout l’été, les résultats ne suivaient pas.

Son tir, autrefois foudroyant, manquait de puissance. Ses appuis, d’équilibre.

Son langage corporel, lui, en disait long : le regard vide, le corps raide, le sourire disparu.

Martin St-Louis a tranché.

Dans les coulisses, il n’y a plus de mystère.

Martin St-Louis aurait perdu patience depuis longtemps avec le Finlandais.

L’entraîneur-chef, qui prône la responsabilisation et la constance, n’aurait pas apprécié le manque d’implication de Laine à l’entraînement, ni ses absences répétées pour « traitements ».

Le voir s’effondrer à nouveau, cette fois pour une opération majeure, offre à St-Louis le scénario parfait : il n’a plus à le sortir lui-même de la formation.

Comme le souligne un membre de l’organisation sous couvert d’anonymat :

« C’est une patate chaude que Martin n’avait plus envie de gérer. Maintenant, c’est réglé. »

Cette blessure n’est pas qu’un accident. C’est la conséquence d’années de négligence médicale et de choix risqués.

En 2024, Laine avait refusé l’opération au genou gauche, préférant la réhabilitation.

Cette décision, prise contre l’avis du personnel médical, a forcé son corps à compenser ailleurs. Et c’est ainsi que les douleurs abdominales sont apparues.

Aujourd’hui, les médecins confirment que l’intervention était inévitable, mais qu’elle aurait dû être faite il y a des mois.

Entre-temps, le joueur a traîné sa misère sur la glace, incapable d’exécuter au rythme exigé par la LNH.

Le verdict des médias : c'est terminé.

Quand Sportsnet, réseau officiel des droits de la LNH au Canada, parle d’une « fin de parcours », ce n’est pas anodin.

Le texte d’Éric Engels ne laisse aucune place au doute :

Il est pratiquement impensable que Laine rejoue un match avec les Canadiens. Même s’il revient en février, l’équipe aura avancé sans lui. 

Ce constat rejoint celui de plusieurs observateurs au Québec.

À TVA Sports, Dany Dubé avait déjà prédit sa fin en affirmant que Laine « ne terminera pas la saison à Montréal ».

Aujourd’hui, le temps lui donne raison.

Sur le plan contractuel, Laine devient joueur autonome sans compensation cet été.

Mais quel directeur général voudra investir dans un ailier de 27 ans, blessé, ralenti, et avec un historique médical aussi chargé?

Même un contrat à petit prix semble improbable.

À ce rythme, le scénario le plus plausible serait une fin de carrière prématurée, ou un retour en Europe, là où la pression médiatique serait moindre et la cadence plus supportable.

Le drame, c’est qu’il ne s’agit pas d’un joueur ordinaire.

Patrik Laine était censé être une superstar.

Un marqueur générationnel, un héritier spirituel d’Ovechkin.

Aujourd’hui, il n’est plus qu’un rappel cruel de ce que la LNH peut faire à un talent mal encadré.

Montréal espérait rallumer la flamme.

Au lieu de ça, c’est le rideau qui tombe.

Kent Hughes n’aura pas à faire de déclaration dramatique : les faits parlent d’eux-mêmes. Laine ne reviendra pas, ni cette saison, ni probablement jamais.

Et pour Martin St-Louis, c’est paradoxalement une libération.

Le vestiaire est plus clair, la hiérarchie plus saine, et l’avenir plus net.

Laine, lui, quitte la scène comme il l’a occupée ces derniers mois : en silence.