Un gardien de but s’en vient à Montréal : Kent Hughes prépare un coup

Un gardien de but s’en vient à Montréal : Kent Hughes prépare un coup

Par André Soueidan le 2025-12-19

Le signal est enfin envoyé, et pour une fois, il ne vient pas d’une rumeur bancale ou d’un sous-entendu mal interprété. Il vient directement d’une voix crédible du milieu.

Chris Johnston a ouvert la porte cette semaine à un scénario que plusieurs refusaient encore d’envisager à Montréal : une transaction pour un gardien de but après Noël.

« La suite des événements dépendra de la réaction de Montembeault. On pourrait parler d’une possible transaction pour un gardien ; tout cela est envisageable après Noël. »

Ce n’est pas une phrase lancée au hasard.

Ce n’est pas non plus une panique immédiate.

C’est une lecture froide du marché, du contexte et de la réalité actuelle du Canadien.

Le mot clé ici, c’est réaction. Parce que Samuel Montembeault va revenir d’un séjour de réhabilitation à Laval avec une pression bien réelle sur les épaules.

Pas une pression médiatique artificielle, mais une pression sportive mesurable.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une moyenne de buts alloués qui dépasse régulièrement les trois buts par match.

Une constance qui n’a jamais réellement été au rendez-vous sur une saison complète. Une seule campagne sous la barre des 2,80 buts alloués. Une moyenne de carrière sous les ,900 d’efficacité.

Ce que Montembeault apporte aujourd’hui, c’est essentiellement ce qu’il a toujours apporté : des séquences solides, suivies de passages difficiles. Rien de nouveau. Rien de miraculeux.

Dans ce contexte-là, Kent Hughes n’a pas le luxe de rester immobile.

Le marché des gardiens est déjà actif, et surtout, il est surveillé de près par plusieurs équipes aspirantes aux séries.

Ce qui change cette année, c’est que le Canadien n’est plus uniquement en mode accumulation.

L’organisation veut voir une progression réelle.

Et ça passe obligatoirement par le filet.

La situation Fowler-Dobes-Montembeault est intéressante sur papier, mais fragile en pratique.

Jacob Fowler apprend encore. Dobes demeure une option qui n'est pas celle d'un numéro un.

Montembeault, lui, est évalué, observé, mesuré.

C’est exactement ce que Johnston souligne entre les lignes : Montréal va attendre de voir comment Montembeault réagit. Pas comment il parle. Pas comment il rassure. Comment il joue.

Et pendant ce temps, des noms circulent.

Elvis Merzļikins fait partie de ces gardiens coincés dans une organisation instable, avec un historique mitigé mais un potentiel encore exploitable.

D’autres options existent aussi sur le marché, et elles sont beaucoup plus lourdes que ce que certains imaginent.

Quand on regarde les équipes qui pourraient éventuellement accepter de bouger un gardien dans une optique de réajustement ou de reconstruction partielle, des noms importants ressortent.

Juuse Saros, à Nashville, demeure une option théorique intrigante : 30 ans, un gardien établi, encore dans son prime, mais lié à un contrat massif de 7,7 M$ par saison jusqu’en 2033.

C’est le genre de pari à long terme qui exige une conviction totale.

Du côté de Vancouver, Thatcher Demko représente aussi une possibilité crédible sur papier.

Lui aussi âgé de 30 ans, sous contrat jusqu’en 2029 à 8,5 M$ par année, avec un talent indéniable quand il est en santé.

À Calgary, Dustin Wolf est un autre nom qui circule dans les conversations de ligue, même si les Flames n’ont aucune urgence de le céder pour l’instant.

Dustin Wolf, à seulement 24 ans et déjà signé jusqu’en 2033 à 7,5 M$ par saison, représenterait une option encore plus alléchante sur papier, mais honnêtement, si Calgary décidait de s’en départir, ce serait une stupidité rare, un non-sens total pour une organisation qui tient enfin son gardien d’avenir.

Ce sont des profils différents, des prix différents, mais un point demeure : si le Canadien décide réellement de bouger, il y aura des options de calibre numéro un sur la table, à condition d’être prêt à payer le prix ... en argent, en actifs, et en patience.

Mais une chose est claire : Kent Hughes observe. Et Kent Hughes n’a jamais été du genre à agir dans l’urgence médiatique, mais il agit quand une fenêtre s’ouvre.

Après Noël, le portrait pourrait changer rapidement.

Si Montembeault ne livre pas la réponse attendue, Montréal ne restera pas les bras croisés.

Pas cette fois. Pas avec une équipe aussi jeune, aussi émotive, aussi vulnérable quand le filet cède.

Un gardien de but s’en vient à Montréal. Ce n’est peut-être pas demain matin. Ce n’est peut-être pas spectaculaire.

Mais la réflexion est enclenchée, et le message est limpide : la patience a ses limites, même en reconstruction.

La suite appartient maintenant à Montembeault. Et à Kent Hughes.

À suivre ...