Il y a des moments où la réalité dépasse la fiction, et jeudi soir, Martin St-Louis a offert une performance digne d’un sketch de mauvais goût.
Après une défaite historique de 9-2 à domicile, une véritable claque infligée par les Penguins, l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal s’est présenté en conférence de presse avec... un sourire en coin.
Oui, vous avez bien lu : un sourire.
Cet extrait vidéo va vous donner envie...de tout casser.
Non seulement ce sourire déplacé a laissé les journalistes et les partisans stupéfaits, mais St-Louis s’est même permis de plaisanter en demandant comment on disait en anglais que « la chaîne avait débarqué ».
D’habitude, c’est la traduction en français qu’il réclame. Cela a bien fait rire Chantal Machabée et les journalistes.
Mais pas les partisans. Ce détail, bien que banal en surface, résume parfaitement l’arrogance et la suffisance avec lesquelles St-Louis gère la crise actuelle.
Comme si cette attitude méprisante ne suffisait pas, St-Louis a une fois de plus revêtu son costume de philosophe amateur en décrivant les émotions qui l’ont traversé.
Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il était en colère.
« Je ne sais pas si c’était de la colère, j’étais plus déçu. La colère est une émotion, la déception est un sentiment. »
Une déclaration qui frise l’absurde dans un contexte où les partisans et les médias s’attendaient à une réaction passionnée et combative de la part de leur entraîneur-chef.
Ces paroles, dignes d’un cours d’introduction à la psychologie, n’ont rien à voir avec la réalité brutale du hockey professionnel.
Alors que les partisans réclament des solutions et des réponses concrètes, leur entraîneur leur offre des proverbes creux et des sourires qui frisent l’insulte.
Le Canadien, pourtant dans le coup après deux périodes, s’est littéralement effondré en troisième. Six buts sans réplique. Une chute totale.
Et que fait St-Louis après un tel désastre? Il blâme les pénalités, l’émotion, la chance... mais jamais ses propres choix.
Nick Suzuki, habituellement de glace, était visiblement ébranlé, incapable d’expliquer ce qui s’était passé :
« J’ai été gêné par notre comportement. Ce n’est pas une bonne façon de conclure un séjour à la maison. »
Quant à Brendan Gallagher, il a admis que les huées du public étaient pleinement méritées.
« Ils ont le droit de nous huer. Nous ne leur offrons pas un produit divertissant. »
Même Jake Evans a pointé du doigt un problème d’abandon parmi certains joueurs. Un constat cinglant qui, à lui seul, devrait suffire à remettre en question le leadership de Martin St-Louis.
Martin St-Louis a non seulement tenté de minimiser la catastrophe, mais a également contredit ouvertement l’un de ses joueurs les plus respectés, Jake Evans.
Ces déclarations en décalage complet montrent un entraîneur déconnecté de sa propre équipe, incapable de présenter un discours cohérent.
Jake Evans, qui est reconnu pour son honnêteté et sa rigueur, a été cinglant lorsqu’il a décrit l’attitude de certains joueurs lors de la troisième période :
« Certains joueurs ont abandonné après le cinquième but. »
Ces propos, forts et sans détour, traduisent un profond malaise dans le vestiaire. L’idée que des joueurs puissent baisser les bras dans une situation aussi humiliante est un coup dur pour la réputation de l’équipe et une critique directe envers le leadership sur et hors de la glace.
Interrogé sur les propos d’Evans, Martin St-Louis a offert une réponse qui contredit cette analyse :
« Je ne dirais pas que tout le monde a abandonné, mais il n’y avait rien qui marchait en troisième. On s’est creusé un gros trou et c’est dur dans ce temps-là de garder le mental plus fort que les émotions. »
En minimisant l’idée d’un abandon collectif, St-Louis s’est directement opposé à l’évaluation franche d’Evans.
Plutôt que d’assumer une part de responsabilité ou de reconnaître le problème, il a choisi de tempérer les critiques en blâmant les circonstances et les émotions.
Ces déclarations montrentune fracture entre l’entraîneur et ses joueurs. Jake Evans a été clair : certains coéquipiers ont abandonné, un comportement inacceptable à ce niveau.
St-Louis, lui, refuse de valider cette critique et préfère peindre un tableau plus nuancé, voire complaisant, où la responsabilité semble diluée, pour ne pas dire effacée.
Un entraîneur qui refuse de confronter la réalité telle qu’elle est perçue par ses propres joueurs...c'est le début de la fin.
St-Louis a également offert d’autres commentaires qui n’ont fait qu’envenimer la situation
« Ce n’était pas notre meilleur match, mais les deux premières périodes étaient serrées. C’est une troisième période qu’on va regarder, mais la chaîne a débarqué. »
Ces propos donnent l’impression que St-Louis minimise l’effondrement total de son équipe, comme si les deux premières périodes équilibrées pouvaient excuser une troisième période catastrophique.
« Nous avons pris deux pénalités en début de troisième période, ç’a été dur de trouver notre rythme. »
St-Louis blâme les circonstances extérieures plutôt que de reconnaître les lacunes de son système ou de son leadership.
Les propos de Jake Evans et Martin St-Louis montrent une incohérence flagrante dans la manière dont l’équipe perçoit ses propres problèmes.
Evans, représentant des joueurs sur la glace, parle d’abandon, d’un comportement inadmissible. St-Louis, lui, se réfugie dans des métaphores et des excuses, refusant de confronter la réalité brutale.
Ces contradictions brisent encore davantage la crédibilité de Martin St-Louis, déjà fragilisée par une série de performances catastrophiques.
Si l’entraîneur et ses joueurs ne peuvent pas s’entendre sur un diagnostic commun, comment espérer une quelconque amélioration?
La patience des partisans, des médias et peut-être même des joueurs atteint ses limites. Martin St-Louis semble incapable de rassembler son équipe autour d’un message clair et d’une direction commune.
Une situation intenable qui ne peut que rapprocher l’organisation d’un changement inévitable derrière le banc.
Le sourire de St-Louis, ses excuses répétées et son incapacité à établir un système de jeu cohérent commencent à irriter profondément.
Les fans ne sont pas idiots. Ils voient que l’équipe régresse, que les joueurs sont désorientés, et que leur entraîneur refuse obstinément de prendre ses responsabilités.
Les images de St-Louis riant avec les journalistes, comme si tout allait bien, après une défaite aussi humiliante, ne font qu’alimenter la colère d’un public déjà à bout de patience.
Soyons clairs : Martin St-Louis n’a plus sa place derrière le banc du Canadien. Ses métaphores poétiques, ses excuses philosophiques, et ses sourires déplacés n’ont rien à voir avec ce qu’on attend d’un entraîneur-chef dans la LNH.
Le Canadien mérite mieux. Les partisans méritent mieux. St-Louis n’est qu’un coach de la pastorale, un philosophe de bas étage qui n’a rien à faire dans une ligue où l'autorité et la responsabilité sont essentielles.
Kent Hughes et Jeff Gorton doivent agir, et vite. Chaque minute supplémentaire avec St-Louis à la barre ne fait qu’aggraver l’état d’une équipe déjà en perdition.
Si le sourire en coin de St-Louis est une tentative pour cacher son incompétence, il est temps que quelqu’un lui rappelle qu’à Montréal, le hockey est une religion et que les fidèles n’acceptent pas la médiocrité avec légèreté.
Martin St-Louis, la farce a assez duré. Laissez la place à quelqu’un qui prend ce poste au sérieux.