Tristesse à Québec: François Legault s’effondre sur le terrain de baseball

Tristesse à Québec: François Legault s’effondre sur le terrain de baseball

Par David Garel le 2025-09-16

François Legault subit son plus grand affront public.

Il y a des images qui marquent l’histoire politique à jamais. Pour François Legault, ce moment est arrivé dans un stade de baseball, lors d’un match des Capitales de Québec.

Alors qu’il croyait participer à un événement festif, entouré de familles et de partisans venus encourager leur équipe locale, le premier ministre a goûté à la colère brute d’un peuple qui ne veut plus de lui. Des huées, des insultes, une atmosphère lourde et menaçante : ce qui devait être une sortie publique anodine s’est transformé en humiliation nationale.

Legault s'effondre devant nos yeux peu importe où il va. C'était au tour d'un stade de baseball.

Peu importe le terrain, Legault s'écroule face à la haine des gens envers sa personne et la CAQ.

Plus qu’un simple épisode isolé, cette scène illustre le naufrage politique d’un homme qui, il n’y a pas si longtemps, se voyait comme le « père de la nation » en pleine pandémie.

Aujourd’hui, il est perçu comme un intrus dans sa propre capitale. Et ce rejet populaire dépasse largement les sondages catastrophiques : il s’incarne dans la rue, dans les stades, dans la vie quotidienne.

La Presse l’avait déjà frappé en plein visage en le baptisant « Monsieur Flop », un surnom qui colle à sa peau comme une cicatrice politique à vie.

Le fiasco de SAAQclic, les 7 millions donnés aux Kings de Los Angeles, l’échec de Northvolt, la crise du logement, les ratés en santé et en éducation : tout s’empile, tout s’accumule.

Les Québécois n’y croient plus. Mais rien n’a autant de force symbolique que ces huées aux Capitales.

Parce qu’elles ne viennent pas d’analystes ou de journalistes. Elles viennent du monde ordinaire. Des familles avec leurs enfants. Des amateurs de sport qui, d’ordinaire, se laissent aller à des applaudissements spontanés. Là, c’était le contraire. On a vu un peuple à bout.

Un témoin raconte que des partisans se levaient, pointaient le premier ministre du doigt en criant des insultes. D’autres lançaient des « dégage ! » sans détour. Les gardes de sécurité, d’ordinaire relaxes dans ce genre d’événement, ont dû resserrer leur vigilance.

L’ambiance était lourde, tendue. Certains craignaient même un dérapage violent. 

En politique, un chef d’État ne peut pas gouverner sans une forme de contrat moral avec son peuple. Ce contrat repose sur la confiance, même fragile. Or, François Legault a brisé ce contrat.

Les Québécois lui reprochent de s’être vendu comme un sauveur pour ensuite gouverner en gestionnaire frileux, multipliant les demi-mesures, les promesses non tenues, les reculs et les fiascos.

Le tramway de Québec ou le 3e lien, repoussé, menacé, manipulé. Les grands projets industriels, comme Northvolt, effondrés sous le poids des contradictions. Et surtout, un gouvernement qui dépense des millions pour accueillir les Kings, pendant que les familles n’arrivent plus à payer leurs hypothèques ou leurs loyers.

C’est dans ce contexte que les huées des Capitales prennent une signification encore plus lourde. Elles traduisent non seulement une déception, mais une rupture. Ce n’est plus de la critique. C’est de la colère de tout un peuple.

Un stade de baseball comme celui des Capitales n’a rien d’un Parlement ou d’une commission d’enquête. C’est un lieu de fête, de rassemblement populaire, où les partisans viennent pour décrocher. Que François Legault y soit conspué de manière aussi bruyante est un signe que la colère a quitté les plateaux de télévision pour se loger dans le quotidien.

Ce n’est pas un détail. Quand un chef d’État ne peut plus se montrer en public sans risquer d’être hué, c’est que son autorité morale est brisée. Les gardes du corps deviennent indispensables, non pas par protocole, mais par nécessité.

Et pour un premier ministre, c’est l’aveu ultime : celui d’un rejet historique, spontané, irréversible.

Rappelons qu’il y a à peine trois ans, Legault surfait sur une vague de popularité inédite. Pendant la pandémie, il se posait en chef protecteur, en « papa de la nation ».

Ses conférences de presse quotidiennes, suivies religieusement, lui assuraient un capital de sympathie colossal.

Aujourd’hui, ce capital est dilapidé. Les Québécois ne voient plus un père rassurant, mais un gestionnaire déconnecté, obsédé par ses priorités personnelles et incapable de livrer des résultats. Le contraste est brutal. Et il explique pourquoi la colère est si vive : plus la chute est grande, plus l’amertume est forte.

Ces huées ne sont pas seulement un symbole. Elles annoncent des conséquences concrètes. Si François Legault ne peut plus se déplacer dans un stade de baseball sans être hué, comment pourra-t-il mener une campagne électorale en 2026?

Comment pourra-t-il mobiliser ses troupes, serrer des mains, convaincre des foules?

La CAQ, déjà en chute libre dans les sondages, doit voir dans cet épisode un signal d’alarme majeur. Les électeurs ne sont plus indifférents. Ils sont hostiles. Et cette hostilité peut rapidement se transformer en rejet définitif, en effondrement électoral.

Ce qui s’est passé aux Capitales soulève aussi une autre question, plus inquiétante encore : celle de la sécurité du premier ministre.

Quand les huées se transforment en insultes hurlées, quand des dizaines de personnes crient leur haine en même temps, quand l’atmosphère devient électrique, il suffit d’une étincelle pour que la situation dégénère. Un jet de bière. Un geste déplacé. Une confrontation.

Les gardes du corps le savent. Ils savent que la popularité d’un chef est aussi une barrière protectrice. Quand elle tombe, le risque de débordement augmente. François Legault, désormais, devra être protégé non seulement comme un chef d’État, mais comme une cible.

Les huées des Capitales resteront comme une date marquante dans le déclin de François Legault. Elles montrent que le divorce entre lui et son peuple est consommé.

On peut toujours discuter des sondages, des chiffres, des intentions de vote. Mais rien n’est plus parlant que des milliers de voix qui hurlent leur furie dans un stade.

C’est une fin de cycle. Une fin d’époque. Et probablement le début de la fin politique pour François Legault.

François Legault croyait peut-être que sa popularité passée lui permettrait de traverser les tempêtes. Mais les Québécois lui ont envoyé un message clair aux Capitales : nous ne voulons plus de toi.

Ce n’était pas une manifestation organisée. Ce n’était pas un mouvement partisan. C’était le peuple, brut, spontané, qui criait son ras-le-bol.

Et quand le peuple se met à huer son premier ministre dans un stade, ce n’est pas seulement une humiliation. C’est un verdict.

Legault ne s'en remettra jamais. Ce moment va le suivre à vie...