C’est une saga qui donne envie de crier à l’injustice, une histoire qui brise le cœur des véritables passionnés de radio et des communicateurs authentiques.
Encore une fois, Louis Jean vient de se faire claquer la porte au visage. Et cette fois, elle s’appelle Jean-Michel Bourque.
Le 98,5 FM, cette station qui a perdu son premier rang à Montréal au profit de Radio-Canada, avait l’occasion en or de faire amende honorable.
Après la démission, ou plutôt le sacrifice calculé, de Yanick Bouchard, tombé en disgrâce suite à un message aussi vulgaire qu’insultant à l’endroit de la ministre Caroline Proulx, les patrons du 98,5 pouvaient corriger une vieille erreur.
Ils pouvaient enfin redonner à Louis Jean ce qu’il n’aurait jamais dû perdre : une tribune digne de son talent.
Mais non.
On apprend aujourd’hui, par les informations fiables de Maxime Truman, que Jean-Michel Bourque, un ancien de Salut Bonjour week-end et de LCN, obtient le poste. Un gars de Québécor.
EXCLUSIF! Le nouveau chroniqueur sportif de Patrick Lagacé serait un ancien de Québecor → https://t.co/ch1L6tlKoY
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) July 25, 2025
Troisième claque au visage pour Louis Jean. La première, quand Patrick Lagacé, décidément trop influent pour le bien de cette station, lui avait préféré Yannick Bouchard.
La deuxième, quand c’est Jérémie Rainville, l’ancien complice de Paul Houde, qui a été appelé pour remplacer temporairement Bouchard. Et maintenant, cette troisième gifle symbolique : on lui préfère un visage de la maison Québécor.
C’est non seulement cruel, c’est honteux.
Louis Jean, c’est un communicateur d’expérience, un professionnel respecté qui a toujours su éviter les controverses, à part un seul dérapage humain.
Il faut rappeler pourquoi Louis Jean n’est plus à TVA Sports. Ce n’est pas à cause d’un manque de talent ou de résultats, mais bien à cause d’une controverse personnelle.
Louis Jean a entretenu une relation intime avec une productrice de TVA Sports… qui était à ce moment en couple avec son collègue.
C’est ce triangle explosif qui a provoqué une onde de choc dans la station et précipité sa sortie. Louis Jean a été celui qui a payé le prix fort, celui qui a pris la porte, alors que la productrice, elle, a conservé son poste. Une décision qui continue de soulever des questions, tant sur le plan éthique que professionnel.
Et pourtant, Louis Jean a encaissé. Il n’a pas crié au scandale, il n’a pas nié les faits, il ne s’est pas inventé d’excuse farfelue comme quoi quelqu’un aurait pris son téléphone.
Il s’est effacé dignement. Il a quitté TVA Sports dans la tourmente, mais avec la tête haute. Il a payé pour son erreur. Et aujourd’hui, alors que Patrick Lagacé lui refuse encore une place de "partant" au 98,5 FM et que RDS ne lui a jamais ouvert la porte, force est d’admettre que la sanction s’est éternisée.
Trois fois snobé. Trois fois humilié. Et toujours debout. C’est une injustice qu’on ne peut plus ignorer.
Quand la productrice en question a gardé son emploi à TVA Sports, Louis Jean est resté digne. Il a pris les coups, il a encaissé le choc d’une démission forcée, et il n’a jamais réglé ses comptes publiquement. Il aurait pu. Il aurait eu raison. Mais il a choisi le silence. L’élégance. L’intégrité.
Pendant ce temps, Yanick Bouchard, lui, a tenté de se sortir de la tempête avec une excuse bidon qui a rendu le Québec mal à l'aise.
« Ce n’était pas moi, c’est un collègue qui a pris mon téléphone. »
Une réplique digne d’un adolescent surpris sur Snapchat. Sauf qu’ici, il s’agit d’un animateur adulte, d’un employé à temps plein à RDS, d’un chroniqueur radio au 98,5 FM. Et l’excuse ne tenait pas la route.
Tout est parti d’un message privé que Yannick Bouchard croyait envoyer à un collègue du 98,5 FM, dans lequel il faisait une blague douteuse liant les mots « deux vulves aux funérailles », un message envoyé par erreur à la ministre du Tourisme Caroline Proulx.
Le contexte était particulièrement délicat : la ministre était aux funérailles de sa mère et venait de mentionner, à l’Assemblée nationale, l’annulation d’un événement intitulé "Vulves et bulles".
Bouchard a choisi ce moment-là pour se moquer.
Il fallait assumer. Comme Maripier Morin l’avait fait, elle qui a choisi de s’excuser, d’affronter les conséquences et de se retirer médiatiquement pour ensuite revenir avec dignité. Comme bien d’autres l’auraient fait. Mais Bouchard a choisi la fuite.
Comme un enfant pris en faute : il a menti. Et c’est ce mensonge, cette tentative ridicule de rejeter la faute sur un collègue, qui a enflammé la colère du public et scellé son sort au 98,5 FM.
Puis, voyant qu’il était sur le point d’être congédié, il a devancé la sentence. Une démission calculée, stratégique, pour protéger son poste à RDS. Car si le 98,5 FM l’avait congédié, le réseau de sports n’aurait eu d’autre choix que de le congédier à son tour.
Ce jeu de chaise musicale a laissé Louis Jean sur le carreau. Encore une fois.
Et c’est là que le malaise s’installe.
Le public, lui, voit clair dans ce manège. Il sait que Louis Jean mérite mieux. Que Louis Jean a fait ses preuves. Qu’il n’a jamais été au cœur du moindre scandale à part le fait d'avoir succombé au charme d'une femme alors qu'il était maré.
Il a toujours fait honneur à ses fonctions, même lorsque la tempête frappait TVA Sports de plein fouet. Et pourtant, il est toujours sur le banc. Il remplace ici et là. Il tend le micro. Il fait le travail. Mais on ne lui donne jamais les clés.
On aurait pu penser qu’après la débandade du 5 à 7, la station ferait le choix de la stabilité, du respect, de la réhabilitation.
Mais on lui a préféré Jean-Michel Bourque. Un gars correct, sympathique, mais pas un grand communicateur. Pas un visage familier pour les auditeurs du matin. Pas une figure rassembleuse.
Les mauvaises langues diront qu'être journaliste sportif à Salut Bonjour Week-end entre 2018 et 2024, c'est être le chroniqueur des mononcles et des matantes.
Son passage à LCN dans l’équipe de Québec Matin le rend encore plus beige, inodore et incolore.
Bourque n’a pas le rayonnement médiatique d’un Louis Jean. Il n'a pas son "swag".. Il n’a jamais animé de grands événements sportifs, n’a pas la voix ni la prestance pour marquer l’imaginaire.
Le choix est politique. Un choix de prudence, pour éviter les « fortes têtes » et les personnalités marquantes. On ne veut pas de controverse. Mais à force d’éviter les gens qui brassent la cage, on finit par offrir du contenu tiède.
Et pendant que Jean-Michel Bourque va entrer en studio, Louis Jean reste debout, sur le pas de la porte.
Encore. Un homme de classe, relégué à un rôle de remplaçant estival, pendant que d’autres, au passé bien plus controversé, reprennent du service ou se voient offrir les postes les plus convoitis.
C’est une claque au visage. Une de trop.
Le temps est venu pour le 98,5 FM de se regarder dans le miroir. Le temps est venu de se demander ce qu’on veut offrir aux auditeurs : du sensationnalisme ou de la rigueur?
De l’audace ou de la prudence? Si on veut retrouver le sommet des côtes d’écoute, il faudra plus que des visages de Québécor recyclés. Il faudra du talent, du vécu, du respect. Il faudra Louis Jean.
Car si à force de le snober, on finit par le perdre, ce sera non seulement une erreur de casting. Ce sera une trahison.
Et cette fois, le public ne pardonnera pas.