Énorme transaction dans la LNH: Tristan Jarry est échangé aux Oilers d’Edmonton en compagnie de l'attaquant Samuel Poulin.
Stuart Skinner, le pauvre, prend le chemin inverse vers Pittsburgh, en compagnie du défenseur Brett Kulak et d'un choix de 2e ronde em 2029.
Et Edmonton a annoncé un deuxième échange dans la même heure : l’acquisition du jeune Spencer Stastney de Nashville. (défenseur gaucher de 25 ans) pour un choix de 3e ronde en 2027.
Le message lancé à la planète hockey est cinglant :
Edmonton refuse de mourir une deuxième fois dans l’ère McDavid.
L’organisation agit comme une équipe en panique calculée, parfaitement consciente que ses meilleures années s’envolent à mesure que McDavid et Draisaitl s’impatientent.
Si la saison dérape, c’est toute la structure qui implose. McDavid a signé pour deux ans supplémentaires cet été (3 ans en comptant cette année), mais rien ne lui empêche de demander une transaction.
Et aujourd’hui, le président Jeff Jackson et le DG Stan Bowman ont posé deux gestes qui ressemblent à une tentative de choc électrique pour ressusciter un cœur d’équipe qui battait de plus en plus faiblement.
Le dossier des gardiens à Edmonton était devenu une télésérie tragique.
Stuart Skinner, encore fragile mentalement, encore inconstant, encore incapable de donner deux performances consécutives sans dégonfler comme une montgolfière percée, n’offrait plus aucune garantie.
Jarry, malgré ses hauts et ses bas à Pittsburgh, demeure un gardien avec un vrai pedigree : deux fois All-Star, reconnu pour ses séquences dominantes, capable de voler des matchs quand le système devant lui s’effondre et surtout, lui aussi a connu l'enfer.
Rétrogradé dans la ligue américaine la saison dernière après des performances catastrophiques, il a su se relever et poruver qu'il avait "la dureté du mental".
Edmonton n’avait plus le choix : il fallait une présence capable de calmer une équipe qui joue comme si chaque erreur valait une explosion nucléaire sur la glace tellement leurs gardiens étaient mauvais.
Skinner, lui, prend le chemin de la Pennsylvanie. Un move brutal, humiliant presque, mais inévitable pour celui qui a perdu deux fois de suite en finale de la Coupe Stanley.
Sale destin.
On peut dire que Skinner quitte Edmonton avec des valises lourdes, parce que son passage dans cette ville s’est transformé en véritable descente aux enfers : un marché hystérique qui a fait de lui le bouc émissaire numéro un, des partisans toxiques qui ont poussé l’humiliation jusqu’à menacer sa famille, et une pression permanente qui lui rappelait jour après jour que c’est son nom que la province entière associait aux deux défaites fatales en finale de la Coupe Stanley contre les Panthers.
Il restera marqué à vie par l’idée qu’il n’était qu’à un seul but de soulever la Coupe en 2024 et qu’il était encore si près en 2025 avant de s’effondrer, et même si la transaction vers Pittsburgh lui permettra enfin de respirer dans un marché moins intense, il est clair que cette cicatrice sportive et humaine ne disparaîtra jamais vraiment.
On se rappellera d'un gardien, à un arrêt près de la gloire, qui tombe du sommet directement dans le vide.
Le deuxième échange ne reçoit pas autant d’attention médiatique que le premier, mais il est absolument révélateur.
Spencer Stastney, défenseur gaucher, jeune, mobile, moderne, capable d’alimenter rapidement la transition, représente exactement le type de joueur que les Oilers cherchent depuis deux ans.
Le DG Stan Bowman pense qu'il pourra remplacer Brett Kulak à long terme, lui qui a été sacrifié dans la transaction de Tristan Jarry.
Ce n’est pas un blockbuster.
Mais Edmonton essaie enfin de bâtir une défense capable de survivre à ses propres revirements, ce qui est probablement la 2e vraie raison derrière les craquements du système cette saison (après l'effondrement de Skinner).
L’organisation veut combiner :
Un gardien fiable, un défenseur mobile, une équipe qui n’a plus le droit d’échouer.
Edmonton joue sa survie sportive et sa crédibilité.
Edmonton joue… McDavid.
Il faut le dire sans détour :
Skinner vient de vivre l’un des moments les plus humiliants de sa jeune carrière. Il devient la monnaie d’échange utilisée pour sauver la tête d’un club en chute libre.
Edmonton a choisi d’agir. Pour le meilleur ou pour le pire...
