Tremblement à Montréal: Phil Danault choque le marché des transactions

Tremblement à Montréal: Phil Danault choque le marché des transactions

Par David Garel le 2025-07-18

C’est une onde de choc qui traverse la LNH. Une rumeur déclenche un véritable tremblement dans l’Ouest : selon le journaliste Nick Kypreos, les Kings de Los Angeles pourraient être prêts à échanger Brandt Clarke pour aller chercher un centre de premier plan. Rien de moins.

Brandt Clarke, 22 ans. Défenseur droitier, 6’2”, 200 livres. Premier choix au repêchage. Quart-arrière naturel. Une perle rare. Un joueur qu’on bâtit autour, pas qu’on échange.

Et pourtant.

« Est-ce que les Kings pourraient sacrifier un jeune atout comme Clarke pour aller chercher un centre de premier plan? Il faudra garder un œil là-dessus. » a affirmé Nick Kypreos (Sportsnet / FAN 590)

À Los Angeles, on ne joue plus la montre. Depuis l’arrivée de Ken Holland comme directeur général, la consigne est claire : gagner. Maintenant. Tout de suite.

Fini les projets à long terme. Fini les demi-mesures. Le plan est en place. Et au cœur de ce plan se trouve une obsession : aller chercher un joueur de centre élite.

Et pas n’importe qui. Un joueur qui peut transformer une franchise. Un joueur qui peut remplir les sièges du Crypto.com Arena, même les soirs d’hiver contre Columbus. Un joueur comme… Connor McDavid.

Pendant que les Kings préparent leur blitz estival, les Oilers d’Edmonton s’enlisent dans l’incertitude. Deux finales de la Coupe Stanley, deux défaites. Et aujourd’hui, une réalité qui frappe de plein fouet : Connor McDavid entre dans la dernière année de son contrat.

Et toujours aucune discussion pour une prolongation.

« Il n’y a même pas eu de conversation entre les deux parties. Rien. »  a affirmé Chris Johnston de The Athletic au podcast de Steve Dangle

McDavid sera joueur autonome le 1er juillet 2026. Dans moins de 12 mois, il pourra discuter avec n’importe quelle équipe. Et pour l’instant, les Oilers n’ont même pas ouvert la porte à une négociation. Pourquoi? Personne ne le sait. Mais à Los Angeles, on se frotte les mains.

Clarke dans un "package" pour McDavid? Un rêve californien qui rappelle Gretzky.

Impossible de ne pas faire le parallèle.

1988 : les Kings choquent le monde du hockey en arrachant la Merveille aux Oilers. Le plus grand joueur de l’histoire change de camp. L’image de Gretzky en larmes, la voix brisée par l’émotion, est gravée dans la mémoire collective.

2026 : est-ce que l’histoire pourrait se répéter?

Brandt Clarke. Quinton Byfield. Deux ou trois choix de première ronde. Voilà le genre de prix que les Kings seraient prêts à payer pour ramener McDavid en Californie. La pression est énorme. Edmonton ne peut pas le perdre pour rien. Et McDavid, silencieux, laisse planer le doute.

Les Kings ne sont pas seuls. Mais ils ont un atout incomparable : le prestige de leur histoire, la chaleur de la Californie, la liberté médiatique… et une volonté de gagner qui n’a jamais été aussi féroce.

Crosby? Oubliez ça. Trop vieux pour le prix demandé

Pendant un temps, certains ont murmuré que Sidney Crosby pourrait être la cible des Kings. Mais ce scénario a été balayé rapidement. À 38 ans, même s’il reste efficace, Crosby ne justifie pas un retour du type Brandt Clarke.

« Jamais les Kings ne vont donner Clarke pour un joueur de 38 ans, même s’il s’appelle Crosby. » affirme un dirigeant d’équipe anonyme.

La priorité est claire : un centre dans son prime. Pas un dernier tour de piste. Et ça ramène les projecteurs sur deux autres noms : Mason McTavish.

Sur papier, Mason McTavish est un candidat parfait. Même âge que Brandt Clarke. Même potentiel élite. Centre gaucher, robuste, capable de marquer et de jouer en désavantage numérique.

Mais il y a un hic.

McTavish joue… pour les Ducks d’Anaheim.

Et même si les transactions entre rivaux californiens sont rares, ce serait exactement le type de deal qui pourrait relancer deux franchises : Clarke à Anaheim. McTavish à L.A.

Et soudainement, les Kings se retrouvent avec un trio Byfield-McTavish-Kopitar qui rivalise avec n’importe quel centre 1-2-3 dans la ligue.

Mais ce scénario, aussi alléchant soit-il, ne règle pas le mystère Danault.

Ken Holland veut du changement. Il veut un centre plus offensif, question de pouvoir faire jouer Byfield à l'aile quand la situation l'exige. Et Danault, aussi fiable soit-il défensivement, n’a plus le même impact.

Son contrat? 5,5 M$ jusqu’en 2027. Son rôle? De plus en plus flou.

Son temps de jeu a chuté. Il ne joue pratiquement plus sur le power play. Il est maintenant devancé par Quinton Byfield dans la hiérarchie. Et dans les coulisses, tout le monde sent qu’il est sur le marché.

Danault, c’est un luxe devenu inutile pour les Kings. Un luxe que Ken Holland veut convertir en arme. Et pour ce faire, il doit s’en départir.

Pendant ce temps, à Montréal, une vague de nostalgie déferle sur les réseaux sociaux.

Le nom de Phil Danault revient avec insistance. On le veut. On le réclame. Pas seulement parce qu’il est Québécois. Mais parce qu’il incarne exactement ce qui manque au Canadien aujourd’hui : un centre fiable, qui gagne ses mises au jeu, qui affronte les meilleurs trios, qui protège les jeunes.

Zachary Bolduc. Ivan Demidov. Et même Patrik Laine. Tous ces joueurs pourraient bénéficier de la présence stabilisatrice d’un Phil Danault au centre du deuxième trio.

Le hic? Kent Hughes a déjà comblé une partie du vide avec Joe Veleno. Et malgré le départ de Christian Dvorak, le CH n’est pas encore certain de vouloir replonger dans le passé.

Joe Veleno, c’est un pari. Danault, c’est une valeur sûre. Mais à 5,5 M$, pour un club qui a le couteau sous la gorge au niveau de la masse salariale, ça reste une dépense lourde.

Et pourtant… le fit est presque parfait.

Danault pourrait épauler Demidov, sans voler la vedette. Il pourrait libérer Suzuki de certaines tâches défensives. Il pourrait combler le vide laissé par Dvorak… et permettre à Montréal de rêver aux séries.

Surtout, Marc Bergevin n’est plus là. L’homme qui a refusé de lui donner un rôle offensif. Celui qui l’a poussé vers la sortie. Son ennemi qui a gâché son mariage en lui faisant de la pression psychologique en pleines négociations de contrat.

Danault n'a jamais été à l'aise que Bergevin se retrouve à Los Angeles. Parions qu'il reviendrait à Montréal les yeux fermés, loin de l'homme qui n'a pas cru en lui.

Et dans ce tourbillon de rumeurs et de spéculations, il y a un facteur profondément humain : les feux de forêt dévastateurs qui ont frappé la région de Los Angeles. Phil Danault et sa famille ont été directement touchés.

« Ce matin, elle m’a envoyé des photos, et le ciel était un peu plus clair, donc on essaie de rester positif. Mais il y a de la cendre partout. » avait affirmé Danault, à propos de sa femme et ses enfants, à South Bay, en pleine crise des incendies plus tôt cette saison.

Danault est un joueur, oui. Mais aussi un père, un mari, un homme qui doit choisir entre rester dans le chaos de la Californie… ou revenir dans la stabilité du Québec.

Ce n’est plus qu’une affaire de hockey. C’est une affaire de cœur.

Une transaction à venir? Tout est en place à Los Angeles.

Que ce soit avec les Oilers (McDavid), les Ducks (McTavish) ou une autre équipe surprise, les Kings ont envoyé un signal clair : Brandt Clarke est disponible. Et si Clarke part, Phil Danault aussi.

Et là, tout devient possible.

Danault à Montréal? Ce serait un retour digne d’Hollywood.

Clarke à Edmonton? Un échange choc.

McDavid à Los Angeles? Le nouveau Gretzky.

Et dans l’ombre de tout cela, le Canadien de Montréal observe. À la recherche d’un centre. D’un stabilisateur. D’un leader silencieux.

Le moment est peut-être venu de ramener Phil Danault à la maison.