David Savard et Joel Armia voient la tempête s’intensifier autour d’eux alors que le marché des transactions dans la LNH devient un véritable marché de vendeurs.
Les prix payés ces derniers jours sont tout simplement hallucinants.
L’échange d’Anthony Beauvillier des Penguins de Pittsburgh aux Capitals de Washington contre un choix de deuxième ronde a fait sursauter toute la planète hockey.
Un choix de deuxième ronde pour un attaquant en déclin?
C’est presque incompréhensible.
Beauvillier n’a plus le même impact qu’à ses belles années avec les Islanders, et pourtant, il a rapporté une valeur considérable à Pittsburgh.
Si un joueur comme lui vaut un choix de deuxième ronde, alors que vaut Joel Armia?
Armia est beaucoup plus efficace que Beauvillier en désavantage numérique.
Il est plus robuste, plus difficile à affronter en séries éliminatoires.
Il possède un gabarit et un style de jeu qui sont taillés pour les séries.
Il est donc impensable que le Canadien ne puisse obtenir un choix de deuxième ronde, voire plus, pour lui.
Pendant ce temps, Andre Kuzmenko, qui a été balancé comme un simple « throw-in » dans la transaction envoyant Jacob Pelletier à Philadelphie en retour de Joel Farabee et Morgan Frost, a finalement été échangé aux Kings de Los Angeles contre un choix de troisième ronde.
Un choix de troisième ronde pour un joueur que personne ne voulait quelques semaines plus tôt. Un joueur que les Flyers devaient prendre pour faire fonctionner la transaction avec Calgary.
Imaginez maintenant ce que vaut unJoel Armia, un joueur de séries, robuste, efficace en désavantage numérique.
Si Kuzmenko, un joueur que personne ne voulait vraiment, vaut un choix de troisième ronde, alors Savard et Armia devraient rapporter bien plus.
Ce marché est totalement fou, et Kent Hughes doit absolument en tirer profit.
Si le marché est aussi fou pour les attaquants, que dire des défenseurs?
David Savard est l’un des rares défenseurs droitiers encore disponibles, et les prix pour des arrières fiables sont extrêmement élevés.
Les dernières transactions le confirment.
Si Dumoulin, un défenseur gaucher de 33 ans avec des stats similaires à Savard, a rapporté un choix de deuxième ronde et un espoir, qu’est-ce qui empêche Savard d’obtenir au moins un choix de deuxième ronde?
Le DG du Canadien n’a aucune raison de vendre Savard et Armia à rabais.
Il sait que les enchères montent et que les équipes désespérées pourraient surpayer à la dernière minute.
Les Jets de Winnipeg veulent absolument un défenseur droitier et ont amélioré leur offre.
Les Oilers d’Edmonton continuent à magasiner après avoir acquis Jake Walman.
Le Colorado est toujours dans le mix, eux qui cherchent de la profondeur à la ligne bleue.
Avec autant d’options, Hughes joue la carte de la patience.
Mais il joue aussi avec le mental de ses joueurs, en particulier David Savard.
Savard : Un stress insoutenable malgré le discours de son agent
Son agent, Dominic De Blois, a tenté de rassurer tout le monde en affirmant que Savard adorait Montréal et que le stress était minime.
Mais tout le monde sait que c’est faux.
Savard est nerveux, il le sait, et tout indique qu’il est toujours sur le marché malgré les déclarations publiques.
Et peu importe ce que dit son agent, tant que la date limite ne sera pas passée, tout est possible.
Les prochaines heures seront décisives.
Le marché est en pleine ébullition.
Les prix sont complètement fous.
Et David Savard et Joel Armia doivent se demander pourquoi ils sont encore là alors que tant d’équipes cherchent des joueurs avec leur profil.
Si Kent Hughes décide de les garder, il devra justifier ce choix.
Parce que ne pas vendre dans un marché comme celui-ci pourrait être une grave erreur.
Et si un choix de deuxième ronde est offert pour Armia, ou même pour Savard, il devra sérieusement se demander si jouer les séries vaut plus que la reconstruction.