Transaction pour un centre: Kent Hughes persiste et signe

Transaction pour un centre: Kent Hughes persiste et signe

Par Marc-André Dubois le 2025-01-14

Le directeur général du Canadien de Montréal, Kent Hughes, a été clair : pas question de sacrifier l’avenir de l’organisation pour des solutions temporaires.

Alors que son équipe navigue à seulement quelques points d’une place en séries (à deux points de Columbus avec un match en main et à trois points des Bruins avec trois matchs en main), Hughes reste fidèle à son plan à long terme.

Il cible des joueurs qui pourront non seulement contribuer immédiatement, mais également s’inscrire dans la vision de l’équipe pour les prochaines années.

Cette approche, Hughes l’a démontrée récemment avec l’acquisition d’Alexandre Carrier, un défenseur sous contrat jusqu’en 2027.

Si un joueur de centre devait rejoindre les rangs du Tricolore, il devra répondre aux mêmes critères : un élément jeune, sous contrat ou agent libre avec restriction (RFA), capable de s’intégrer au noyau grandissant des Canadiens.

Parmi les noms qui circulent, Dylan Cozens, des Sabres de Buffalo, se démarque. À seulement 23 ans, Cozens possède un potentiel immense malgré une saison en deçà des attentes (8 buts, 12 passes en 41 matchs).

Son contrat de 7,1 M$ par année jusqu’en 2029 en fait un joueur d’impact, mais également un investissement à long terme pour n’importe quelle équipe.

Toutefois, pour acquérir Cozens, Hughes devra sortir l’artillerie lourde. Kirby Dach seul ne suffira pas. Les Sabres, bien qu’ils explorent leurs options pour revitaliser leur formation, ne vendront pas un joueur à rabais avec un tel plafond de développement. Cela pousse Montréal à explorer des options moins coûteuses.

Si Cozens semble hors de portée, d’autres noms plus abordables commencent à émerger :

Morgan Frost à Philadelphie est un joueur intriguant. Malgré des hauts et des bas dans son développement, il a montré un potentiel de production avec 19 buts et 46 points il y a deux ans.

Cependant, son utilisation irrégulière sous John Tortorella a ralenti sa progression. À Montréal, il pourrait profiter d’un rôle stable et retrouver sa confiance.

Bien que Jean-Gabriel Pageau soit un joueur fiable et expérimenté, Hughes semble réticent à l’idée d’ajouter un vétéran plombier à court terme, surtout à un prix qui ne correspondrait pas à son rôle attendu. Son contrat de 5 M$ valide encore un an est un gros "NON MERCI" pour Montréal.

Elias Pettersson serait un rêve pour les Canadiens, mais le coût d’acquisition est impossible.

Les Canucks demanderaient probablement Nick Suzuki et d’autres pièces majeures, ce que Hughes ne semble pas prêt à offrir.

Les Stars de Dallas, récemment ajoutés à la liste des équipes intéressées par David Savard et Jake Evans, représentent une opportunité à surveiller.

Les Stars cherchent désespérément à solidifier leur centre, où Mavrik Bourque peine à s’imposer comme troisième pivot.

L’arrivée d’un joueur comme Evans pourrait combler ce besoin immédiat.

Dans ce contexte, Montréal pourrait exploiter l’intérêt de Dallas pour inclure Bourque dans un potentiel échange.

Bien que le Québécois ait montré des signes encourageants récemment, il n’a pas encore prouvé qu’il pouvait évoluer de manière constante dans un rôle de premier plan.

Pour les Canadiens, ce pourrait être un pari sur un joueur encore en développement, mais au potentiel indéniable.

Kent Hughes se retrouve dans une position délicate. Alors que le CH se rapproche des séries, l’envie de renforcer l’équipe est bien présente.

Toutefois, le DG est catégorique : les décisions prises maintenant doivent servir à long terme, pas seulement pour une course aux séries en 2025.

Cette philosophie, bien qu’impopulaire auprès de certains partisans, montre que Hughes reste concentré sur la vision à long terme de l’équipe.

En attendant, tous les regards sont tournés vers les prochains mouvements du DG, qui pourrait surprendre avec une transaction judicieuse avant la date limite.

En analysant froidement le marché et les besoins du Canadien, Morgan Frost apparaît comme une option logique et réaliste.

À seulement 25 ans, il combine talent offensif et coût abordable, tout en offrant une flexibilité importante grâce à son statut d'agent libre avec restriction.

Bien que Frost connaisse une saison difficile avec les Flyers, son talent brut est indéniable. Il a déjà prouvé par le passé qu’il pouvait produire offensivement, avec des campagnes de 46 et 41 points lors des deux saisons précédentes.

Son jeu en zone offensive, marqué par une excellente vision et des mains rapides, est idéal pour une équipe cherchant à diversifier ses options sur le deuxième ou troisième trio.

Sous John Tortorella, un entraîneur connu pour son approche exigeante, Frost n’a jamais semblé à l’aise, étant souvent laissé de côté.

Le fait que Tortorella l'a mis dans sa niche a nui à sa confiance et à sa constance. À Montréal, avec Martin St-Louis, reconnu pour son approche pédagogique et sa capacité à relancer des joueurs en difficulté, Frost pourrait retrouver son potentiel.

Avec un salaire de 2,1 millions de dollars cette saison, Frost est loin de représenter une charge importante sur la masse salariale.

De plus, son statut d'agent libre avec restriction donne au Canadien un contrôle contractuel. Il ne pourra pas demander la lune cet été.

L’ajout de Frost répondrait directement à un besoin urgent du Canadien. Frost, avec son talent, pourrait apporter une dose de créativité qui fait actuellement défaut.

De plus, avec Christian Dvorak en voie de quitter et les négociations contractuelles compliquées d’Evans, Frost offrirait une alternative solide et potentiellement plus économique à long terme.

Le contexte à Philadelphie joue en faveur de Montréal. Les Flyers cherchent à renforcer leur défensive et à libérer des joueurs qui ne cadrent pas dans leur système.

Frost, malgré son talent, va quitter les Flyers, et Daniel Brière semble prêt à explorer des options pour l’échanger.

De plus, la valeur actuelle de Frost est en baisse, ce qui réduit le coût potentiel d’une transaction. Contrairement à des joueurs comme Dylan Cozens ou Elias Pettersson, Frost ne nécessiterait pas un énorme sacrifice d’actifs pour être acquis.

Kent Hughes a clairement établi qu’il ne sacrifierait pas l’avenir du Canadien pour une solution à court terme. Frost, avec son âge et son potentiel, s’inscrit parfaitement dans cette philosophie.

Il pourrait représenter une pièce clé pour compléter le noyau jeune et dynamique que Hughes et Jeff Gorton sont en train de bâtir.

Morgan Frost est l’exemple parfait d’un joueur à relancer qui pourrait tirer profit d’un nouveau départ à Montréal sous les ordes de Martin St-Louis.

Avec un prix réaliste, un talent indéniable, et un contrat avantageux, il s’inscrit comme une option logique pour répondre aux besoins du Canadien au centre.

Pour Hughes, cette transaction pourrait être un coup de maître, surtout si elle n’implique pas de sacrifier des éléments clés de l’avenir montréalais.

La valeur de Frost est à son plu sbas. Dans un marché où les options réalistes sont rares, Morgan Frost pourrait bien être la pièce manquante du casse-tête.