Transaction Nashville–Montréal : le nom de Filip Forsberg circule

Transaction Nashville–Montréal : le nom de Filip Forsberg circule

Par André Soueidan le 2025-11-19

On dirait que chaque saison finit toujours par ramener le même vieux réflexe à Montréal : dès qu’un gros nom apparait sur le marché, le Canadien se retrouve automatiquement dans la conversation.

Mais cette fois, la rumeur ne sort pas de n’importe où. Elle part de Jeff Marek et d’Elliotte Friedman, et surtout… elle part d’un malaise profond à Nashville.

Filip Forsberg, 31 ans, pilier offensif, 94 points il y a deux ans, meilleur joueur des Predators depuis une décennie, est peut-être en train de vivre la limite de ce qu’un vétéran peut accepter : repartir pour un deuxième rebuild.

Et c’est exactement ce que Marek a résumé dans la phrase la plus significative de la semaine :

« Tu ne peux pas demander à un joueur de traverser une reconstruction deux fois. »

Tout se joue là.

Pas dans les stats, pas dans le contrat, pas dans les blessures.

Dans l’usure.

Dans la fatigue mentale de recommencer à zéro ... encore.

Et forcément, quand un joueur de ce calibre devient potentiellement disponible, on pense à Montréal.

Pas parce que le Canadien est obligé de se jeter sur tout ce qui bouge, mais parce qu’il est l’une des rares équipes actuellement en mode “accélération du projet”, frappée par une avalanche de blessures, et qui cherche désespérément à maintenir la tête hors de l’eau.

Alex Newhook? Out.

Kirby Dach? Out.

Patrik Laine? Out.

Kaiden Guhle? Out.

Trois attaquants du top-6, trois piliers du match d’ouverture, trois trous béants dans une formation qui commençait enfin à ressembler à quelque chose.

Et quand on ajoute à cette liste la perte de Kaiden Guhle, la réalité prend une autre dimension.

Guhle, ce n’est pas juste un défenseur top-4 : c’est le stabilisateur défensif du Canadien, celui qui mange les minutes difficiles sans broncher, celui qui passe ses soirées à éteindre les incendies laissés derrière par les jeux risqués, celui qui affronte les meilleurs trios adverses pour permettre à Lane Hutson de respirer, d’oser, de créer.

Tu perds ça, tu n’as plus le choix : tu regardes partout, même du côté d’un joueur dont personne n’aurait osé prononcer le nom il y a trois semaines.

Et Forsberg ferait EXACTEMENT partie de la short list de Kent Hughes.

Pas parce qu’il est suédois.

Pas parce qu’il est flashy.

Parce qu’il est l’inverse de ce que Montréal perd depuis un mois : stable, productif, mature et capable de tirer une ligne offensive à lui seul.

On sait comment ça marche : quand tu veux attirer une « vraie vedette », Montréal n’en obtient pas souvent.

Forsberg, c’est une exception vivante. 

Et c’est là que l’affaire devient encore plus réelle.

Ce n’est pas juste un joueur qui serait « intéressant ».

C’est un joueur qui coche toutes les cases du type de vétéran que Montréal n’a pas, mais qu’il veut ajouter pour donner une direction au groupe.

Le problème?

Ce serait cher. Très cher.

Et Montréal n’est pas la seule équipe qui saute dans ce genre de dossier.

Washington, par exemple, pourrait devenir complètement fou.

Ils ont repêché Forsberg.

Ils l’ont donné pour Martin Erat...

Ils ont laissé passer une légende.

Ils veulent racheter ce péché depuis dix ans.

Et eux aussi ont besoin de scoring ... hier.

Mais Montréal, malgré tout, reste l’un des clubs les plus logiques dans l’équation.

Parce que le CH a ce que Nashville veut : des jeunes, des choix, des contrats courts, de la flexibilité.

Parce que Montréal est agressif.

Parce que Kent Hughes adore les dossiers compliqués.

Et surtout parce que l’occasion de réparer l’erreur Galchenyuk-Forsberg de 2012 ne se représentera peut-être pas deux fois.

Ce n’est pas une certitude.

Ce n’est même pas imminent.

Mais quand un insider comme Marek dit que Nashville est déjà en train d’avoir cette conversation en interne, ça veut dire que le feu existe, quelque part, même si personne ne veut encore montrer la fumée.

Si Forsberg devient réellement disponible, Montréal va lever la main.

Pas pour se montrer.

Pas pour le plaisir.

Parce qu’une fenêtre s’est ouverte ... minuscule, fragile, rare et que c’est exactement ce genre de moment qui change parfois une décennie complète.

À suivre ...