Transaction Montréal-Pittsburgh: la liste de Josh Anderson fait jaser

Transaction Montréal-Pittsburgh: la liste de Josh Anderson fait jaser

Par Marc-André Dubois le 2025-06-24

Josh Anderson. Un nom qui divise, un contrat qui pèse, mais une valeur qui, contre toute attente, remonte en flèche sur le marché des transactions. 

Alors que le Canadien de Montréal tente de réorganiser ses effectifs en vue d’un été mouvementé, l’attaquant de puissance refait surface dans les rumeurs de transactions.

Et pas n’importe lesquelles : selon plusieurs informateurs, Anderson pourrait devenir une pièce clé pour équilibrer la masse salariale dans une transaction monstre.

Son contrat? 5,5 millions de dollars jusqu’en 2027. Une somme importante, mais qui peut devenir un levier stratégique.

Que ce soit pour absorber un gros salaire dans un échange, ou pour libérer de l’espace en vue d’une offre hostile ou d'une transaction, Anderson est devenu un nom qui circule dans toutes les salles de discussion de la LNH.

L’exemple le plus logique? Pittsburgh. Si le Canadien voulait réaliser l’impossible et aller chercher Sidney Crosby, Josh Anderson serait un équilibreur de masses salariales parfait.

Dans un scénario où le CH offrirait les choix 16 et 17, Logan Mailloux et/ou possiblement d’autres espoirs ou choix pour attirer le capitaine légendaire des Penguins, Anderson pourrait être inclus pour stabiliser les comptes.

Ce qui rend Anderson particulièrement logique pour les Penguins, c’est le besoin urgent de robustesse et d’intensité dans leur top 9.

Le DG des Penguins veut implanter une identité physique chez les Penguins. Pittsburgh cherche désespérément à injecter du caractère dans sa formation pour changer la culture alors qu'une reconstruction s'entame.

Josh Anderson est exactement le genre de joueur que Kyle Dubas adore : un ailier imposant, rapide, imprévisible, capable de changer le rythme d’un match avec une mise en échec ou une poussée au filet.

Dans un vestiaire qui sera transformé, Anderson pourrait mener par l'exemple avec son intensité. Et avec une ère de reconstruction qui va s'entamer où les Penguins vont se débarrasser des "vieux" pour les remplacer par des espoirs et des choix, Dubas ne peut plus se permettre d’aligner un top 9 sans muscle. Il faudra quelqu'un pour protéger les jeunes.

Surtout, le CH ne peut accueillir le salaire de Crosby (8,7 M$) sans envoyer du salaire à Pittsburgh. Dans cette optique, le salaire d'Anderson ne fait pas peur. 

Mais ce n’est pas tout. Les discussions sont actives avec plusieurs autres clubs. Le Kraken de Seattle, à la recherche de robustesse en vue des séries, serait particulièrement intéressé.

Les Rangers de New York, malgré leur froid historique avec Jeff Gorton, veulent un ailier de troisième trio capable d’intimider.

Et les Islanders de Patrick Roy? Il aurait déjà fait savoir à Mathieu Darche qu’il leur fallait un attaquant de puissance pour équilibrer leur top 9.

Tout cela survient dans un contexte de congestion salariale à Montréal. Le Tricolore, avec une masse projetée de 90,9 millions de dollars, est à 4,6 millions du plafond salarial. Et ce, sans avoir encore signé Heineman, Struble ou Dobes, ni fait de place à Reinbacher.

Carey Price (10,5 M$ sur la LTIR), Laine (8,7 M$), Suzuki (7,875 M$), Caufield (7,85 M$), Slafkovsky (7,6 M$), Gallagher (6,5 M$), Guhle (5,5 M$) et Anderson (5,5 M$) accaparent une portion majeure de la masse. Si Kent Hughes veut bouger, il devra couper. Et Josh Anderson est le candidat parfait.

Pourquoi? Parce qu’il frappe. Parce qu’il joue gros. Parce qu’il est un atout en séries, même s’il n’a inscrit que 15 buts et amassé 27 points en 81 matchs. Sa valeur est réelle dans un format où l’intimidation et la robustesse peuvent faire pencher la balance.

Stu Cowan de la Gazette a révélé que le nom d’Anderson est au cœur de plusieurs appels. Frank Seravalli a affirmé que Washington avait déjà offert un choix de 2e ronde si le CH retenait du salaire.

Il y a deux ans, les Capitals étaient prêts à payer un choix de premier tour, un espoir et un vétéran pour l’obtenir. Aujourd’hui, Hughes n’a plus le droit à l’erreur.

Seravalli est clair : “Si Hughes rate encore ce train, il le regrettera toute sa vie.”

Car ce train ne passera pas trois fois.

En comparaison, Kirby Dach, malgré tout son potentiel, coûte 3,363 M$ et pourrait lui aussi devenir une pièce sacrifiable. Mais Dach, c’est un pari à moyen terme. Anderson, c’est un outil à court terme pour gérer la masse.

Et Gallagher? Intouchable. Pas parce qu’il est bon marché, mais parce qu’il est l’âme du vestiaire. Et que personne ne veut vraiment de son contrat à 6,5 M$.

Dans ce contexte, Josh Anderson devient le domino central. À l’échelle de la LNH, il est identifié sur la liste des joueurs à surveiller selon The Fourth Period. Son nom circule. Il attire.

Avec deux ans à 5,5 M$ par saison sur la masse salariale, mais seulement 8,5 M$ à débourser en argent réel, il devient une cible plus alléchante pour les équipes à la recherche d’un coup de circuit robuste pour les séries.

Son contrat inclut une clause de non-échange partielle à cinq équipes, mais la majorité des marchés actifs restent accessibles. Voilà peut-être le problème. Les chances sont bonnes pour que Pittsburgh se retrouve sur sa liste dans le cas d'une transaction pour Crosby.

Alors? Est-ce que Kent Hughes va foncer? Va-t-il convaincre Anderson de modifier sa liste même si l'attaquant est le nouveau papa d'une petite fille?

Mais dans la LNH, il n'y a pas de sentiments. Le DG du CH veut profiter d’une fénêtre d’opportunité pour s’ouvrir les portes d’une transaction majeure.

La réponse viendra vite. Parce que le temps presse. Et que Josh Anderson, contre toute attente, est de retour sur le radar de toute la LNH.