C’est la bombe qui secoue le marché des transactions : Aleksander Barkov, capitaine et pilier des Panthers de la Floride, serait perdu pour la saison.
Son genou a lâché à l’entraînement, dans une séquence banale, mais dont les conséquences sont colossales. À Sunrise, la nouvelle fait l’effet d’un tremblement de terre.
Privés de Matthew Tkachuk pour plusieurs mois et désormais amputés de leur centre numéro un, les Panthers sont obligés de réagir. Pas demain, pas à Noël : maintenant. Bill Zito n’a pas d’autre choix que de plonger tête première dans le marché des centres.
Et là où Montréal croyait avancer dans un corridor privilégié pour Sidney Crosby, voilà qu’un nouveau rival d’envergure débarque avec des arguments implacables : les doubles champions de la Coupe Stanley en titre.
Un Barkov out... un marché en flammes...
L’absence du Finlandais change tout. Sa perte ne signifie pas simplement qu’il faut « combler un trou ». Elle redéfinit le plan de match entier des Panthers.
Eux qui misaient sur une profondeur au centre avec Barkov, Lundell et même Bennett, le gagnant du trophée Conn-Smythe, qui peut jouer à toutes les positions.
Anton Lundell, talentueux et efficace dans les deux sens de la patinoire, n’a pas encore montré qu’il pouvait tenir le rôle de 1er centre. Sam Bennett, lui, en est capable... en séries...
Mais le faire sur une saison complète... c'est autre chose. Sans Barkov, la hiérarchie s’effondre.
C’est pourquoi les Panthers se tournent immédiatement vers les gros noms :
Mason McTavish, coincé dans son bras de fer avec Anaheim.
Sidney Crosby, l’obsession de Montréal.
Pavel Zacha, disponible à Boston.
Jared McCann, pièce centrale à Seattle, mais dont le nom circule déjà dans plusieurs discussions vu que le Kraken veut faire de Matty Beniers et Shane Wright leurs centres 1-2.
Le dossier Crosby devient brûlant. Brad Marchand, capitaine des Bruins et grand ami de Crosby, agit déjà en coulisses.
On le sait, Marchand rêve de convaincre son compatriote d’opter pour la chaleur de la Floride. L’argument est tentant : une équipe championne, prête à gagner tout de suite, où Crosby n’aurait pas à tout porter sur ses épaules.
Pour le Canadien, la blessure de Barkov est une mauvaise nouvelle. Très mauvaise.
Jusqu’ici, Kent Hughes croyait que son principal rival pour Crosby était Colorado ou Los Angeles. Mais avec la Floride qui s’invite dans le dossier, c’est un concurrent direct, agressif et prêt à payer qui surgit.
Et contrairement au CH, qui construit patiemment autour de 2026-2027, la Floride n’a pas de temps. Leur fenêtre, c’est maintenant. Trois finales de suite, deux Coupes en poche, un noyau qui vieillit et s’épuise. Sans Barkov, ils n’ont qu’une saison pour sauver la dynastie.
C’est là que la peur se loge à Montréal : Crosby pourrait être tenté de prendre la voie facile. D’aller rejoindre Marchand. D’ajouter une Coupe plutôt que de risquer le pari montréalais.
Reste une question capitale : ont-ils les moyens de leurs ambitions?
Car sur le plan des actifs, la Floride n’a pas le coffre-fort de Montréal.
Leur choix de 1ère ronde 2026 est déjà parti à Chicago (échange de Seth Jones).
Leur relève est mince en terme d'espoirs. (l'une des pires banques de la LNH)
Leur masse salariale est serrée, même avec Barkov sur la LTIR.
Pour arracher Crosby, les Panthers devront bricoler. Miser sur l’aura de champions, peut-être greffer Lundell dans un deal vu que Kyle Dubas adore le profil du joueur (le DG des Penguins veut un jeune centre two-way). Mais est-ce que ça suffira? Pas certain.
Pour Kent Hughes, cette annonce rebat les cartes. Déjà sous pression avec le cas Reinbacher et les critiques entourant son 5e choix au total de 2023 à la place de Matvei Michkov, sans oublier le fait qu'il s'est fait avoir sur toute la ligne dans la transaction de Kirby Dach (il pourrait avoir Frank Nazar), voilà qu’il doit désormais composer avec un rival qui complique toutes ses pistes.
Dans le dossier McTavish, les Ducks savent que la Floride est en panique. Ils auront beau jeu de hausser leurs exigences. Hughes, qui refusait d’inclure Reinbacher, pourrait voir la facture grimper.
Dans le dossier Crosby, l’arrivée des Panthers rend l’affaire plus incertaine. Dubas n’est pas fou : s’il a quatre prétendants au lieu de trois, il fera jouer la surenchère. Mais reste que Crosby a son destin entre les mains.
Horvat / Zacha : Boston et les Islanders auront désormais deux clients sérieux à table, ce qui augmente les prix.
Le Canadien reste mieux outillé que la Floride en termes d’espoirs. Mais la peur, c’est que Crosby choisisse le soleil et la sécurité d’une équipe déjà championne, plutôt que le défi et la pression immenses de Montréal.
Bill Zito, DG des Panthers, a une réputation : celle de sortir un lapin de son chapeau quand personne ne s’y attend.
Tkachuk, Bennett, Jones, Marchand, etc, etc.
Alors, quand les rumeurs disent que la Floride est « très active », il faut les croire. Zito est du genre à foncer, quitte à surpayer. Montréal le sait, et c’est ce qui rend la situation explosive.
Au final, la blessure de Barkov fait entrer la LNH dans une nouvelle ère de rumeurs. Montréal n’est plus seul à rêver Crosby.
Si Dubas veut maximiser la valeur de son capitaine, c’est le moment idéal.
Si Anaheim veut trancher le cas McTavish, ils savent qu’une guerre d’enchères s’annonce.
Si Boston et Seattle veulent vendre, leurs prix viennent d’augmenter.
Mais pour Hughes, l’équation devient urgente. Il ne peut plus attendre. L’Action de grâce américaine, échéance mentionnée par plusieurs insiders, pourrait devenir le moment charnière.
Et une question domine toutes les autres : Sidney Crosby choisira-t-il de cimenter sa légende en redonnant Montréal à son peuple… ou se laissera-t-il séduire par la facilité d’une équipe déjà championne?
Ce que nous voyons là, c’est une lutte à finir. Une rivalité nouvelle entre Montréal et la Floride, deux marchés opposés, deux visions différentes, mais un même objectif : rafler la pièce la plus précieuse disponible.
Et la nouvelle de Barkov n’est pas seulement une blessure. C’est l’élément déclencheur d’une guerre de coulisses qui va électriser la saison.