La tension entre Dylan Larkin et Steve Yzerman atteint un sommet inquiétant.
Ce qui n'était qu'un simple désaccord stratégique a pris, ces derniers jours, des proportions graves dans l'univers des Red Wings de Detroit.
Une guerre froide est en train de se transformer en affrontement ouvert, et les éclats publics commencent à fissurer l'image contrôlée que le duo projetait jusqu'ici.
Lors du bilan de fin de saison, Larkin n’a pas mâché ses mots. Devant les médias, il a remis en question la stratégie conservatrice d’Yzerman à la date limite des transactions.
En position favorable pour mettre fin à une disette de séries qui dure depuis 2016, le capitaine des Wings s’attendait à des renforts. Au lieu de cela, Yzerman a offert Craig Smith et Petr Mrazek, deux joueurs d’appoint qui n’ont jamais eu l’impact escompté.
Yzerman n’a pas tardé à répondre.
« J’ai entamé ce processus il y a six ans avec une emphase sur le repêchage et le développement. Nous avons choisi de nous en tenir à ce plan, et nous continuerons de le faire », a-t-il martelé.
Puis, dans ce qui ressemblait à une flèche directe à Larkin, il a ajouté :
« Je suis très à l’aise avec le fait de ne pas avoir échangé nos meilleurs espoirs ou nos choix de première ronde. »
Le malaise est évident. Et dans les coulisses, plusieurs sources affirment que Larkin, un joueur loyal mais ambitieux, commence à perdre patience.
Le joueur de centre gaucher a disputé une saison solide, mais le manque d’appui tangible de sa direction l’aurait profondément frustré. D’autant plus que ses années de pointe ne dureront pas éternellement.
Cette situation alimente maintenant un scénario de plus en plus discuté à Montréal : Dylan Larkin avec le CH.
Pourquoi Montréal? Parce que l’organisation a un besoin criant d’un deuxième centre gaucher.
Nick Suzuki est droitier. Derrière lui, c’est le vide. Alex Newhook est surutilisé pour son pauvre talent et n'est pas un joueur de centre, Kirby Dach est un flop, Jake Evans est un joueur de profondeur, et Owen Beck n’est pas encore prêt.
Et quand il le sera... il sera un plombier... droitier...
Tous les espoirs ou presque sont des droitiers. L’arrivée de Larkin viendrait corriger un déséquilibre structurel majeur.
Et Larkin coche toutes les cases : il est gaucher, rapide, combatif, bon des deux côtés de la patinoire, et il a déjà porté le "C" dans une grande ville de hockey.
Il serait une figure parfaite pour encadrer un joueur comme Ivan Demidov, et offrir un support dynamique à Suzuki.
Le CH n’a pas besoin d’un vétéran en fin de parcours, il a besoin d’un centre établi, en pleine force de l’âge. Larkin a 28 ans. Il est au sommet de sa courbe de performance.
Autre facteur non négligeable : Michael Hage. L’espoir numéro un à la position de centre dans l’organisation montréalaise évolue... à Michigan.
Et selon plusieurs sources bien placées, Steve Yzerman en est un fervent admirateur. Le jeune Hage, touché par une tragédie familiale et motivé comme peu d’espoirs, représente tout ce qu’Yzerman recherche dans un joueur.
L’idée d’un échange centré autour de Larkin et Hage commence à circuler de manière sérieuse dans les bureaux de plusieurs journalistes.
Mais il y a plus. Le Canadien possède les choix de première ronde 16 et 17 cet été. Des actifs extrêmement précieux pour un DG comme Yzerman, qui a affirmé publiquement :
« Nos choix au repêchage sont cruciaux. Nous sommes prêts à les utiliser, mais seulement si cela s’inscrit dans notre échéancier pour bâtir une équipe gagnante. »
Et l’échéancier à Detroit n'est pas clair. Après neuf saisons sans séries, les partisans et les joueurs n’en peuvent plus.
L’exemple du Canadien, cité par Yzerman lui-même, n’a rien d’innocent.
« Montréal et St. Louis n’ont rien fait à la date limite. Ils ont fait les séries quand même. » C’est une façon de dire à Larkin : c'est de ta faute si nous n'avons pas fait les séries.
Mais Larkin n’est plus patient. Et le message passé entre les lignes est clair. Si on ne m’aide pas à gagner maintenant, je ne vais pas rester éternellement.
Même si son contrat est encore valide pour plusieurs saisons, rien n’empêche un joueur d’aller voir la direction et de demander un changement de décor. Et ça, à Montréal, on le sait.
Le parallèle avec Sidney Crosby est inévitable. Lui aussi gaucher, lui aussi dans la discussion pour quitter son organisation de toujours.
Imaginez : Dylan Larkin est âgé de 28 ans et fêtera ses 29 ans le 30 juillet prochain. Il est signé à long terme, à un salaire annuel fixe de 8,7 millions de dollars, jusqu’en 2031.
C’est exactement le même salaire que Sidney Crosby… sauf que Crosby, lui, n’a que deux années restantes à son contrat et aura pratiquement 40 ans au moment de son expiration.
Larkin, de son côté, sera encore dans la trentaine — 34 ans pour être exact — lorsqu’il atteindra la fin de son entente.
Ce contrat, à la fois stable, raisonnable et aligné sur son âge et sa production, est littéralement une aubaine. Pour une équipe comme le Canadien de Montréal, qui cherche un gaucher naturel pour équilibrer son top-6, un centre de talent établi, encore jeune, et sous contrôle pour plusieurs saisons à un prix connu, c’est une perle rare.
Du point de vue de Kent Hughes, l’opportunité est alléchante. Le DG du CH a les munitions : Michael Hage, le choix de Calgary (17e), son choix (16e), Logan Mailloux, mais surtout Michael Hage, qui évolue à deux pas de Détroit.
Pas pour rien qu'on a vu Yzerman plusieurs fois épier les matchs de Michigan.
Si Yzerman veut relancer sa reconstruction avec du sang neuf, Montréal est son partenaire naturel.
Et surtout, dans un marché où tous les noms circulent – John Tavares, Matt Duchen, Brock Nelson, Ryan O’Reilly – aucun n’offre le profil équilibré et idéal de Dylan Larkin. Tous sont droitiers, vieillissants, ou trop chers. Larkin, lui, est le fit parfait, à tout point de vue.
Oui, Bennett est gaucher sur le marché des agents libres, mais possède la moitié du talent offensif de Larkin.
Ce n’est pas un hasard si le nom de l'Américain explose dans les coulisses montréalaises depuis quelques jours. Ce n’est pas une rumeur de fin de soirée. C’est une piste sérieuse, qui pourrait redéfinir le visage du CH pour les cinq prochaines années.
La tension entre Larkin et Yzerman est réelle. Elle est profonde. Et elle pourrait très bien aboutir à un divorce retentissant.
Si Kent Hughes agit avec la détermination qu’on lui connaît, il pourrait bien offrir à Montréal ce que les partisans réclament depuis des années : un centre top 6 de qualité élite, gaucher, et prêt à faire gagner le Tricolore dès maintenant.
Dylan Larkin à Montréal? On le prendrait avant Sidney Crosby les yeux fermés.
On parle d'un attaquant 10 ans plus jeune que la légende des Penguins. Surtout, on parle de l'un des joueurs les plus rapides de la LNH, signé jusqu'en 2031.
Pour les choix 16 et 17 avec Michael Hage?
Reste à voir s'il faudra rajouter un Logan Mailloux ou d'autres éléments...