Transaction Montréal-Boston : Casey Mittelstadt au centre des négociations

Transaction Montréal-Boston : Casey Mittelstadt au centre des négociations

Par André Soueidan le 2025-08-11

Selon un rapport récent de James Murphy de RG.org, un dirigeant de la NHL a affirmé que “Casey Mittelstadt pourrait être échangé très prochainement”, précisant même qu’on entendait ces rumeurs avant même que la saison des Bruins ne se termine.

Ça, mes amis, c’est le genre d'infos qui ne se contente pas de faire du bruit : ça hurle dans les corridors de la LNH, ça siffle dans les oreilles de Kent Hughes, et ça met de l’huile sur le feu déjà bien chaud entre Montréal et Boston.

On parle d’un gars de 26 ans, centre gaucher, capable aussi de jouer à l’aile gauche, un joueur qui a encore ses meilleures années devant lui, et qui traîne un contrat de 5,75 millions par saison jusqu’en 2027.

On parle d’un profil que le Canadien cherche depuis… combien de temps déjà?

C’est simple : le CH n’a pas eu un deuxième centre solide depuis Phillip Danault, et Mittelstadt, même s’il n’est pas McDavid, coche toutes les cases que Martin St-Louis répète dans ses conférences de presse comme un disque rayé.

Mittelstadt, ce n’est pas un p’tit joueur de profondeur qui vient combler un trou au quatrième trio.

C’est un gars qui, dans le bon contexte, te sort une saison de 59 points comme il l’a fait avec Buffalo en 2022-2023 : 15 buts, 44 passes, solide sur le jeu de puissance, capable de distribuer la rondelle comme il faut et de marquer les buts importants.

Oui, l’an passé ça a été moins flamboyant avec seulement 34 points en 63 matchs, mais on ne va pas se mentir : jouer dans une équipe en transition, avec des trios qui changent toutes les deux semaines, ce n’est pas exactement la recette pour battre des records personnels.

Le talent est là. Et quand on voit l’état du centre du CH, disons que Mittelstadt pourrait débarquer à Brossard et se tailler une place dans le top 6 avant même que Martin St-Louis ait fini son premier speech du camp d’entraînement.

Et là, on arrive au nerf de la guerre : Boston. Oui, Boston. Les Bruins sont en reconstruction, mais attention : pas une reconstruction comme celle de Chicago où on brûle tout pour repartir à zéro.

Non, Boston fait semblant de rester compétitif, mais on sent bien que l’ère Bergeron-Krejci est morte et enterrée.

Mittelstadt est arrivé en mars dernier via un échange avec le Colorado, après un passage éclair dans les Rocheuses suite à son départ de Buffalo.

Les Bruins avaient misé sur lui pour stabiliser leur top 9, mais voilà que quelques mois plus tard, on entend dire qu’ils écoutent les offres.

Pourquoi? Parce qu’ils veulent de la jeunesse, des choix au repêchage, et qu’ils savent très bien qu’un gars comme Mittelstadt a une valeur intéressante sur le marché.

Et surtout, parce que la reconstruction, même maquillée en « reset », ça passe par se départir des joueurs qui ne seront pas là dans quatre ans.

C’est là que Kent Hughes entre en scène.  Et pour une fois, ce n’est pas un vétéran en fin de carrière ou un pari sur un joueur en déclin.

Mittelstadt, c’est pile dans la fenêtre d’âge que le CH vise pour entourer Suzuki, Caufield et Slafkovsky.

C’est aussi un profil qui change la donne. Imaginez : Suzuki sur le premier trio, Mittelstadt sur le deuxième et un troisième trio qui devient une arme défensive avec Evans ou Kapanen.

Ça, c’est du hockey qui commence à ressembler à quelque chose.

Mais évidemment, ce ne serait pas une transaction impliquant Montréal et Boston sans un petit parfum de bras de fer.

Les Bruins savent que le CH est intéressé. Le CH sait que les Bruins le savent.

Et dans ce genre de jeu, c’est celui qui est prêt à mordre le plus fort qui finit par gagner. Le prix? Il ne sera pas donné.

On parle probablement d’un choix de première ronde, d’un jeune espoir prometteur, ou d’un joueur déjà établi. Un gars comme Owen Beck pourrait se retrouver au cœur des discussions.

Les Bruins voudront aussi peut-être un défenseur pour remplacer à moyen terme des vétérans qui approchent la retraite.

Et Hughes, lui, devra peser le pour et le contre : Mittelstadt vaut-il le prix fort maintenant, ou vaut-il mieux attendre et risquer de le voir partir ailleurs?

Et attention : Montréal n’est pas seul sur le dossier. D’autres équipes cherchent un centre gaucher de top 6.

On parle d’équipes en mode « win now » qui n’hésiteront pas à offrir plus que ce que Hughes est prêt à mettre sur la table.

Mais dans le cas du CH, il y a une carte à jouer : la possibilité d’offrir à Mittelstadt un rôle plus grand que celui qu’il aurait ailleurs.

À Boston, il est un pion parmi d’autres. À Montréal, il pourrait devenir un élément central de l’attaque, jouer en avantage numérique, et avoir des responsabilités en fin de match.

C’est le genre de contexte qui plaît à un joueur qui veut se prouver.

Alors oui, Mittelstadt, ce n’est pas un nom qui fait tomber les chandeliers dans la LNH.

Mais pour Montréal, c’est exactement le genre de joueur qui peut solidifier un alignement et permettre au CH de franchir un cap.

Ce n’est pas le sauveur, ce n’est pas un messie, mais c’est un maillon qui manque cruellement.

Et si Hughes réussit à l’arracher à Boston, ce ne sera pas juste un échange de plus dans les annales : ce sera un coup de maître dans une rivalité historique.

On ne va pas se mentir, ça ferait du bien de voir le CH voler un joueur clé aux Bruins et, pour une fois, être du côté des gagnants dans cette vieille guerre froide sur glace.

Le marché bouge, les rumeurs s’intensifient, et le nom de Casey Mittelstadt circule de plus en plus fort.

Peut-être que dans quelques semaines, on le verra enfiler le chandail bleu-blanc-rouge et patiner sur la glace du Centre Bell.

Peut-être qu’on le verra distribuer des passes millimétrées à Demidov ou Laine.

Ou peut-être que tout ça s’évaporera dans un nuage de spéculation et qu’il finira à Seattle, Calgary ou je ne sais où.

Mais une chose est sûre : en ce moment, Mittelstadt est au centre d’un bras de fer qui pourrait bien redessiner la carte du Canadien pour les années à venir.

Et quand on connaît le style de Kent Hughes, on sait qu’il n’est pas du genre à reculer quand il sent qu’une cible vaut la peine.

Dans ce genre de partie de poker, tout se joue sur le moment où on pousse toutes les mises au centre de la table.

Et si Hughes décide que c’est maintenant, attachez vos tuques, parce que la prochaine bombe sur le marché des transactions pourrait bien exploser à Montréal.

À suivre ...