Transaction Montréal - Anaheim : l’offre choc de Kent Hughes pour Mason McTavish

Transaction Montréal - Anaheim : l’offre choc de Kent Hughes pour Mason McTavish

Par André Soueidan le 2025-08-12

Le mois d’août, c’est normalement la période morte dans la LNH. Les DGs sont sur leur bateau, les joueurs sont sur leurs greens de golf, et les journalistes meurent de faim en attendant que quelque chose bouge.

Mais cette année, dans un coin du sud de la Californie, il y a un dossier qui pourrait bien réveiller toute la Ligue : Mason McTavish.

Le jeune centre de 21 ans est coincé dans un bras de fer contractuel avec les Ducks d’Anaheim.

Son clan veut du long terme, du solide, du contrat en béton armé à huit ans.

Les Ducks, eux, aimeraient tester un « pont » ... une entente plus courte, pour garder une marge de manœuvre.

Et c’est là que, dans un scénario parfait, Kent Hughes pourrait entrer en scène avec un sourire de renard et déposer sur la table une offre qui ferait lever quelques sourcils… et grincer quelques dents en Californie.

Parce qu’il faut être honnête : Mason McTavish, c’est exactement ce qui manque au Canadien de Montréal.

Ce n’est pas juste un centre. Ce n’est pas juste un joueur avec un bon tir et un coup de patin respectable.

C’est un gars qui coche toutes les cases : physique, intelligence, flair offensif, expérience internationale, et surtout, cette capacité à être clutch dans les moments importants.

C’est simple : avec Leo Carlson déjà en place comme premier centre d’Anaheim, McTavish est un luxe que les Ducks pourraient monnayer… si le prix est bon.

Et le prix, c’est là que ça devient croustillant.

Imaginons la scène. Hughes appelle Pat Verbeek, le DG des Ducks. La conversation est polie, mais tendue :

— Kent : « J’ai entendu dire que Mason veut un contrat de huit ans. Vous autres, vous êtes plus à l’aise avec trois. Ça coince, hein ? »

— Pat : « On gère. »

— Kent : « Et si on vous aidait à gérer ? »

Boom. L’idée est lancée. Hughes ne parle pas d’offre hostile, pas d’offer sheet à la Sebastian Aho, mais d’un deal réfléchi.

Un échange. Un « hockey trade » comme dans le bon vieux temps, où deux clubs règlent mutuellement leurs problèmes.

D’un côté, Anaheim libère la pression contractuelle et reçoit un joueur déjà établi comme Kirby Dach ... un centre capable de jouer sur les deux premières lignes, plus grand, plus costaud, et qui a déjà un contrat signé.

Oui, Dach a ses antécédents de blessures, mais il reste un pari intéressant pour une équipe qui veut consolider son noyau.

Ajoutez à ça un choix de premier tour protégé, ou même un jeune défenseur prometteur, et Anaheim a de quoi repartir sur de bonnes bases.

De l’autre côté, Montréal met enfin la main sur un centre top-6 prêt à contribuer immédiatement. Pas dans trois ans, pas « quand il sera prêt ». Maintenant.

Ce scénario, c’est du rêve pour les fans du CH… mais pas si irréaliste que ça.

Parce que si les Ducks ne parviennent pas à s’entendre avec McTavish d’ici la fin de l’été, chaque jour qui passe les rapproche d’une situation inconfortable. Et dans la LNH, les DGs détestent l’inconfort.

On ne parle pas ici de caprice d’agent.

Mason McTavish a raison de vouloir un engagement à long terme : il est jeune, il est bon, et il sait que son style de jeu ... intense, physique ... n’est pas éternel.

Les Ducks, eux, veulent préserver leur flexibilité pour prolonger d’autres jeunes talents. Deux visions, deux agendas, un point mort.

Et dans ce point mort, Kent Hughes pourrait se glisser comme un squatteur dans un duplex à vendre.

Le profil de McTavish est encore plus alléchant quand on le met dans le contexte montréalais.

Imaginez-le derrière Nick Suzuki, avec Cole Caufield et Juraj Slafkovsky sur les ailes.

Imaginez la profondeur au centre : Suzuki-McTavish

Soudain, le CH passe de « équipe en reconstruction » à « formation qu’aucune équipe ne veut croiser en séries ».

En plus, McTavish n’arriverait pas comme un inconnu au Canada.

Né en Suisse mais élevé en Ontario, il parle anglais, comprend le marché canadien, et n’a pas peur de la pression médiatique.

Ce n’est pas un joueur qui va se cacher dans le vestiaire pour éviter les caméras. Ce n’est pas non plus un showman à la P.K. Subban. C’est un pro, point final.

Et là, pour ceux qui se demandent : « Mais Kent Hughes a-t-il le droit de bouger en plein mois d’août ? » ... la réponse est oui.

Les transactions dans la LNH ne connaissent pas de pause estivale. Elles sont juste moins fréquentes, parce que tout le monde est en vacances.

Mais les contrats se signent, les deals se font, et si un DG sent une ouverture, il peut frapper à n’importe quel moment.

Évidemment, un échange comme celui-là, ça ne se fait pas juste parce que deux journalistes en parlent dans un balado.

Mais justement, c’est là que ça devient intéressant : cette rumeur-là ne vient pas de n’importe qui. Elle vient de Cam Robinson.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Cam Robinson est le directeur du contenu et du repérage vidéo chez Elite Prospects, LA référence mondiale en matière d’analyse des espoirs et des jeunes joueurs de hockey.

Il ne jette pas des infos au hasard pour faire du clic.

S’il parle d’un problème contractuel à Anaheim, c’est qu’il y a une base. Et s’il dit que McTavish veut du long terme pendant que les Ducks freinent, c’est qu’il y a bel et bien une divergence de vision.

Et si on veut pousser le scénario encore plus loin… pensez à l’impact que ça aurait sur le vestiaire du CH.

McTavish, c’est pas juste un nom sur un chandail.

C’est un gars qui amène du caractère. Qui joue dur. Qui élève le niveau d’intensité de tout le monde autour de lui.

Ce genre de joueur, ça change la dynamique d’une équipe, surtout dans une ville comme Montréal où chaque match est une mini-série éliminatoire dans les médias.

D’un point de vue marketing, c’est une mine d’or. Un jeune centre canadien qui joue gros, qui n’a pas peur du trafic devant le filet, et qui pourrait devenir une vedette locale presque instantanément.

Imaginez les lignes de fans au Centre Bell pour un chandail #23 McTavish. Imaginez les titres dans les journaux : « McTavish sauve le CH en prolongation », « Le duo Suzuki-McTavish fait trembler Toronto ». Ça vend du rêve, et ça vend des billets.

Maintenant, soyons lucides : Anaheim ne va pas céder McTavish pour une bouchée de pain.

Mais c’est là que Kent Hughes a montré par le passé qu’il sait structurer un échange pour qu’il soit irrésistible.

Regardez la transaction Sean Monahan.

Regardez comment il a transformé des actifs dormants en acquisitions stratégiques. Il ne se précipitera pas. Mais il ne laissera pas passer une opportunité non plus.

Et ce genre d’opportunité, ça ne se présente pas souvent. Les jeunes centres top-6 qui n’ont pas encore signé à long terme, ça se compte sur les doigts d’une main.

En résumé : si Anaheim et McTavish restent coincés dans leur négociation, Montréal a toutes les raisons du monde de se pointer avec un scénario concret.

Ce serait un coup de maître, un move de DG qui a le flair pour sentir le moment. Et, qui sait, dans quelques mois, on parlera peut-être de cette période morte d’août comme du moment où Kent Hughes a mis la main sur la pièce manquante du casse-tête.

Si les Ducks persistent à jouer au bras de fer, Kent Hughes pourrait bien sortir le marteau et frapper au bon endroit.

Parce que dans une Ligue où la fenêtre de succès se referme vite, attendre n’est pas toujours une option.

Et si l’offre choc se matérialise, Mason McTavish pourrait troquer le soleil de la Californie pour la fièvre du Centre Bell… et changer à jamais le visage du Canadien de Montréal.

À suivre...