Depuis que le nom de Sidney Crosby est réapparu dans les conversations montréalaises, c’est une véritable bombe dans l’univers du Canadien de Montréal.
Tout le Québec hockey s’enflamme : est-ce que, pour la première fois depuis les années 1990, le CH s’apprête à obtenir un centre étoile de premier plan pour compléter son top-6?
Et surtout : est-ce que Kent Hughes va bouger massivement pour régler, une bonne fois pour toutes, le trou béant derrière Nick Suzuki?
Si la folie Crosby continue de grandir, d’autres options réalistes – ou surprenantes – existent sur le marché, que ce soit par transaction ou via le marché des joueurs autonomes.
Une chose est claire : la pression est à son comble, et la saison 2025-2026 pourrait être déterminante pour l’avenir du CH. Le moment est venu d’agir.
1. Sidney Crosby : le rêve d’une province
Le congédiement voilé de Mike Sullivan par Kyle Dubas a tout changé. Le clan Crosby est en furie. Michel Therrien, son ancien coach, l’a dit sans détour : Crosby déteste perdre, et il n’a plus de temps à gaspiller dans une reconstruction où le DG vise Gavin McKenna.
Avec un noyau de vétérans en déclin (Malkin, Letang, Karlsson) et aucun jeune prêt à relancer l’équipe (McGroarty, Koivunen, Pickering, Brunicke : tous loin du niveau LNH), Pittsburgh est voué à la cave en 2025-2026.
Dubas n’a jamais dit les mots, mais tout indique qu’il veut offrir à Pittsburgh un billet pour la loterie. Et avec 25 % de chances de repêcher Gavin McKenna s’ils terminent derniers, le plan est limpide.
Crosby ne veut pas participer à ce naufrage. Il est encore sous contrat pour deux ans à 8,7 M$ par saison, un prix ridiculement bas pour un joueur de 91 points.
Crosby a le dernier mot. Il décidera où il ira. Trois clubs semblent se détacher : Montréal, Colorado et Los Angeles.
Pat Brisson, son agent, vit à L.A. Les Kings adoreraient ajouter une figure légendaire, surtout après leur quatrième élimination consécutive face aux Oilers.
Le Colorado, avec Nathan MacKinnon furieux et Joe Sakic en quête d’un nouveau souffle, est l’option la plus naturelle sur le plan compétitif. Mais Montréal? C’est le cœur. C’est l’histoire. Et c’est une équipe qui surprend.
Martin Biron a déjà évoqué un prix : trois choix de première ronde (2025 x2, 2026) et Michael Hage. Mais Crosby contrôle son destin, et les enchères ne grimperont pas. Il ira là où il veut. Et Michel Therrien est catégorique : il veut Montréal.
2. Sam Bennett : le plan B musclé
Selon Marc De Foy du Journal de Montréal, Sam Bennett est la priorité. Kent Hughes, qui affirmait ne pas vouloir surpayer un joueur autonome, pourrait revoir sa stratégie. Avec les séries et l’éclosion du CH, l’organisation sent que le moment d’accélérer la reconstruction est venu.
Bennett, à 28 ans, incarne la robustesse, la hargne et l’expérience en séries. Il coûtera cher : 7 à 8 M$ pour 5 ou 6 ans.
Et c’est précisément là que le débat commence. À ce prix, un contrat à long terme pour un joueur au style physique risqué, est-ce un bon pari? Rien n’est certain, mais c’est l’une des pistes les plus sérieuses explorées par Hughes.
3. John Tavares : la rumeur qui refuse de mourir
Jean-Charles Lajoie n’a pas hésité à proposer 4 ans, 9 M$ par saison. Tavares, s’il quitte Toronto, pourrait se voir offrir un rôle de vétéran pour guider Laine et Demidov.
Mais soyons francs : l’âge et le prix posent problème. Serait-il prêt à revenir au Québec, lui qui a longtemps été perçu comme un traître à Montréal? Peu probable. Mais dans le bon contexte, tout peut changer.
4. Brayden Schenn : le choix logique et oublié
C’est le nom qui ne fait pas les manchettes, mais qui revient dans les coulisses. Schenn gagne 6,5 M$ pour encore deux saisons. Il est stable, intense, bon dans les deux sens de la glace, et respecte parfaitement l’éthique prônée par Martin St-Louis.
Il ne coûtera pas une fortune. Il ne demandera pas un contrat absurde. Et il peut encadrer Beck ou Kapanen. Il est, à bien des égards, le choix logique.
5. Nick Schmaltz : le coup de maître silencieux
L’Utah va tout reconstruire autour de Cooley, Guenther, Keller et Hayton. Schmaltz, à 5,85 M$, n’est pas dans leurs plans à long terme. Montréal et Utah ont discuté avant la date limite.
Logan Mailloux pourrait être la clé. L’Utah manque de droitiers offensifs à la ligne bleue. Le CH a des surplus. Mailloux + choix de 1er tour (Flames)? Ça se fait.
Schmaltz est un centre de 55-60 points qui peut stabiliser la ligne du milieu immédiatement, sans sacrifier Hage. Il coche toutes les cases. Et surtout, contrairement à Tavares ou Bennett, il est sous contrat à court terme. Parfait pour attendre Hage sans compromettre l’avenir.
6. Ryan O’Reilly : le guerrier
Deux ans à 4,5 M$ encore. O’Reilly vieillit, mais il a encore du bon hockey. Il pourrait coûter un petit actif via transaction. Il cadre bien dans le moule CH : intense, fiable, mentor. Mais ses blessures et son style usant posent question.
7. Matt Duchene : le vétéran risqué
Encore efficace, mais est-il ce que le CH recherche? Duchene pourrait signer un contrat à rabais, mais il n’est plus le moteur qu’il a déjà été. Une option de dépannage. Rien de plus.
8. Brock Nelson : l’option stabilisatrice
Nelson, 32 ans a de la difficulté au Colorado en séries. Mais on parle d'un vétéran qui est stable, intelligent, productif. Il ne fera pas rêver, mais il ferait le travail derrière Suzuki.
9. Dylan Larkin : la bombe surprise
La situation est explosive à Detroit. Larkin a publiquement critiqué Yzerman. Le DG, lui, a cité le CH et les Blues comme modèles pour justifier son inaction.
Les tensions sont réelles. Si les Red Wings échouent à bâtir autour de Larkin, il pourrait être sacrifié. Il est jeune, élite, complet… mais très coûteux. Ce serait un geste audacieux, qui coûterait Michael Hage et plus. Peu probable. Mais pas impossible.
10. Le dilemme Michael Hage
Hage est plus qu’un espoir. Il est un symbole. Le deuil de son père, la fierté familiale, le lien émotionnel avec le CH : l’échanger serait un choc. Il ne doit PAS être inclus dans une transaction, sauf pour un joueur du calibre de Crosby ou Larkin.
Kent Hughes doit choisir : trouver un vétéran-pont (Schenn, Schmaltz, O’Reilly), ou miser gros pour un nom (Crosby, Larkin). Mais une chose est sûre : Michael Hage incarne l’avenir. Il ne faut pas refaire les erreurs de Bergevin.
Le Canadien est à un centre près de passer au niveau supérieur. Suzuki, Caufield, Slafkovsky et Demidov forment un noyau électrisant. Mais Suzuki a besoin d’un véritable second pour respirer.
L’été 2025 sera celui des grandes décisions. Crosby, Schmaltz, Bennett, Schenn, Tavares, O’Reilly, Duchene, Nelson, Larkin…
Il y en a pour tous les goûts. Mais il faut frapper. Fort. Maintenant.