C’est une information qui circule en boucle dans les coulisses de la LNH, et cette fois-ci, elle vient frapper de plein fouet le Canadien de Montréal.
Selon The Hockey News, les Ducks d’Anaheim seraient bel et bien intéressés à acquérir Mike Matheson et Josh Anderson, deux vétérans du Tricolore que Kent Hughes tente de manœuvrer depuis des mois dans des discussions de transactions.
Ce que ça veut dire? Que les négociations pour Mason McTavish sont plus sérieuses que jamais.
Et soudainement, tout devient clair : ce ne sont pas des rumeurs pour faire du bruit. C’est un véritable bras de fer entre deux organisations aux trajectoires opposées.
Anaheim est jeune, puissante, agressive, et en quête de muscle et de leadership. Montréal est coincée sous le plafond salarial, à bout de souffle, avec des contrats impossibles à gérer… et désespérément à la recherche d’un centre numéro deux pour épauler Nick Suzuki.
Mais attention : Josh Anderson et Mike Matheson ne seront jamais suffisants pour mettre la main sur Mason McTavish. Ce sont des ajouts. Des « throw-ins » utiles, oui, mais pas la pièce maîtresse. Et les Ducks l’ont bien compris.
Une transaction qui ferait du sens… pour Anaheim...
On comprend rapidement pourquoi les Ducks s’intéressent à Mike Matheson et Josh Anderson. Depuis l’échange de Cam Fowler, la défense d’Anaheim manque cruellement de mobilité et d’expérience.
Si Jackson LaCombe, Olin Zellweger et Pavel Mintyukov représentent l’avenir à gauche, il manque un vétéran capable de les encadrer dès maintenant. Mike Matheson, 31 ans, est justement ce défenseur-là : patineur fluide, excellent relanceur, et auteur de 31 points la saison dernière malgré un rôle défensif grandissant et le fait qu'on l'ait coupé de l'avantage numérique.
Josh Anderson, quant à lui, répond exactement aux besoins du nouveau coach des Ducks, Joël Quenneville. Il cherche du poids, de la robustesse, et de l’impact physique, à la sauce d’un hockey plus « playoff-style ».
Anderson frappe tout ce qui bouge, même si sa production offensive est en baisse. Il reste l’un des seuls attaquants du CH à avoir ce profil nord-américain pur, capable de faire peur dans les coins.
Mais comme le répète The Hockey News : ce ne sont pas des pièces équivalentes à Mason McTavish. Le centre de 22 ans est un ancien 3e choix au total, un colosse de 6’2”, 220 livres, avec 140 points en 229 matchs en carrière, et 52 points la saison dernière… tout ça, sans même jouer en avantage numérique.
On parle d’un joueur complet, responsable, dominant dans les cercles de mises en jeu, et encore loin de son sommet. Il coche toutes les cases que le Canadien recherche depuis des années.
Là où ça coince? Toujours au même endroit : le choix de première ronde du Canadien. Les Ducks exigent que ce choix soit non protégé, ce qui représenterait un risque majeur pour Montréal, dans un repêchage 2026 qui s’annonce l’un des plus relevés des 10 dernières années, avec Gavin McKenna en tête d’affiche.
Kent Hughes, lui, n’a jamais voulu donner ce choix sans protection. Mais pour Mason McTavish, la donne change.
La pression vient aussi de l’état-major : Jeff Gorton, jusqu’à récemment, ne voulait rien savoir d’impliquer un tel choix dans une transaction, même protégée.
Mais selon Daily Faceoff, le ton a changé dans les derniers jours. Le CH surveille de très près la situation de McTavish, et pourrait accepter d’inclure son choix à condition d’ajouter une clause de protection top 10. Ce serait une première percée dans les négos.
Ce qui rend Mason McTavish encore plus attrayant pour Montréal, c’est son contrat à venir. L’attaquant est joueur autonome avec restriction (RFA) et n’a toujours pas signé.
Selon AFP Analytics, un contrat de 6 ans et 40,6 M$ US est estimé, soit 6,77 M$ par année. Son clan, de son côté, pousse pour un salaire plus proche de 7 à 8 M$ par saison.
Même à 7,5 millions par année, McTavish ne serait que le 5e joueur le mieux payé du CH, derrière Suzuki, Laine, Caufield et Slafkovsky.
Pour un centre de son âge, de sa stature, et de son profil, c’est une aubaine. Il devient instantanément le pilier du deuxième trio, avec Ivan Demidov et Patrik Laine, ou même Zachary Bolduc à l’aile.
Ce n’est pas une acquisition de profondeur. C’est une pierre angulaire.
Le problème, c’est qu’avant d’ajouter McTavish… il faut sortir du salaire. Et Josh Anderson devient le thermomètre de l’état du Canadien. À 5,5 M$ par saison jusqu’en 2027, il étouffe la marge de manœuvre de Kent Hughes.
La situation est insoutenable. Le CH est 5,9 M$ au-dessus du plafond. Brendan Gallagher est intransférable. Et Carey Price ne sera pas placé sur la LTIR avant le début de la saison. Alors toutes les pressions tombent sur Josh Anderson. C’est lui ou rien.
Il doit faire partie d’un “package deal”. Il doit être utilisé pour équilibrer les livres, pour absorber une acquisition majeure. Et Anaheim, qui a un peu moins de 21 M$ de marge sous le plafond, peut se le permettre.
Mais Pat Verbeek, le DG des Ducks, ne fera aucun cadeau. Il sait que Kent Hughes est coincé. Que la masse salariale du CH est hors de contrôle et que Kent Hughes a absolument besoin d'un 2e centre.
Et il en profite. Il exige le choix de première ronde. Non protégé.
C’est une guerre psychologique. Les Ducks savent que Montréal n’a pas de plan B. Kirby Dach est encore blessé. Michael Hage est trop jeune. Alex Newhook et Joe Veleno ne sont pas des centres top 6. Le CH n’a pas de deuxième centre pour commencer la saison.
Et plus le camp approche, plus la pression monte. Josh Anderson sent cette pression. Il l’a dit lui-même en entrevue en juin :
« Je me concentre sur ce que je peux contrôler… mais évidemment, je vois ce qui se dit. »
Il sait que son avenir est entre les mains de deux DG… et qu’il n’a plus vraiment de contrôle.
C’est pour ça que le dossier Josh Anderson-Mike Matheson-Mason McTavish devient aussi crucial. Il définira l’héritage de Kent Hughes. Réussir à sortir deux contrats lourds, ajouter un centre élite de 22 ans, et protéger le choix de première ronde, ce serait un coup de maître.
Mais échouer… et commencer la saison avec Newhook au centre du 2e trio, ce serait un désastre.
Le CH est à une décision près d’un virage majeur.
La balle est dans le camp de Kent Hughes. Les Ducks attendent. Josh Anderson attend. Et Mason McTavish, lui, est plus disponible que jamais.