Transaction de Brendan Gallagher: Renaud Lavoie lance une bombe médiatique

Transaction de Brendan Gallagher: Renaud Lavoie lance une bombe médiatique

Par David Garel le 2025-09-17

Septembre 2025 est synonyme d'excitation au Québec. Le camp du Canadien de Montréal vient de s’ouvrir dans une atmosphère fébrile, mais une déclaration incendiaire a réveillé tous les démons du passé : Renaud Lavoie a remis les pendules à l’heure sur le cas de Brendan Gallagher.

Et quand Renaud Lavoie parle de Gallagher, il ne s’agit pas d’un simple analyste qui balance des opinions à l’aveuglette. Non. Renaud est l’ami, le confident, l’allié médiatique numéro un du guerrier du CH.

C’est lui qui, lors de la dernière date limite des transactions, avait démenti avec virulence les propos de David Pagnotta, qui affirmait que le Canadien avait rendu Gallagher disponible sur le marché. C’est encore lui, aujourd’hui, qui monte au front.

Et cette fois-ci, son message est clair : le respect de l’organisation envers Gallagher est “très, très élevé” et, contrairement à ce que plusieurs prétendent, il y aurait de la demande à travers la LNH pour le #11.

« D’aucune façon les Canadiens veulent se départir de Brendan Gallagher. Le respect de l’organisation envers ce gars-là est très très élevé. »

Ce matin, sur les ondes de BPM Sports, Renaud Lavoie a été cinglant. Quand on lui a demandé s’il y avait vraiment un marché pour Gallagher malgré un contrat de 6,5 millions $ par saison jusqu’en 2027, il a lâché un « tu serais surpris » lourd de sens.

Une réponse qui a fait sursauter tout le Québec..

Parce que soyons honnêtes : Gallagher est fini. Il ne joue plus au niveau de son salaire. Il est lent. Son corps de grand-père le lâche. Il n’a plus la touche. Il a perdu sa magie. Mais il a gardé son cœur.

Et Renaud Lavoie, sans le dire directement, est en train de livrer un dernier combat pour lui.

On se souvient tous de David Pagnotta, qui, il y a quelques mois, avait affirmé que le Canadien avait rendu Gallagher disponible. Une affirmation qui, à l’époque, avait été moquée. Qui allait vouloir un joueur blessé, diminué, au contrat toxique?

Mais en coulisses, le dossier Gallagher a toujours été actif. Il a été offert aux Kings, aux Oilers, aux Flames, et même aux Devils, dans des scénarios incluant de la rétention salariale. Aucun n’a mordu.

Pire encore : la rumeur d’un rachat circulait, discrètement. Plusieurs auraient voulu que le CH rachète les deux dernières années du contrat de Gallagher en 2025, pour libérer de l’espace dans la masse. Un rachat qui aurait coûté cher, mais qui aurait permis de tourner la page.

Et malgré cela, Renaud Lavoie le clame sous tous les toits : Gallagher est aimé, il est respecté, il pourrait même intéresser des équipes.

Ceux qui connaissent bien le microcosme du CH savent que Renaud Lavoie ne lâchera jamais Gallagher. Il ne l’a jamais fait. Il était là quand Gallagher a joué avec deux chevilles en compote, quand il a fracturé ses deux mains,  quand il a pleuré après la défaite contre Tampa Bay en finale de la Coupe Stanley.

Il était là quand Gallagher a perdu sa mère.

Aujourd’hui, Renaud perd patience. Il ne tolère plus que le nom de Gallagher soit traité comme un déchet salarial. Il refuse que l’on oublie l’impact que ce joueur a eu dans le vestiaire.

Et il envoie un message direct à Kent Hughes : ne pense même pas à t’en débarrasser.

Mais la réalité est sans pitié. Brendan Gallagher touche encore 6,5 millions $ par saison jusqu’en 2027. À 33 ans, avec un corps usé, il n'avance plus. 

Ses 21 buts en 2024-2025 sont encouragants, mais soyons honnêtes: il n'y a plus d'essence dans le réservoir. 

Et même si le plafond salarial augmente, il demeure un boulet contractuel.

Les partisans le savent. Les dirigeants le savent. Les autres équipes le savent. Le seul qui continue d’y croire, c’est Renaud Lavoie.

Et c’est ce qui rend cette situation aussi pathétique que magnifique.

Et pourtant, dans ce naufrage contractuel, il reste un homme que les jeunes idolâtrent. Tous, de Juraj Slafkovský à Lane Hutson, en passant par Ivan Demidov, ont affirmé qu’ils respectaient Brendan Gallagher pour sa ténacité, son éthique de travail, son attachement à Montréal.

Il est le cœur et l’âme du vestiaire.

Il est celui qui va parler quand les autres se taisent. Il est celui qui montre aux recrues comment prendre soin de leur corps, comment répondre aux médias, comment affronter la pression. Il est celui qui est venu s’entraîner le lendemain du décès de sa mère et qui n'a voulu manquer aucun match.

Il est celui qui a porté le flambeau du CH dans ses années les plus sombres.

Et même si son corps l’a trahi, son cœur, lui, est resté fidèle.

Il ne faut pas se leurrer : si Renaud Lavoie prend la parole maintenant, ce n’est pas par hasard.

Il sait que le camp commence. Il sait que Gallagher aura de la difficulté à suivre le rythme. Il sait que le nom de Gallagher pourrait ressortir dans une offre impliquant des espoirs, ou une rétention de 50 %.

Et il veut prévenir le feu avant qu’il ne prenne.

C’est son dernier tour d’honneur. Son dernier acte de loyauté. 

Une fin de carrière à Montréal?

En vérité, il est probable que Brendan Gallagher termine sa carrière à Montréal. Il est fort probable qu’il joue encore 50-60 matchs cette saison, qu’il marque 8-10 buts, qu’il serve de pilier moral à l’équipe, puis qu’il fasse la même chose la saison prochaine et raccroche les patins à la fin de son contrat en 2027.

Il est improbable qu’une équipe prenne le pari de le relancer, même avec de la rétention salariale. Même si Renaud Lavoie dit le contraire.

Mais ce qui est certain, c’est que le jour où il partira, la ville va pleurer.

Pas pour ses statistiques.

Mais pour ce qu’il représente.

Brendan Gallagher n’est plus un joueur vedette. Il n’est plus un joueur d’impact. Il est devenu un monument de résilience.

Et si Renaud Lavoie insiste autant aujourd’hui, c’est parce qu’il sait que le hockey moderne est cruel. Qu’un contrat mauvais, ça efface tout.

Et lui, il veut s’assurer que l’histoire retiendra autre chose que ça.

Qu’on retiendra l’homme, pas le salaire.

Qu’on retiendra la sueur, pas les zéros sur la fiche.

Qu’on retiendra Brendan Gallagher, pas son cap hit.

Parce qu’au fond, Renaud Lavoie a raison sur une chose :

Des Brendan Gallagher, il n’en reste plus beaucoup.