Transaction dans l’association est: Logan Mailloux attend son sort

Transaction dans l’association est: Logan Mailloux attend son sort

Par David Garel le 2025-05-07

Logan Mailloux est tanné d'entendre parler de lui sur le marché.

Et cette fois, ce n’est plus un simple murmure. Mailloux sait qu'il sera échangé. Il aurait dû être un membre des Ducks d'Anaheim si Kent Hughes n'avait pas refusé à la dernière seconde d'envoyer le 21e chois au total (Michael Hage) et Mailloux à Anaheim pour Trevor Zegras lors du repêchage 2024.

Mais alors que son nom a explosé à Anaheim, voilà que Logan Mailloux serait échangé dans l'Association Est.  C’est maintenant une information lourde de sens. Un marqueur clair que le Canadien de Montréal est officiellement passé d’un état de reconstruction à un état d’ambition. Car lorsqu’un joueur comme Mailloux est disponible dans sa propre conférence, c’est que Kent Hughes vise très haut.

Après avoir été associé aux Ducks pendant de longs mois — notamment dans les scénarios entourant Trevor Zegras — Mailloux est désormais mentionné dans deux dossiers qui enflamment l’imaginaire montréalais : celui de Mathew Barzal à Long Island… et celui, plus volcanique encore, de Sidney Crosby à Pittsburgh.

Ce changement sur le marché des transactions marque une nouvelle étape pour le Canadien. Fini le temps où l’on vendait les vétérans à rabais pour accumuler des choix et du « potentiel ».

Aujourd’hui, Kent Hughes veut transformer son capital en résultats. Il veut gagner. Il veut donner à Martin St-Louis des outils concrets pour se rendre plus loin. Il veut un centre top-6 établi.

Et pour obtenir un joueur comme Mathew Barzal ou Bo Horvat, il va falloir payer. Beaucoup. On parle de un (Horvat) ou deux choix de première ronde. (Barzal). Et d'un espoir en particulier.

Alors, qui est le plus susceptible de partir?

Le 16e et/ou le 17e choix... et Logan Mailloux...

Pourquoi Mailloux?

Parce qu’il représente exactement ce que des organisations comme les Islanders et les Penguins recherchent : un jeune défenseur imposant, droitier, avec un flair offensif indéniable et de la robustesse à revendre.

Un diamant à polir. Un projet excitant. Un joueur qui, dans le bon encadrement, pourrait devenir un défenseur top-4 productif et intimidant.

À Long Island, on a besoin d’énergie et de reconstruction. Mailloux serait un "fit" parfait, surtout si Noah Dobson part via transaction ou offre hostile.

À Pittsburgh, la situation est différente. Il faut attendre de voir si Crosby veut quitter son équipe de toujours.

Si les Penguins finissent par échanger leur capitaine, ils ne voudront pas que ce soit pour des choix de mi-ronde et des projets incertains. Ils voudront des jeunes prêts à percer.

Selon Antoine Roussel sur les ondes du 985 FM, Logan Mailloux, Juraj Slafkovsky et un choix de première ronde — voilà le genre de combinaison qui ferait réagir même le clan Crosby.

Kent Hughes ne sacrifiera jamais Slafkovsky. Mais Mailloux? Absolument.

Justement, parlons-en de Crosby.

TVA Sports a récemment lancé une bombe glaciale sur les partisans montréalais, en affirmant que « le CH ne faisait pas partie des destinations réalistes » pour Crosby.

Grave erreur.

Si Crosby lève sa clause de non-mouvement, il ira là où lui le veut, pas là où les journalistes veulent qu’il aille.

Et Montréal a des atouts que personne d’autre ne peut offrir :

L’argent : le CH aura plus d’espace sous le plafond que l’Avalanche du Colorado, les Oilers d’Edmonton ou même les Golden Knights de Vegas.

Aucun autre club n’a autant de talents à offrir pour une méga-transaction.

Crosby à Montréal, ce serait historique. Ce serait la boucle parfaite d’une carrière légendaire. Ce serait l’ultime offrande au hockey québécois.

Alors non, le CH n’est pas hors course. Et ceux qui affirment le contraire prennent un énorme risque médiatique.

Si Crosby débarque au Centre Bell cet été, certains vont devoir rendre des comptes.

Mais revenons à Mailloux. L’ironie de sa situation, c’est qu’il n’est pas seul.

Dans l’organisation, les joueurs capables d’ajouter du muscle et du grit ne manquent pas. Florian Xhekaj, Luke Tuch, Arber Xhekaj, ce sont tous des candidats pour être méchants en séries.

Alors même si Renaud Lavoie ne veut rien savoir de sacrifier Mailloux pour sa robustesse, il faut rappeler que le CH possède tellement de papier sablé déjà. Même Jayden Struble a montré qu’il pouvait imposer le respect.

Alors, Mailloux devient-il redondant?

Pas nécessairement, vu son talent offensif.

Mais il est peut-être le bon jeton au bon moment.

Surtout si l’objectif est d’amener un Barzal ou un Horvat à Montréal. Ou mieux encore, Sidney Crosby.

Ce qui est fascinant, c’est que tout cela survient à un moment où peu de gens croyaient que le CH deviendrait « acheteur » aussi rapidement. On croyait tous que l’an 3 de la reconstruction serait encore une saison d’analyse, de transition.

Mais la série contre Washington a tout changé.

On a vu un club talentueux, oui… mais incapable de résister à la brutalité orchestrée par Tom Wilson et Alex Ovechkin.

C’est pour ça que Jeff Gorton parle maintenant de poids. De robustesse. D’expérience.

Et c’est pour ça que l’échange d’un défenseur offensif pas encore prêt — Mailloux — contre un centre établi, prend tout son sens.

Dans un monde idéal, Mailloux deviendrait un pilier du CH pour la prochaine décennie.

Mais dans le monde réel, le CH doit combler maintenant ses trous au centre. Et ça, ça coûte cher.

Est-ce que Kent Hughes est prêt à payer le prix? Selon Antoine Roussel, oui.

Slafkovsky, Mailloux, un ou deux choix de premier tour.

C’est lourd. Trop cher payé. Il faut trouver le moyen de ne pas sacrifier Slafkovsky.

Tout cela repose sur un jeu d’équilibre délicat : ne pas hypothéquer l’avenir, mais ne pas rater l’occasion non plus. Parce que des occasions comme Crosby, il n’y en a pas deux.

Et si ce n’est pas Crosby, ce sera Barzal ou Horvat.

Mais dans tous ces scénarios, un nom revient toujours dans les discussions : Logan Mailloux. À moins qu'on trouve notre centre sur le marché des agents libres (Sam Bennett? Matt Duchene ou Brock Nelson en attendan Michael Hage?)

Si Kent Hughes réussit un coup de circuit cet été, tout changera pour le CH.

Et le jour où Mailloux sera échangé, il faudra se souvenir de ce moment comme celui où Montréal a cessé d’être une équipe en reconstruction… pour redevenir une équipe de la Ligue nationale qui veut gagner.

Pas dans cinq ans.

Mais maintenant.

Et ça, c’est le vrai prix de l’ambition. Bye bye Logan...