Transaction entre Montréal et New York : Les Rangers prêts à laisser partir Artemi Panarin

Transaction entre Montréal et New York : Les Rangers prêts à laisser partir Artemi Panarin

Par André Soueidan le 2025-10-29

Les rumeurs circulaient depuis un moment. Mais voilà que l’un des insiders les plus crédibles de la LNH, Pierre LeBrun, jette un nouveau pavé dans la mare : les Rangers de New York envisageraient sérieusement de tourner la page sur Artemi Panarin.

"Je pense que les Rangers veulent voir comment se déroulera la saison après la déception de l’an dernier avant de prendre une décision ; la durée du contrat pourrait être un point important" - Pierre Lebrun

Et parmi les équipes qui pourraient surgir en coulisse, difficile de ne pas penser au Canadien de Montréal, où Jeff Gorton tire encore les ficelles avec son fidèle acolyte Kent Hughes.

Panarin, à 33 ans, est loin d’être un joueur fini. Malgré un début de saison timide (2 buts, 5 passes en 11 parties), il demeure l’un des ailiers les plus créatifs et imprévisibles de la LNH.

Il joue plus de 21 minutes par match, pilote encore la première vague de l’avantage numérique, et continue d’attirer les meilleurs défenseurs adverses à chaque présence.

Il y a deux ans, il flirtait avec la barre des 120 points. L’an dernier, à 32 ans, il a terminé avec une récolte de 89 points, dont 37 buts. Ça reste du lourd.

Alors, pourquoi les Rangers voudraient-ils s’en débarrasser?

C’est simple : le temps presse. New York vieillit mal.

Leur fiche de 4-5-2 les place en dehors du portrait des séries à l’Est.

Le directeur général Chris Drury, toujours obsédé par l’idée de forger une équipe “plus tough”, voit en Panarin une pièce de luxe dans une équipe qui manque de structure.

S’il veut frapper un grand coup avant la date limite des transactions, c’est probablement son contrat de 11,64 M$ jusqu’en 2026 qu’il tentera de larguer.

Et c’est là que Montréal pourrait entrer en scène.

Jeff Gorton connaît Artemi Panarin mieux que quiconque.

C’est lui qui est allé le chercher à gros prix en 2019, à New York. Il l’a convaincu de signer un contrat monstre et de devenir le visage de la franchise.

Même quand Panarin était critiqué pour son manque d’engagement défensif ou sa production irrégulière en séries, Gorton l’a toujours défendu bec et ongles. Il a construit son équipe autour de lui. Leur relation est forte. Très forte.

Et depuis son arrivée à Montréal, Gorton n’a jamais fermé la porte à une éventuelle réunion.

Il a besoin de vétérans capables de produire tout de suite pour entourer Suzuki, Caufield et Demidov.

Et Panarin, même à 33 ans, reste un magicien qui pourrait transformer l’avantage numérique du CH en une arme létale.

Mais est-ce réaliste, économiquement parlant?

Avec un contrat à 11,64 M$, il faudrait une série de transactions majeures pour que Montréal puisse accueillir Panarin sans sacrifier ses piliers.

Ceux qui croient que le contrat de Panarin est un obstacle insurmontable devraient regarder la réalité d’un peu plus près.

Sur Puckpedia, le Canadien dispose actuellement d’une marge de manœuvre d’environ 4,5 millions de dollars sous le plafond salarial.

Et avec le temps qui passe, la charge réelle du contrat de Panarin diminue.

En mars, ce ne sera plus un cap hit de 11,642 millions. Ce sera une fraction de ça. Un pari beaucoup plus calculé qu’on pourrait le croire.

Ce n’est donc pas une question d’espace. C’est une question de courage. Et de coût.

Car si Montréal veut vraiment mettre la main sur Panarin, il faudra donner quelque chose de significatif en retour.

Un choix de première ronde 2026 ... celui de la cuvée Gavin McKenna ... sera au centre de toutes les discussions.

Et autour de ça, les Rangers exigeront un joueur capable de percer la LNH rapidement. Kapanen, Owen Beck ou Joshua Roy? Peut-être.

Un ailier talentueux, prêt à sortir de l’ombre, mais qui n’a pas encore forcé la main de Martin St-Louis.

Et surtout… il faudra se montrer stratégique. Ne pas répéter les erreurs du passé.

Panarin a 33 ans. Il ne faut pas penser à cinq ans. Il faut penser aux prochaines séries. Et à la pression qui commence à monter à New York.

Parce que si les Rangers s’enfoncent hors du portrait des séries, ils n’auront plus le choix. Panarin devra partir. Et Montréal pourrait bien être la seule équipe prête à l’accueillir sans broncher.

Ce serait un scénario à la Alex Kovalev, 2004. À l’époque, Bob Gainey avait eu l’audace d’aller chercher un joueur controversé, talentueux, mal utilisé. Kovalev avait 29 ans. Panarin en a 33.

Mais dans la tête, ce sont deux artistes qui ont toujours cherché un public pour les applaudir. Et au Centre Bell, les projecteurs ne s’éteignent jamais.

Surtout si New York commence à paniquer.

Parce que si, à Noël, les Rangers sont toujours 6e ou 7e dans leur division, la pression va monter.

Et Drury n’aura pas le luxe d’attendre.

Il devra agir. Panarin, lui, ne voudra pas rester dans une équipe en déclin. Et Montréal, avec son noyau jeune et son projet excitant, pourrait tout à coup devenir attirant.

Et si Panarin débarquait à Montréal?

Imaginez un duo Panarin–Demidov. Ça devient dangereux. Très dangereux.

Panarin adore distribuer la rondelle. Il verrait d’un très bon œil le rôle de mentor offensif auprès de jeunes électrisants.

Et ce n’est pas tout. L’image de marque du Canadien serait propulsée à un autre niveau.

Avec un joueur aussi flamboyant, une personnalité unique, qui parle ouvertement aux médias et qui a une vibe très “star”, Montréal deviendrait de nouveau une destination sexy.

Oui, Panarin coûte cher. Oui, il est plus vieux. Mais c’est peut-être exactement ce dont le Canadien a besoin : un joueur de transition. Un vétéran qui peut produire pendant que la nouvelle génération monte.

Et puis, on se le dit franchement…

Ce serait la revanche parfaite de Jeff Gorton. Ramener « son » joueur, celui que Chris Drury a toujours voulu écarter, et l’aider à faire taire ses détracteurs… dans une autre ville, dans un autre marché, avec une autre philosophie.

Panarin à Montréal? Ça semblait impossible il y a un an.

Mais aujourd’hui, avec les Rangers dans l’eau chaude et Pierre LeBrun qui commence à préparer le terrain, tout est permis.

À suivre...