Avec cette nomination de Caleb Desnoyers comme joueur par excellence des séries de la LHJMQ, le rêve d’un repêchage au Centre Bell vient de prendre des allures de mission impossible… ou d’appel à l’audace.
Car une chose est désormais claire : le prix pour l’amener à Montréal vient de grimper en flèche. Et Kent Hughes le sait.
Dans les coulisses du repêchage 2025, on murmure depuis des semaines que le Canadien a un œil amoureux sur Desnoyers.
Mais depuis qu’il a reçu le trophée Guy-Lafleur après avoir dominé les séries avec 30 points en 18 matchs, ce n’est plus une rumeur. C’est une obsession.
Philippe Boucher, un homme de hockey respecté, l’a affirmé haut et fort sur TVA Sports :
« Moi, il y a un attaquant que je ferais tout pour aller chercher, c’est lui. »
Et Boucher n’est pas n’importe qui. Ancien DG des Remparts, champion de la Coupe Stanley, il connaît tous les recoins de la LHJMQ. Il n’a pas lancé cette déclaration en l’air. Il a tendu une perche directe à Kent Hughes.
Et puis voilà que Daniel Brière, DG des Flyers de Philadelphie, vient de déclencher une tempête médiatique : il a confirmé publiquement que le 6e choix au total est sur le marché.
« Ce qui est intéressant de notre côté, c’est que nous avons deux autres choix dans le top-20 et quatre dans la première moitié de la deuxième ronde. On commence à recevoir des appels. Le téléphone sonne. On regarde toutes les options », a-t-il révélé.
Et devinez quoi ? Le Canadien fait partie de ces équipes qui vont appeler. Brière l’a même dit : « Le Canadien, je ne les ai pas encore entendus, mais ça va venir. On va se parler. »
Alors, mettons les cartes sur la table. Le CH détient les choix 16 et 17, en plus de plusieurs choix de 2e, 3e et 4e ronde.
Avec tous ses choix et ses espoirs, Kent Hughes est dans une position de force pour tenter un coup de théâtre. Il l’a déjà fait en 2022 en montant dans le repêchage pour obtenir Kirby Dach via Alexander Romanov. Il l’a refait en 2023 pour obtenir Michael Hage. Pourquoi pas en 2025 pour Desnoyers ?
Mais attention, le prix vient de monter.
Caleb Desnoyers n’est plus seulement un bon centre gaucher. Il est devenu, en l’espace de quelques semaines, une référence. Au point de se demander si le Mammoth (4e) ou les Predators (5e) vont le sélectionner dans le TOP 5 (les chances sont immenses).
Parions que Kent Hughes va appeler en Utah et Nashville.
On parle d'un futur capitaine. Un meneur naturel. Son entraîneur, Gardiner MacDougall, l’a dit :
« Il change complètement notre équipe quand il entre dans le vestiaire. »
« Pouvez-vous imaginer qu’il a eu 18 ans il y a quelques semaines à peine? Un joueur de son âge qui mène son équipe de cette façon au championnat du trophée Gilles-Courteau, je ne sais pas si j’ai déjà vu ça. Il a sa personnalité bien à lui. »
« La légende des pommettes rouges continue de grandir. C’est un joueur spécial et il trouve le moyen de gagner. Même quand ça ne va pas bien, il rebondit et c’est le signe d’un joueur de haut niveau.
Ces joueurs, quand ils ne connaissent pas un bon match, ils rebondissent lors du suivant. Caleb a été incroyable ce soir, tout comme son trio. »
Et quand un coach légendaire du junior canadien parle comme ça, tu écoutes.
Desnoyers, ce n’est pas juste un nom dans une liste. C’est un joueur qui gagne. Partout. LHJMQ, M18 AAA, Hlinka-Gretzky, Mondial U18.
À 18 ans à peine. Il a l’ADN du Canadien : fierté, travail, humilité. Et il a déjà dit, en entrevue au Centre Bell, que le CH était son équipe d’enfance. Que sa famille a grandi en regardant les matchs du CH. Qu’il rêve de jouer pour Montréal. Que faut-il de plus ?
Peut-être juste… une transaction avec les Flyers.
Et c’est là que le vrai casse-tête commence.
Daniel Brière possède les choix 6, 13 et 19 (ce dernier dépendant des séries en cours), en plus des choix 40, 45 et 48. C’est énorme. Trop pour vouloir en accumuler davantage. Il l’a dit :
« Peut-être qu’on va échanger pour avoir des joueurs prêts à nous aider tout de suite. » Et c’est là que le nom de Logan Mailloux revient, encore une fois.
Brière veut des joueurs prêts à contribuer. Or, Logan Mailloux vient d’éclore avec une excellente première saison chez les pros.
Il est gros, droitier, offensif, et il connaît la pression médiatique. Les Flyers, qui manquent cruellement de défenseurs droitiers de haut niveau, pourraient être très intéressés.
Et que dire d’Arber Xhekaj ? Le frère de Florian est connu pour son style robuste, exactement ce que les Flyers adorent.
Son nom circule depuis des semaines, particulièrement à Anaheim, mais les Flyers sont du même moule : ils veulent des joueurs « tough ». Et Xhekaj est le profil parfait.
Sans oublier les choix 16 et 17.
Ce serait énorme. Historique. Risqué. Mais c’est exactement le genre de décision que Kent Hughes doit prendre s’il veut passer à une autre étape de la reconstruction.
Mais attention, il y a d'autres possibilités, surtout si Desnoyers débarque du TOP 5.
Le Kraken de Seattle, détenteur du 8e choix au total, est l’une des formations les plus agressives sur le marché. Ron Francis n’a jamais eu peur de bouger au repêchage, et Seattle veut capitaliser sur sa jeunesse et sur la fenêtre d’opportunité qui s’ouvre. Le club n’a pas de troisième choix cette année — le Canadien pourrait en glisser un dans la transaction pour faire pencher la balance.
Hughes possède un arsenal de munitions, avec ses sélections 16, 17, 49, 77, 79, 81, 82
Bref, le marché pour Caleb Desnoyers est féroce, mais Kent Hughes n’est pas en position de faiblesse. Il a les choix. Il a les espoirs. Il a les relations. Il a l’histoire du CH dans sa poche. Et surtout, il a maintenant la pression du public québécois, qui rêve de voir Desnoyers enfiler le chandail tricolore au Centre Bell.
Philippe Boucher a lancé le signal. Caleb Desnoyers a conquis la LHJMQ. Daniel Brière a ouvert la porte. Et les DG autour de lui — Francis à Seattle — sont à l’écoute.
À Kent Hughes maintenant de faire sauter la baraque.
Caleb Desnoyers, c’est la figure parfaite pour une équipe qui veut recommencer à gagner pour de bon. Il est prêt mentalement. Prêt physiquement. Et prêt émotionnellement.
Et si le Canadien veut vraiment tourner la page sur Kirby Dach, il n’y a pas de meilleur moyen que d’investir dans Desnoyers. C’est le pari parfait pour une organisation qui veut cesser d’espérer… et commencer à exiger.
Philippe Boucher a allumé l’étincelle. Daniel Brière a ouvert la porte. Et Caleb Desnoyers est devenu MVP.
Maintenant, c’est à Kent Hughes de foncer.
Avant que quelqu’un d’autre le fasse.