Transaction à Vegas: Toronto la risée de la LNH

Transaction à Vegas: Toronto la risée de la LNH

Par Marc-André Dubois le 2025-06-30

Après une semaine de rumeurs grotesques, du maraudage présumé de Vegas aux refus massifs de joueurs ciblés comme Ekblad, Marchand, Stamkos ou Marchessault, Toronto croyait toucher le fond.

Et pourtant, dans le chaos, ils ont réussi à arracher une maigre compensation : un retour pour Mitch Marner à Vegas.

L’accord est confirmé : un contrat de huit ans, 12  millions $ par saison, signé avec les Golden Knights, accompagné d’un "sign-and-trade".

En échange, Toronto va obtenir Nicolas Roy, un gabarit robuste, un autre “plombier” dans ce plan de papier sablé.

Un échiquier qui s’effondre… sauf ce tout petit pion..

Ekblad reste à Sunrise (8 ans pour 6,1 M $) et enterre les prétentions torontoises.

Marchessault et Stamkos sont écartés par Nashville. Une fin de non-recevoir définitive.

Marner, lui, préparait ses valises pour Vegas, lui qui a déjà trouvé sa maison depuis des lunes.

Marner partira… mais il partira avec quelque chose en retour. Enfin.

Vegas n'a pas eu le choix, sinon il y aurait eu la possibilité de déposer une plainte pour maraudage contre Vegas. Et là, les Golden Knights ont sorti le bonbon pour acheter le silece des Leafs).

Est-ce un exploit stratégique? Non. Mais c’est le moindre geste de la honte en sagesse.

Et maintenant?

Toronto repart avec Nicolas Roy : un bon gars, robuste, mais loin de valoir Marner. Une étoile de consolation : solide, mais loin d’être le fondement d’une équipe aspirant à gagner.

Et pendant que Toronto s’accrochait désespérément à son dernier mirage, Brad Marchand, une autre claque monumentale est tombée : Marchand vient de signer un contrat de six ans avec les Panthers de la Floride, pour un moins de 32 millions de dollars.

Un peu plus de 5 M$ par saison… pour un vétéran de 37 ans qui ira jusqu’à ses 43 ans. Un pari audacieux, mais calculé par Bill Zito.

C’est que pour garder Marchand, le dernier véritable morceau à manquer dans sa quête du three-peat, Zito devait lui offrir de la sécurité, pas seulement de l’argent.

Et Marchand, qui aurait pu obtenir plus ailleurs, a préféré la stabilité, la chaleur et la culture gagnante floridienne à la pression étouffante du nord.

Une autre superstar qui tourne le dos à Toronto. La dernière cible torontoise vient de leur claquer la porte au visage.

Zito l’a compris : ce que Marchand voulait, ce n’était pas juste un contrat. C’était une mission, une fin de carrière dans un environnement où on gagne, pas où on espère gagner.

En re-signant Marchand, le DG des Panthers a complété sa manœuvre parfaite. Après avoir sécurisé Sam Bennett pour huit ans, puis Aaron Ekblad à prix pour 8 ans, il garde Marchand et avec lui, tout le noyau des double champions en titre. La Floride ne va nulle part. Elle reste au sommet.

La dernière étoile s’est éteinte. Le dernier espoir vient de signer ailleurs. Toronto s’effondre dans le vide. Et la Floride… elle s’arme pour la gloire.

C’est vraiment la honte totale.

Ils offrent du muscle à la place du talent.

Ils troquent l'acceptation de la tricherie contre du contentement minable.

Ce qui est le plus inacceptable dans cette histoire, ce n’est même pas que Mitch Marner parte.

Ce n’est pas qu’il signe à Vegas. Ce n’est même pas qu’il ait préféré la chaleur du désert à la pression torontoise. Ce qui est inacceptable, c’est que les Maple Leafs de Toronto aient choisi de se coucher. 

Littéralement. Face à un cas potentiel de maraudage évident, alors que toute la ligue savait que les Golden Knights avaient approché Marner avant le 1er juillet, ils avaient une chance de se tenir debout, de déposer une plainte formelle à la Ligue nationale, de dénoncer cette tricherie grandissante… et ils ont préféré prendre Nicolas Roy.

Ils ont choisi un plombier avant l’honneur. Une organisation aussi riche, aussi médiatisée, aussi symbolique que Toronto, avec son prestige historique et ses prétentions de grandeur, a accepté un "one-for-one" contre un joueur de soutien pour faire taire un scandale.

Ils ont échangé leur crédibilité contre un six pieds quatre qui gagne 3 millions. Pas de choix. Pas de jeune. Pas d’excuse. Juste un silence acheté.

Et ce silence-là résonne plus fort que tous les mots. Parce qu’à travers ce geste, les Maple Leafs nous ont montré qu’ils ne veulent plus gagner.

Ils veulent juste cesser de perdre bruyamment. Et ça, c’est encore plus honteux que toutes leurs éliminations combinées depuis 1967.

Mais au moins Toronto repart avec quelqu’un. Personne ne pourra dire qu’ils ont perdu Marner… pour rien du tout.

Un point noir et un point blanc… dans un océan de ridicule

Noir : un vestiaire fracturé, un management humilié, et des fans excédés.

Blanc : le moindre geste pour ne pas tout perdre.

Et à travers cette débâcle, un constat brutal : ils ne peuvent plus cacher leur bidon.

Mais ils sauveront un peu d’honneur grâce à ce maigre retour.

Dans ce naufrage, c’est ce minuscule bout retour que les Leafs appellent “plan”.

Un plan bidon. Un plan honteux. Mais… un plan quand même.