Tension entre Montréal et Dallas: les offres dévoilées

Tension entre Montréal et Dallas: les offres dévoilées

Par Marc-André Dubois le 2025-07-12

Entre le Canadien de Montréal et les Stars de Dallas, il ne s’agit plus de simples pourparlers de coulisses. C’est une guerre de stratégies, de négociations, et de vision à long terme.

Depuis quelques semaines, les deux organisations s’observent, s’imitent, se devancent… et se battent pour les mêmes joueurs.

Et au cœur de cette lutte sans pitié, trois noms reviennent sans cesse : Noah Dobson, Jason Robertson… et maintenant Mason McTavish.

Tout a commencé avec Noah Dobson. Les Stars de Dallas le voulaient. Fortement. Le DG Jim Nill voyait en lui le partenaire idéal pour Miro Heiskanen, un défenseur droitier de première paire pour enfin stabiliser sa brigade défensive. Et Dobson? Il était disponible. Du moins, en apparence.

Car quand les Stars ont tenté leur chance auprès des Islanders de New York, Dobson a dit non. Non à Dallas. Non à une équipe prétendante à la Coupe Stanley. Non à l’argent facile dans un État presque sans impôt.

Et pourquoi? Parce qu’il voulait jouer à Montréal. Parce qu’il voulait jouer pour Martin St-Louis, pour ce nouveau CH en pleine mutation, pour ce club qui veut redonner de l’espoir à ses partisans.

Ce refus est plus qu’un choix de carrière. C’est un acte de foi. Un "statement". Noah Dobson a refusé le Texas pour venir bâtir quelque chose à Montréal. Et ça, il faut lui lever notre chapeau. Combien d’athlètes québécois auraient fait le contraire?

Mais voilà que quelques jours plus tard, Dallas réplique. Si Dobson n’est plus sur la table, alors Jason Robertson le sera.

Les Stars n’ont pas le choix. Ils suffoquent sous leur masse salariale. Les nouveaux contrats de Wyatt Johnston (8,4 M$), Jake Oettinger (8,25 M$) et le retour de Matt Duchene (18 M$ sur 4 ans) les mettent au pied du mur. Ils ne peuvent tout simplement pas se permettre de prolonger Jason Robertson… surtout pas à 12 M$ par année, le montant que son clan demande en se basant sur Mikko Rantanen. (en réalité Robertson veut 10 M$ par année et son agent joue le jeu des négociations).

C’est une manœuvre classique de négos, bien sûr. Mais le message est clair : Robertson est sur le marché. Et qui s’est immédiatement informé? Le Canadien.

Kent Hughes n’est pas stupide. Il sait que Robertson est exactement ce qu’il manque à son top 6. Un marqueur élite, capable de 50 buts, encore jeune, robuste, fiable. Un joueur que tu ajoutes à Demidov, Caufield et Slafkovsky et tu viens de créer une attaque redoutable.

Mais Dallas est gourmand. Ils veulent David Reinbacher. Rien de moins.

Et là, le dilemme. Reinbacher, c’est le joyau défensif de la reconstruction. Un droitier, rare, complet, intelligent, qui va être un "stud" du CH pour 10 ans.

Mais c’est justement pour ça que Dallas le veut. Logan Mailloux a déjà été sacrifié...pour Dobson.

C’est ce qu’on oublie trop souvent : Dallas aimait beaucoup Logan Mailloux. Dans les premières discussions pour Jason Robertson, les Stars voyaient en lui un défenseur droitier au potentiel offensif impressionnant, capable de s’épanouir dans un environnement structuré comme le leur.

Bien sûr, ce n’était pas suffisant à leurs yeux, ils voulaient plus, un choix de premier tour. Mais Mailloux faisait partie du portrait. 

Et quand le CH a décidé de l’envoyer à St. Louis dans la transaction qui a amené Zachary Bolduc à Montréal, Dallas a tout perdu. 

Non seulement Dobson leur a échappé, mais Mailloux aussi. Deux défenseurs droitiers qu’ils convoitaient. Deux occasions ratées. Et aujourd’hui, les Stars sont forcés de retourner sur le marché, le vide toujours aussi énorme à droite de Miro Heiskanen…

Trop risqué. Trop vert. Trop instable. Les Stars veulent du “NHL-ready”. Et Reinbacher l’est.

Selon plusieurs sources, Kent Hughes aurait refusé catégoriquement d’inclure Reinbacher dans une transaction pour Robertson.

 Ce refus aurait mis fin aux négociations. Une occasion en or qui s’envole… ou une décision responsable qui protège l’avenir?

Et voilà que le dossier McTavish rallume la rivalité.

Le centre des Ducks d’Anaheim n’est toujours pas signé. Il refuse les offres du club. Anaheim écoute. Montréal est là. Dallas aussi.

Il ne faut pas minimiser l’un des facteurs les plus sous-estimés dans cette saga : Mason McTavish refuse de signer à Anaheim parce qu’il voit très clairement qu’il n’y a plus de place pour lui au centre. 

L’arrivée de Mikael Granlund, combinée à la présence de Leo Carlsson, de Ryan Strome (encore sous contrat) et même du retour de Ryan Poehling, a complètement bouché le corridor naturel de McTavish au poste de centre numéro deux.

Et Mason le sait. Il l’a fait savoir à son entourage. Il ne veut pas être relégué à l’aile gauche, ni sacrifié dans un rôle défensif sur la troisième ligne.

C’est exactement pour ça qu’il bloque la signature d’un contrat à long terme avec les Ducks. Il voit qu’on veut lui couper les jambes, qu’on a investi ailleurs, et qu’on refuse de lui donner les clés du centre.

Résultat : McTavish espère une offre hostile ou une transaction. Et le Canadien de Montréal, qui lui offrirait un poste clair derrière Suzuki, sur un duo offensif avec Bolduc et Demidov, devient soudainement une destination crédible.

Encore une fois, deux visions du hockey s’opposent. Montréal propose plusieurs "packages" incluant un choix de 1ère ronde 2026 et Joshua Roy. Le problème est que Hughes veut protéfer son choix vu la loterie McKenna, alors que les Ducks exigent qu'il soit protégé. 

Certains pensent que Mike Matheson se retrouve dans l'un des "packages" alors que d'autres sont assurés que Josh Anderson est inclus. (pour équilibrer les salaires).

Du côté de Dallas, on propose... Jason Robertson...

Ce qu’il faut retenir, c’est que Noah Dobson a changé la donne. Son refus d’aller à Dallas a déclenché une série de réactions en chaîne :

Les Stars ont exigé Reinbacher pour Robertson.

Le CH a reculé, mais est resté actif

Dallas et Montréal se retrouvent à nouveau rivaux pour McTavish

C’est un jeu d’échecs à haute tension, où chaque mouvement a des conséquences sur le prochain.

Et pendant ce temps, le Canadien a ajouté Bolduc dg Dobson. Tandis que Dallas, le couteau à la gorge sur sa masse salariale, fait du surplace. 

La suite?

Elle dépend de plusieurs facteurs :

Robertson va-t-il signer à Dallas?

McTavish va-t-il accepter une prolongation à Anaheim ou demander un échange?

Kent Hughes va-t-il céder sur Reinbacher pour faire entrer un joueur de calibre étoile? (absolument non)

Mais une chose est certaine : Montréal et Dallas sont liés. Par le destin, par le besoin, par la rivalité, par les mêmes cibles sur le marché.

Et pour les partisans, cette bataille à distance est fascinante.

Ce qui était une reconstruction tranquille est en train de devenir un thriller à plusieurs volets. Montréal veut frapper fort. Dallas veut survivre à sa propre richesse. Et les deux équipes se croisent sans cesse, à chaque virage.

Noah Dobson a refusé Dallas. Jason Robertson pourrait partir. Mason McTavish est dans la mire.

Et entre toutes ces trajectoires, Montréal et Dallas se croisent encore et encore.

Ce n’est plus un hasard. C’est une collision de philosophies, d’ambitions et d’opportunités.

Le CH est dans le coup. Et cette fois, il ne sera pas question de finir deuxième.