3 août. Une date qui s’approche à pas de loup, mais qui pourrait laisser des marques profondes.
Pour Jayden Struble, défenseur du Canadien de Montréal, c’est le jour où tout pourrait basculer. Ce sera sa première audience d’arbitrage salarial dans la LNH… à moins que le Tricolore ne décide de sortir le chéquier avant. Et il ferait mieux de le faire, parce que ce dossier est devenu bien plus qu’un simple débat de chiffres.
Ce n’est pas seulement une négociation. C’est une bombe à retardement.
Struble veut plus de 1,3 million $ par saison. Il se sait meilleur qu’Arber Xhekaj, selon ses propres mots rapportés à son entourage.
Et il en a marre d’être vu comme un simple soldat dans l’ombre. Il veut de la reconnaissance. De l’argent. Et il veut s’imposer. Devant le filet, dans le vestiaire, et même sur les réseaux sociaux.
Mais à l’arbitrage, tout peut jouer contre lui. Et dans le cas de Struble, il y a un éléphant dans la pièce : Tulum.
Tout a commencé par une vidéo TikTok, anodine à première vue. Une influenceuse québécoise, Françoise Belzile, raconte une histoire d’amour virale.
Une “romance” avec un joueur du Canadien de Montréal, non nommé, qui l’a courtisée sur Instagram, l’a emmenée à Tulum en première classe après seulement quelques rendez-vous… pour qu’elle découvre là-bas qu’il fréquentait six autres femmes en parallèle.
@francoisebelzile Anyway la saison est finie bonne fin de soiré à tous
♬ original sound - Françoise
« Il m’a textée pour la Saint-Valentin. Il m’a dit : “Viens à Tulum.” Je suis montée en first class après trois dates. Une fois rendue là, j’ai découvert qu’il fréquentait six autres filles. Et il m’a dit que je devrais me sentir chanceuse. »
« J’ai pas gagné rien. J’ai gagné un esti de cauchemar. »
« À place de s’excuser, il m’a dit : “Tu devrais être chanceuse d’être ici avec moi. C’est toi qui as gagné.” »
Une phrase qui a fait exploser TikTok, les forums de fans, et même certaines chroniques sportives.
Tout le monde a pointé Cole Caufield du doigt. Trop facile. Trop prévisible. Don Juan attitré du CH. Mais des internautes perspicaces ont repéré autre chose.
Sur Instagram, des photos de Jayden Struble à Tulum, publiées exactement pendant la même période. Même décor. Même chaise longue. Même hôtel.
Depuis, le vent tourne. Et si c’était lui?
Struble n’a jamais nié. Il n’a jamais confirmé non plus. Silence radio. Et peut-être que c’est stratégique. Parce que si cette histoire devient publique dans le cadre de l’arbitrage salarial, les choses peuvent vite déraper.
L’arbitrage, dans la LNH, ce n’est pas une négociation à l’amiable. C’est une guerre de mots où l’équipe a le droit légal de dénigrer son propre joueur. De le démolir. D’attaquer son implication, ses statistiques, son caractère. Et même… sa vie hors-glace.
C’est ce qui est arrivé à P.K. Subban. Lors de son arbitrage avec le CH, l’équipe avait mis en doute son attitude, ses sorties nocturnes, son côté olé olé, sa vie de party, sa compatibilité avec le vestiaire. Résultat : la relation entre les deux parties ne s’en est jamais remise.
Dans le cas de Jayden Struble, les risques sont les mêmes. Si la direction du Canadien décide de parler de Tulum, ou même simplement d’effleurer le sujet de son comportement hors-glace, les dommages pourraient être irréparables.
Heureusement pour lui, selon nos informations, Kent Hughes ne compte pas aller sur ce terrain. Ce serait trop risqué, trop explosif. L’affaire Tulum, bien qu’envahissante médiatiquement, ne sera pas évoquée lors de l’audience. Mais l’ombre plane. Et le stress est réel.
Struble le sait. Il marche sur une corde raide.
Jayden Struble veut plus d’un point trois millions. Il refuse l’idée d’empocher moins que Xhekaj. Il exige un contrat garanti, solide, qui l’élève au-dessus du shérif. Pourquoi? Parce qu’il considère avoir surpassé Arber Xhekaj, sur la glace comme dans la hiérarchie.
Et c’est là que tout devient personnel.
Depuis deux ans, les deux défenseurs gauchers se battent pour un poste dans la même paire défensive. Même style de jeu, même profil physique, même rôle potentiel. Mais Xhekaj est le favori du public. Struble, lui, est le favori silencieux de Martin St-Louis.
Des rumeurs persistantes disent que St-Louis n’a jamais vraiment aimé le style flamboyant de Xhekaj. Qu’il préfère la discrétion, la discipline, et la robustesse intelligente de Struble. Ce dernier le sait. Il en joue. Et maintenant, il veut être récompensé.
Il se compare à Xhekaj, mais secrètement, il vise plus haut. Il regarde ce que Kaiden Guhle gagne. Il regarde les chiffres d’Evan Bouchard, ceux de Noah Dobson. Il rêve grand. Il pense qu’un contrat de 2 ans à 1,78 M$ comme le projette AFP Analytics, ce serait bien, mais encore insuffisant.
Il veut un contrat à l’image de son été : audacieux, viral, et incontestable. Oui, il est en train de faire chauffer les coeurs... et la banque...
Le pire, dans tout ça, c’est que ce dossier n’existe pas dans le vide. Il vient s’ajouter à une autre dynamique explosive : la tension entre Struble et Xhekaj dans le vestiaire.
Ils ne sont pas amis. Jamais été. Ils ne se parlent presque pas. Ils se tolèrent. À peine.
Et depuis l’histoire de Tulum, on regarde Struble avec un autre œil. Il n'est pas le gentil garçon universitaire et poli. Il s'aime, il aime sa personne, il s'aime en tant que joueur de hockey... et Don Juan...
« Tu devrais être chanceuse d’être ici avec moi. »
Une phrase qui est aussi adressée au CH. Si vous ne voulez pas me payer, d'autres voudront le faire.
Dans une équipe qui prône la culture, le respect et l’intégrité... est-ce que la rivalité Xhekaj-Struble peut faire des flammèches? Le genre de duel qui peut coûter cher dans une salle de hockey unie. Même si cela n'est pas prononcée publiquement.
Et pendant ce temps, Xhekaj, lui, tente de reconstruire sa réputation. Il sait qu’il n’est plus intouchable. L’arrivée d’Adam Engström menace aussi sa place.
Il faut être honnête : Jayden Struble est dans une position idéale pour encaisser, car Xhekaj n'a pas beaucoup de place dans le coeur de Martin St-Louis.
Et Kent Hughes a besoin de défenseurs fiables, jeunes, robustes. Struble coche toutes les cases.
Mais chaque pièce du puzzle est fragile. S’il va en arbitrage, et que l’audience tourne au vinaigre, le CH pourrait décider de ne pas le garder à long terme.
S’il refuse un compromis raisonnable, il pourrait être perçu comme gourmand. Et s’il ne performe pas dès le début de la saison… l’effet domino pourrait être cruel.
Ce qui frappe dans cette histoire, c’est le paradoxe.
Jayden Struble ne parle jamais. Mais il fait toujours parler de lui.
Il ne fait pas d’entrevues. Mais il est au cœur d’un scandale amoureux viral.
Il joue un rôle de 5e ou 6e défenseur. Mais il exige un salaire de régulier établi.
Il n’a pas marqué les esprits sur la glace autant qu’il l’a fait hors glace. Et pourtant, il est sur le point d’encaisser autant ou plus d'argent que le shérif populaire de Montréal.
C’est ce paradoxe-là qui dérange. Qui alimente les soupçons. Qui attise les frustrations.
Et pendant que le Canadien tente de gérer le dossier à l’interne, les partisans, eux, se divisent. Team Xhekaj. Team Struble.
En l’espace de quelques semaines, Jayden Struble est passé :
D’un défenseur marginal à un homme convoité à l’arbitrage.
D’un joueur discret à une cible médiatique.
D’un jeune célibataire poli à un "player" sans pitié.
Et ce n’est pas terminé.
Le 3 août, tout pourrait basculer. Si les deux parties s’entendent avant, Struble pourra tourner la page, signer un contrat satisfaisant, et revenir au camp avec un moral solide. Mais si ça se rend à l’arbitrage… tout peut exploser.
Et ce n’est pas un secret : Struble déteste perdre. Il l’a dit à ses proches. Il veut gagner. Dans la vie, sur la glace, devant l’arbitre... et sur le marché du célibat.
Peu importe les moyens.