Alain Crête, le Québec ne te le pardonnera jamais.
C’était censé être un segment d’analyse, un moment de débat entre anciens joueurs, analystes et passionnés de hockey.
Mais l’ambiance a dérapé. Ce n’est plus une joute d’opinions : c’est devenu un champ de bataille idéologique. Un affrontement entre deux visions du hockey. Et au cœur du désastre, un homme : Alain Crête.
Le sujet? Arber Xhekaj. Le contexte? Une autre défaite douloureuse du Canadien, et une absence de Xhekaj du match qui ne cesse d’enflammer le Québec.
Et aujourd'hui, à BPM Sports, Alain Crête a franchi une ligne que personne n’osait imaginer franchissable : il a piétiné l’image du Shérif, sans nuance, sans respect, comme s’il parlait d’un vulgaire figurant de la ECHL.
@bpmsportsradio Bon, quelle est la solution pour le match no 3? 😤 #hockey #canadiens #radio #xhekaj ♬ son original - BPMSPORTSRADIO
« J’ai rien vu hier dans le match qui justifierait que Xhekaj soit dans l’alignement demain. Rien pantoute », a-t-il lâché, le ton sec, hautain, comme si Xhekaj ne méritait même pas qu’on débatte de son cas.
Un silence. Puis la foudre. Car Gilbert Delorme a explosé.
« Hé, crime, moi j’en ai vu pis pas à peu près, Alain! Dubois qui "break" devant Montembeault, la neige dans la face, des passes de main dans la face à tout le monde! T’as Struble qui est là, les deux mains sur le côté, qui fait absolument rien, f*ck all! On se fait pousser, brasser, pis y’a personne qui réplique! »
C’était un moment télé comme on en voit rarement. Un moment de vérité. De rupture. Et dans les autos du Québec, les partisans ont compris que quelque chose venait de se passer. Que la fracture entre les médias traditionnels et le peuple du hockey venait d’éclater en direct.
Ce qui choque dans les propos d’Alain Crête, ce n’est pas qu’il ait une opinion contraire. C’est le ton. Le mépris. L’absence totale de compréhension du rôle psychologique que joue un joueur comme Arber Xhekaj dans une série comme celle contre Washington.
On ne parle pas d’un match de novembre contre Columbus. On parle d’un duel de séries éliminatoires, contre Tom Wilson, Alex Ovechkin, Ryan Leonard et Anthony Beauvillier.
Des gars qui frappent pour faire mal. Des gars qui établissent leur domination physique dès la première mise en jeu.
Et pendant ce temps, Cole Caufield se fait défoncer dans le coin. Mike Matheson se fait ramasser derrière le filet. Lane Hutson se fait rentrer dedans par Mangiapane et n’a aucune protection.
Et Xhekaj? Dans les estrades. Rayé de l’alignement. Rayé de la carte par son entraîneur… et piétiné par Alain Crête.
« Mettons que Xhekaj joue demain. Tu penses vraiment qu’il va être sur la glace contre Ovechkin ou contre Dubois? » a ironisé Crête, comme pour dire que même s’il jouait, il serait inutile.
Mais c’est là toute l’erreur. Parce qu’Arber Xhekaj, ce n’est pas un outil tactique. C’est électrochoc Un symbole. Un joueur qui transforme la dynamique d’un match par sa seule présence.
Et c’est exactement ce que Gilbert Delorme a tenté d’expliquer, la voix tremblante, le cœur sur la table.
Peu importe contre qui il joue. Sa présence va donner du courage aux autres! Parce que quand il n’est pas là, les gars n’osent même pas aller dans le coin!
L’ancien agent de joueurs David Ettedgui, a aussi été cinglant.
« Si on ne fait pas jouer Xhekaj demain, c’est une vendetta personnelle. Rien de moins », a-t-il lancé avec feu, en reprenant l’antenne après le segment sans pitié.
Et quand je vois qu’on laisse Savard dans l’alignement avec ses jambes de 60 ans, qu’on se fait brasser et qu’on n’a pas un gars pour répliquer… c’est de la gestion de bas-étage.
Oui. Une vendetta. Car depuis des semaines, tout indique que Martin St-Louis a rayé Xhekaj de ses plans. Non pas pour des raisons strictement sportives, mais pour des considérations personnelles, d’image, d’ego, de contrôle.
Et c’est là où l’intervention de Crête devient si dérangeante. Parce qu’elle n’est pas neutre. Elle n’est pas objective. Elle vient appuyer, valider et légitimer une décision profondément impopulaire, une décision que le Québec rejette de tout son cœur.
À quel point Crête est déconnecté du vestiaire, de la glace, et du cœur des partisans?
Pendant que les partisans remplissent le Centre Bell, pendant que les enfants portent des chandails #72 avec fierté, pendant que la province entière demande la présence du Shérif sur la patinoire, Alain Crête s’est permis de le dépeindre comme un figurant inutile.
Le Québec ne lui pardonnera pas. Car ce n’est pas seulement Xhekaj qu’il a attaqué : c’est tout un pan de la culture du hockey québécois, tout ce qui nous attache à nos joueurs de caractère, tout ce qu’on respecte dans le courage et la présence.
Mais Alain Crête, lui, n’en voulait pas. Et il l’a dit. Froidement. Méchamment.
Où est la justice?
Xhekaj, lui, est en haut. Et il regarde ses coéquipiers se faire brasser. Il regarde ses partisans le défendre. Et il entend un analyste de RDS le détruire.
Il n’y a pas de justice là-dedans. Seulement de la rancune. De l’amertume. Et une fracture qui restera longtemps visible.
Dans les heures qui ont suivi la diffusion, les réseaux sociaux se sont enflammés. Les mots « Crête » et « Xhekaj » étaient en tendances sur X. Des anciens joueurs, des journalistes, des fans ont réagi avec indignation.
Un hashtag est né : #LeShérifMériteMieux.
Et ils ont raison. Parce qu’à travers Xhekaj, c’est toute une génération de joueurs de caractère qui se fait humilier. C’est le hockey robuste, l’émotion, la passion, qui se fait cracher dessus par des analystes frileux et des coachs trop fiers.
Et cette blessure, ce manque de respect… le Québec ne l’oubliera pas.