L'entraîneur des Predators, Andrew Brunette, n'a pas pris de détour pour décrire la décevante saison 2024-2025 de ses nouvelles acquisitions, Jonathan Marchessault et Steven Stamkos.
Lors d'une entrevue accordée à NHL.com, il a exprimé un mécontentement clair face à leur rendement et a lancé un message sans équivoque : la lune de miel est terminée.
« L'an passé, c'était difficile dès le début parce que je crois que leur cœur était encore à Vegas et Tampa. Maintenant, c'est leur équipe. Il y a de la fierté qui vient avec le fait de dire : "C'est mon club". Vous allez voir la meilleure version d'eux-mêmes. »
Bang. En une citation, Brunette vient de placer ses vétérans face à leurs responsabilités.
Jonathan Marchessault, en particulier, n'a pas livré la marchandise attendue.
Avec un contrat de 5 ans à 5,5 millions par saison, il a terminé l'année avec une fiche de 56 points en 78 matchs et un différentiel de -29.
C'est loin de ses standards, et surtout, loin des attentes des dirigeants.
Et Brunette ne s'est pas arrêté là :
« J'ai été joueur moi aussi. Quand tu quittes une ville où tu as joué longtemps, c'est dur. Il faut du temps. Mais là, ce temps-là est passé. Ce n'est plus l'excuse. C'est leur équipe maintenant. »
Jonathan Marchessault, qui croyait se dirriger vers le marché tranquille de Nashville, se retrouve finalement au centre d'une tempête.
Il ne peut plus se cacher derrière les impôts, les enfants ou la médiatisation. Ce qu'on attend de lui maintenant, c'est du leadership, des buts, et une présence constante soir après soir.
Et pourtant, à 34 ans, sa production reste honnête. 56 points pour 5,5 M$ dans un marché sans taxes, ce n'est pas scandaleux.
Mais ce que Brunette semble lui reprocher, c'est l'attitude. Le manque d'engagement total. La sensation qu'il n'était pas encore à 100 % avec son nouveau club.
Il faut dire que le contexte était déjà tendu. Nashville a raté les séries avec seulement 68 points au classement. Un échec brutal pour une équipe qui avait misé gros sur son entre-saison en ajoutant Stamkos, Marchessault et Brady Skjei.
Une facture totale de près de 13.5 millions pour Stamkos et Marchessault.
Et maintenant ? Maintenant, Brunette hausse le ton. Il n'a plus envie de défendre ses vedettes vieillissantes. Il veut des résultats. Et il veut que ses joueurs assument leur salaire, leur expérience et leur leadership.
« Cette année, ce sera différent. Vous allez voir la vraie version d'eux. »
Traduction : c'est leur dernière chance.
Et pour Marchessault, le message est clair : fini le passe-droit. Fini le rêve de marché tranquille.
Fini le confort. S'il ne se relève pas rapidement, il deviendra le symbole de l'échec d'une équipe qui s'était pourtant offert un coup d'éclat lors de l'ouverture du marché des joueurs autonomes.
Lui qui avait déjà été publiquement critiqué par les partisans du Canadien pour avoir choisi l'argent au lieu de la passion, se retrouve maintenant dans un véritable tourbillon de remise en question.
Et cette fois, ce sont ses propres patrons qui le mettent au défi.
Le bal est ouvert. Reste à voir si Marchessault saura danser au rythme imposé par Brunette.
Marchessault ne s’attendait pas à ça. Pas à se faire pointer du doigt en public par son propre entraîneur.
Pas à sentir que son cœur était encore à Vegas alors qu’il tentait de bâtir quelque chose à Nashville.
Mais c’est le message brutal d’Andrew Brunette : il faut en donner plus. À 34 ans, avec un contrat de 5,5 millions par année jusqu’en 2029, Marchessault n’a plus droit à l’erreur.
Il est maintenant à la croisée des chemins. La saison prochaine ne sera pas seulement une question de rebond offensif… Ce sera une question de survie.
À suivre