Tout le monde, à Montréal, a les yeux rivés sur Mason McTavish. Tous les jours, les rumeurs fusent, les spéculations s’accumulent, et les partisans espèrent encore une transaction miraculeuse ou une offre hostile.
Mais pendant que l’attention est braquée sur le centre des Ducks d’Anaheim, une autre réalité se dessine : la LNH regorge d’autres joueurs autonomes avec compensation qui, eux aussi, attendent un contrat.
Des joueurs jeunes, prometteurs, et parfois mécontents. Des joueurs que le Canadien surveille… pour une transaction, et non une offre hostile. Car non, Kent Hughes ne franchira pas cette ligne rouge.
Voici donc les noms. Les noms ignorés. Ceux que personne ne regarde pendant que McTavish fait la une.
Marco Rossi : flamboyant… mais fragile.
Il sort d’une saison exceptionnelle : 60 points en 82 matchs. Pourtant, en séries, Marco Rossi a été relégué au quatrième trio. Le message est clair : Bill Guerin ne le voit pas encore comme un pilier. Et Rossi l’a senti.
L’Autrichien a déjà refusé une offre de transition (2 ans et 5 M$ par année), misant sur lui-même. Mais au Minnesota, les gros sous vont bientôt à Kaprizov qui va empocher 15 M$ par année. Et Guerin ne veut pas hypothéquer l’avenir. Résultat : les négociations piétinent, et le téléphone du DG sonne de plus en plus. Pas pour une offre hostile… mais pour voir si le Wild mordra à une transaction.
Pour Kent Hughes, Marco Rossi est tout simplement trop maigre... et trop petit à 5 pieds 9 et 182 livres...
Connor Zary : la surprise de Calgary
Peu de gens parlaient de lui en 2023. En 2025, il est dans toutes les conversations internes à Calgary. 27 points en 54 matchs. Une production modeste, mais un jeu intelligent, complet, adaptable.
À 23 ans, Zary représente l’avenir des Flames, et il ne quittera pas. Mais le contrat tarde à venir. Calgary veut un contrat pont. Zary rêve d’un contrat à long terme.
On parle ici d’un joueur de soutien dans l’immédiat, mais potentiellement d’un top 6 d’ici deux ans.
Depuis la signature de Joe Veleno, Kent Hughes n'est plus intéressé à Zary.
Kaapo Kakko : le redémarrage à Seattle
On l’avait enterré trop tôt. Envoyé à Seattle par les Rangers, Kaapo Kakko a repris vie. 30 points en 49 matchs avec le Kraken, une relance spectaculaire.
Et maintenant ? Il veut être payé. Kakko ira aussi en arbitrage, mais les négociations continuent. Le Kraken a de la place sous le cap. Le joueur veut rester. Ce dossier-là n’inquiète personne. Mais il montre qu’un changement d’air peut tout changer. Comme pour Zegras à Philadelphie. Comme pour McTavish... à Montréal ?
Gabriel Vilardi : l’explosion… mais à quel prix ?
Au début, on avait dit que les Jets avaient perdu dans la transaction Pierre-Luc Dubois. Mais Vilardi a fait mentir tout le monde. 61 points en 71 matchs, un rendement de premier trio.
À 3,4 M$, il était une aubaine. Maintenant, c’est l’heure de payer. Ehlers est parti. Il ne faut pas perdre Vilardi, qui mérite facilement minimum7 millions. Mise à jourt: L'attaquant s'est entendu pour 6 ans et 7,5 M$ avec les Jets de Winnipeg.
Nick Robertson : une fin annoncée à Toronto ?
Tout le monde l’adorait. Tout le monde croyait en lui. Mais Nick Robertson n’a jamais explosé chez les Leafs. 15 buts, 69 matchs, quelques flashs… mais pas de constance.
Et en séries ? Trois matchs. Zéro point. À 23 ans, Robertson veut jouer. Et il sait que Toronto, avec ses vedettes à 10 ou 11 millions, n’a peut-être plus de place pour lui. Il passera par l’arbitrage. Mais il pourrait aussi être échangé. Le profil parfait pour une équipe en reconstruction.
Alex Laferriere : l’invisible des Kings
Il progresse. Lentement. Tranquillement. Laferriere n’attire pas les gros titres, mais il livre la marchandise. 15 à 20 buts, bonne attitude, bon moteur. Les Kings veulent le garder, mais ils ne sont pas pressés. Il est RFA. Il a peu de pouvoir. Un contrat de deux ans semble probable. Mais ne soyez pas surpris si une équipe tente de le subtiliser à bas prix via une transaction.
Alexander Holtz : le mystère de Vegas
Échangé aux Golden Knights, Holtz ne s’est jamais imposé. 12 points en 53 matchs. Un désastre. Mais il n’a que 23 ans. Et il a été repêché 7e au total.
Vegas pourrait le laisser partir sans se battre. Ou lui offrir un contrat de la dernière chance. Un “prove me” deal. Le genre de joueur qui, entre de bonnes mains, pourrait encore exploser. Mais il a besoin d’un club qui croit en lui. Vegas ne semble pas être ce club.
Et McTavish dans tout ça ?
Évidemment, il reste le dossier explosif. Celui de Mason McTavish. Tout le monde en parle. Tout le monde rêve. Un centre de 22 ans, 6’2, 220 livres, 52 points en 76 matchs… et en dépression selon Frank Seravalli. Pas au sens médical, mais dans son attitude, son langage corporel, son moral écrasé par les défaites à répétition.
La congestion à Anaheim est indécente : Carlsson, Granlund, Strome, Poehling, et les jeunes Sennecke, McQueen, Gauthier, Vatrano, Killorn, Kreider… McTavish n’a plus d’espace. Il n’a plus sa place. Et les équipes le savent.
C’est pour ça que, selon Frank Seravalli, plusieurs d’entre elles préparent des offres hostiles. Et attention : les Ducks ont 21 M$ sous le cap. Ils peuvent égaler n’importe quoi.
Et Montréal ? Étrangement, ils ne sont pas dans la course. Pourquoi ? Parce que Kent Hughes refuse de céder son choix de 2026. Il veut garder David Reinbacher et Michael Hage. Il mise sur la patience. Sur la stabilité. Et sur des transactions.
Mais pendant que tout le monde parle de McTavish, d’autres noms, moins sexy, pourraient bien changer de camp… et faire tout autant de ravages à long terme.