Les partisans des Oilers qui se rongent les ongles en attendant de savoir si Connor McDavid poursuivra sa carrière à Edmonton devront prendre leur mal en patience.
Le capitaine a reconnu lui-même qu’il prendra le temps nécessaire avant de signer un nouveau contrat. Mais derrière ses déclarations publiques, une réalité s’impose : McDavid sait exactement ce qu’il veut. Et quand on décortique ses exigences, un constat frappe : il décrit le Canadien de Montréal.
Dans une entrevue diffusée au balado 32 Thoughts de Sportsnet, McDavid a laissé entendre qu’il voulait une équipe capable de se renouveler.
Ce qu’il reproche à Edmonton, c’est d’être devenue une formation trop vieille, trop usée. Les Oilers ont certes du talent, mais leur noyau est à bout de souffle. Leon Draisaitl approche la trentaine, les défenseurs manquent de relève, et devant le filet, la situation frôle le ridicule.
McDavid veut une équipe qui sera compétitive pour longtemps. Une équipe qui pourra dominer pendant une décennie, pas seulement flirter avec la Coupe Stanley une année ou deux. Et ça, ce n’est pas ce qu’il voit à Edmonton.
McDavid a été clair : il veut de l’avenir devant les buts. Son insistance à pousser pour Carter Hart en est la preuve. Il ne croit pas en Stuart Skinner. Il ne fait pas confiance à Calvin Pickard. Mais le coup de massue est tombé : Hart ne veut pas d’Edmonton. Il ne veut pas du Canada.
Le natif de Sherwood Park, qu’on imaginait comme un candidat naturel pour les Oilers, a fermé la porte. Hart veut un club américain, une nouvelle vie loin du scandale.
Son nom circule en Utah et en Caroline. Deux marchés qui cherchent désespérément un gardien numéro un. En Caroline, Frédérik Andersen est de la porcelaine et Piotr Kochetkov n’est pas la solution. En Utah, Karel Vejmelka et Vitek Vanecek n’inspirent pas confiance. Hart y trouverait une place idéale. Mais pas à Edmonton.
C’est une gifle pour McDavid. Et c’est ce qui renforce encore plus son désir d’un avenir clair et stable devant les buts.
Certains rêvent de voir McDavid à Toronto. Mais soyons honnêtes : les Maple Leafs ne correspondent pas aux exigences du numéro 97. Toronto est à la fin d’un cycle. Mitch Marner est parti. Auston Matthews et William Nylander sont autant de joueurs qui n’ont pas prouvé qu’ils pouvaient gagner. La profondeur est mince, la fenêtre se referme.
Toronto n’est pas une équipe avec un avenir brillant. Pas une équipe qui va dominer longtemps. Pas une équipe qui correspond à ce que McDavid recherche.
Et si le Canadien de Montréal était la réponse?
Quand McDavid décrit ce qu’il veut, une équipe jeune, avec un avenir solide, une profondeur qui se construit, et un gardien prometteur en devenir, il décrit le Canadien de Montréal.
Le CH, avec ses jeunes vedettes comme Juraj Slafkovský, Ivan Demidov, Cole Caufield, Nick Suzuki, Lane Hutson, Kaiden Guhle et David Reinbacher, est exactement ce que McDavid demande.
Une équipe qui n’est pas encore au sommet, mais qui a tout pour y rester pendant une décennie. Une équipe qui se construit intelligemment, avec patience, et qui place ses espoirs sur la jeunesse.
Et surtout, une équipe qui a de l’avenir devant les buts. Jacob Fowler, gardien d’avenir du Canadien, est déjà perçu comme une pièce maîtresse de la reconstruction. En attendant. Samuel Montembeault est solide et fiable. Jakub Dobes, lui, est une carte cachée qui peut surprendre. Bref, Montréal a ce que McDavid réclame.
Dans son entrevue, McDavid a été clair :
« Ce sera une grosse décision et notre famille ne la prendra pas à la légère. Dans ma vie, tout s’est bâti pour en arriver à ce point. Ce ne sera pas de simplement rêver et de trancher ensuite. Je réfléchirai. »
«Je crois que les gens ont assumé des trucs qui surviendront selon eux. Cela prouve que tout le monde ne sait pas exactement ce qui se passe. Mon épouse et moi-même adorons être ici et nous avons l’intention de gagner à Edmonton. J’ai tout l’espoir au monde quant à la saison 2025-2026. Pour ce qui arrivera après cela, tout reste à déterminer. Nous avons du temps. En gros, c’est notre décision. Nous l’avons mérité et nous prendrons le temps requis.»
Ce qu’il dit entre les lignes, c’est qu’il ne veut pas se tromper. Il ne veut pas se condamner à rester dans une organisation incapable de lui donner les moyens de gagner.
Il veut être dans un environnement où il pourra marquer l’histoire. Et le Canadien de Montréal, avec son aura, son histoire et son avenir, correspond parfaitement à ce portrait.
Les Oilers sont prévenus. McDavid aime Edmonton, mais son amour n’est pas inconditionnel. Il ne sacrifiera pas son héritage pour une équipe trop vieille, mal construite et incapable de régler son problème chronique devant le filet.
Son message est clair : rajeunissez l’équipe, construisez pour l’avenir, donnez-moi un gardien d’élite. Sinon, je prendrai ma décision ailleurs.
Pendant que la fenêtre de Toronto se referme, celle de Montréal s’ouvre. Le Canadien n’est pas encore un prétendant, mais tout indique qu’il le sera bientôt. Et pour longtemps. Les jeunes poussent. La profondeur se construit. Le Centre Bell est prêt à redevenir l’épicentre du hockey mondial.
McDavid n’a jamais mentionné Montréal. Mais ses mots résonnent comme une description parfaite du CH. Et les partisans commencent à y croire.
Quand Connor McDavid dit qu’il veut une équipe jeune, une équipe bâtie pour durer, une équipe avec un avenir devant les buts, il ne parle pas d’Edmonton. Il ne parle pas de Toronto.
Il parle, sans le savoir, du Canadien de Montréal.
C’est peut-être la clé de toute cette saga. McDavid n’est pas seulement en train de décrire ses attentes. Il est en train de tracer le portrait du club qui pourrait être sa prochaine destination. Et ce portrait ressemble de façon troublante… au Canadien.