Stupeur à Montréal: le pire scénario tombe sur la tête de Samuel Montembeault

Stupeur à Montréal: le pire scénario tombe sur la tête de Samuel Montembeault

Par David Garel le 2025-08-20

Samuel Montembeault vit actuellement le pire scénario qu’un gardien numéro un peut imaginer : il n’est plus seulement en danger à moyen terme, il est menacé à court terme. 

Pas par Jakub Dobeš, pas par Kaapo Kähkönen. Mais par un jeune phénomène de 20 ans qui se prend déjà pour le successeur de Carey Price.

Un monstre nommé Jacob Fowler;

Le nom du prodige circule dans tous les corridors de l’organisation. Et pas comme un nom à surveiller pour 2026. Non. Fowler se pointe à Brossard avec un seul objectif : forcer la main du CH.

Lui, dans sa tête, commence l’année dans la LNH. Pas à Laval. Dans la grande ligue. Et il n’a aucun complexe.

Ce n’est pas un mythe. Ce n’est pas du vent. Pierre McGuire lui-même, grand analyste de hockey, l’a affirmé à The Sick Podcast :

" Fowler est plus impliqué mentalement que ne l’était Cayden Primeau au même âge. Il a une concentration de tueur. Il me rappelle Brodeur, pas Kidd. »

Ce sont des mots lourds de sens. Et ils viennent appuyer l’impression que tout le monde ressent en regardant Fowler : ce gars-là est spécial. Une version moderne de Carey Price, mais avec la personnalité d’un bulldozer.

Une course à trois… qui n’avantage pas Montembeault...

Officiellement, le poste de gardien auxiliaire appartient à Jakub Dobeš, qui a signé un contrat à un volet pour 965 000 $ par année.

Une marque de confiance, certes. Mais aussi un test. Si Dobeš ne livre pas la marchandise, Kähkönen pourrait le remplacer temporairement. Ou alors, ce serait Fowler qui le ferait disparaître.

Et c’est là que le cauchemar commence pour Montembeault.

Car tant que Dobeš reste le numéro deux, Monty garde son statut. Tant que Kähkönen est là, Monty dort bien. Parce que Kähkönen est un gardien de soutien, sans ambition de voler un poste.

Mais si Jacob Fowler crève l’écran, le discours change. L’échéancier change. Et l’avenir de Montembeault à Montréal devient une impasse immédiate.

Tout le monde s’ennuie de Carey Price à Montréal. Tout le monde. Et les comparaisons avec Fowler sont inévitables : le calme, le sang-froid, l’attitude, la prestance, l’arrogance saine, la résilience mentale.

Ce sont toutes des qualités qui définissaient Price à ses débuts. Et c’est ce qu’on voit déjà chez Fowler.

Il est très rare qu’un espoir de 20 ans dégage autant d’autorité psychologique. Et c’est là que la pression sur Montembeault devient insupportable. Parce qu’il ne pourra jamais rivaliser avec ça sur le plan de l’image, de l’aura, de la magie.

Montembeault a signé un contrat sous-évalué de trois ans à 3,15 M$ par saison. Selon Dom Luszczyszyn de The Athletic, ce contrat mérite un A+.

Pourquoi? Parce qu’en se basant sur les statistiques avancées, Montembeault vaut 9 M$ par saison. Ce qui veut dire qu’il perd environ 21 M$ de valeur sur trois ans. Un massacre. Une trahison.

Et le pire? Aucune clause de non-échange. Aucune protection. C’est un contrat à sens unique, où seul le Canadien est gagnant. Paul Corbeil, son agent, s’est fait avoir en beauté.

Ce contrat, que plusieurs qualifient de « honte nationale », rend Montembeault vulnérable sur tous les fronts. S’il faiblit d’un pouce, on le remplace. S’il se blesse, on ne l’attend pas. S’il est échangé, tant pis pour lui. Il n’est plus un pilier : il est une variable.

Le scénario cauchemardesque pour Montembeault est clair comme jamais : Fowler perce l’alignement

Si Jacob Fowler parvient à battre Dobeš et Kähkönen au camp, et que le Canadien décide de commencer la saison avec lui, Montembeault devient une cible. Il ne sera plus le visage du filet. Il deviendra le pont entre le passé et l’avenir.

Et ça, dans le langage du hockey, ça signifie une chose : la sortie approche.

Imaginez le portrait :

Fowler est promu au rang d’adjoint.

Il connaît un bon début de saison.

Martin St-Louis commence à le faire jouer de plus en plus.

Les partisans s’enflamment.

Et Montembeault? Il devient l’homme de trop.

Pas demain. Mais très bientôt.

Le facteur mental... est la véritable bombe...

Samuel Montembeault est un gardien solide, fiable, courageux. Mais il n’est pas une bête mentale. Il n’est pas Price. Il n’est pas Brodeur. Il ne domine pas les autres dans leur tête. Il tient le fort, mais il ne terrorise personne.

Et maintenant, il sait que le Canadien a entre les mains un gardien plus jeune, plus charismatique, plus concentré, et plus aimé des partisans… avant même d’avoir joué un match dans la LNH.

C’est insoutenable. Et c’est pour cette raison qu’on parle de pire cauchemar.

Rappelons que Montembeault a été surtaxé à la fin de la dernière saison, au point de se blesser en séries. Martin St-Louis n’avait pas confiance en Dobeš. Et le CH ne voulait pas risquer de rater les séries à cause d’un mauvais match du numéro deux.

Monty a tout absorbé.

Mais il a fini l’année épuisé et blessé. L’organisation le sait : on ne peut pas répéter ça.

Ce qui signifie qu’un gardien auxiliaire digne de confiance doit émerger. Et dans les faits, le plus digne de confiance, c’est peut-être Fowler, pas Dobeš.

Il est encore improbable que le CH commence la saison avec Fowler dans la LNH. Mais improbable ne veut pas dire impossible. Et le discours change de semaine en semaine.

Si au camp :

Fowler ferme la porte contre des alignements NHL;

Dobeš est moyen;

Kähkönen est sans éclat;

Alors tout est possible.

Et si le Canadien veut aller en séries, comme Kent Hughes l’a affirmé, il ne pourra pas attendre. Le meilleur gardien devra jouer. Peu importe l’âge.

Ce que Samuel Montembeault espérait : être le gardien du Canadien jusqu’en 2027, faire les Jeux olympiques, obtenir une prolongation de contrat.

Ce qui risque d’arriver :

Il fait les Jeux, oui, mais comme troisième gardien.

Il perd tranquillement son statut de numéro un dès 2026-2027.

Et le Canadien l’échange... à l’été 2026... ou à la date limite des transactions 2026...

Ou pire : si Fowler explose, Montembeault pourrait être échangé avant même la fin de la saison 2025-2026 car sa valeur sera au top, vu qu'il aura encore une année de contrat.

Et à ce moment-là, il deviendra le plus gros sacrifice d’une structure salariale brillante, mais impitoyable.

Oui, le Canadien a une excellente structure salariale. Oui, Suzuki, Slafkovsky, Caufield et Montembeault sont tous des aubaines.

Mais ce sont des aubaines à durée limitée.

Et dans le cas de Montembeault, c’est une aubaine qui pourrait ne pas survivre à l’arrivée de Fowler.

Parce que dans cette ligue, on ne récompense pas le mérite. On récompense la promesse.

Et Jacob Fowler incarne l’avenir. Montembeault, lui, incarne le pont.