Stéphane Leroux lance une flèche bien sentie… et tout le monde se demande si elle vise Jean-Charles Lajoie.
L'expert des espoirs à RDS n’est pas un homme de scandale. Il choisit ses mots, maîtrise son ton, et cultive depuis des années une image de sérieux, de professionnalisme et de retenue.
Mais dans un récent épisode du balado La poire et le fromage, le vétéran journaliste de RDS a surpris bien des auditeurs en lâchant une charge cinglante – à peine voilée – contre certains collègues du monde des médias sportifs.
Sans jamais nommer personne, Leroux a affirmé, avec une rare intensité, qu’il connaissait « beaucoup de monde dans le milieu » qui, selon lui, ne se préparait pas adéquatement avant de passer à la télévision.
« Si tu ne te prépares pas une fois, Louis, avec ton talent et tout ça, ça va marcher pareil. Si tu ne te prépares pas 5-6 fois, il y a du monde autour de toi qui va s’en rendre compte. Si tu ne te prépares jamais, tout le monde va s’en rendre compte.
Moi, j’ai des gens dans le milieu des médias que je ne veux pas nommer, et je sais qu’ils ne se préparent pas. Juste à les écouter, je sais qu’ils ne se préparent pas. Ils ne font pas leurs devoirs. »
Une déclaration lourde de sous-entendus, qui semble clairement destinée à une ou plusieurs figures connues du paysage médiatique québécois....de TVA Sports..
Et sur les réseaux sociaux, une question revient avec insistance : visait-il Jean-Charles Lajoie?
Il faut dire que le différend entre Leroux et Lajoie remonte à bien plus qu’un simple désaccord passager. Dans les coulisses, plusieurs témoignages font état d’un mépris réciproque bien enraciné.
De son côté, Lajoie n’a jamais caché son aversion pour ce qu’il appelle les « journalistes snobs ». Selon Lajoie, l y en a qui se pensent meilleurs que tout le monde, mais qui n’ont pas le courage de dire les choses en face.
Tout le monde se souvient de sa sortie publique envers Leroux:
"Quant aux donneurs de leçons, n’oubliez ps de baisser la tête dans les escaliers, vous pourriez manquer une marche. Bon vous risquez aussi de rencontrer des gens du public désireux de vous saluer mais ne soyez pas aussi condescendant, ce sont de bons humains. Moi je le sais"
Ouch. Lajoie traite Leroux de prétentieux. Reste que l'analysre de RDS est de loin supérieur à l'animateur de TVA Sports.
Ce n’est plus un secret dans le milieu : Leroux incarne la rigueur, l’analyse pondérée, la fidélité à l’information. Lajoie, lui, représente la réaction immédiate, l’émotion, le spectacle...au point de dire souvent des sottises.
Deux écoles de pensée, deux visions du journalisme sportif, et désormais, deux camps de plus en plus irréconciliables. La sortie de Leroux ne fait qu’ajouter de l’huile sur un feu qui couve depuis longtemps — et qui, visiblement, n’est pas près de s’éteindre.
Ça ne fait pas leurs devoirs, ça s’assoit sur leur lauriers, ça se répète tout le temps parce que ça ne sait pas de quoi ça parle.
Les tensions entre Leroux et Lajoie sont bien connues. Rappelons la vive altercation qui les a opposés la saison derni;re sur les réseaux sociaux.
Lajoie avait alors critiqué l’équipe canadienne au championnat du monde junior, ce que Leroux n’avait pas toléré, répliquant sèchement.
Lajoie, fidèle à son style provocateur, avait contre-attaqué en remettant en question l’attitude de Leroux envers le public, l’accusant d’être condescendant et hautain lorsqu’il est approché par les fans. Bref, les deux hommes ne s’échangent pas de cartes de Noël.
Ce qui rend l’affaire encore plus intrigante, c’est le contexte dans lequel Leroux a livré ses propos. Il venait tout juste de complimenter plusieurs analystes de RDS, incluant nommément Marc Denis et Bruno Gervais, leur reconnaissant une grande rigueur et un travail de fond exemplaire.
Mais ce n’est pas tant ce qu’il a dit que ce qu’il n’a pas dit qui fait jaser. Il ne mentionne jamais TVA Sports dans sa critique… mais tout semble pointer dans cette direction.
Et quand on sait que Jean-Charles Lajoie est l’un des visages les plus polarisants de la chaîne, difficile de ne pas faire le lien.
D’autant plus que les accusations lancées – manque de préparation, absence de rigueur, répétition des mêmes idées, improvisation en ondes – collent parfaitement aux reproches souvent faits à Lajoie, autant par ses détracteurs que par des blogueurs qu’il ne cesse de mépriser publiquement.
Ce serait d’ailleurs ironique, pour ne pas dire savoureux, que Stéphane Leroux, toujours respectueux dans la forme, se livre à une critique aussi acerbe sans jamais avoir à prononcer un seul nom.
Sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas tardé. Certains utilisateurs ont été catégoriques :
« C’est clair qu’il parle de Lajoie. »
D’autres ont préféré jouer la carte de la prudence, mais tous s’accordent sur une chose : Stéphane Leroux ne s’est pas lancé dans une telle déclaration à la légère. Il voulait que ce soit entendu. Il voulait que ça frappe. Et ça a frappé.
Car derrière la façade de l’élégance professionnelle, il y a un homme qui a vu défiler des décennies de couverture sportive, qui a formé des générations de journalistes, qui connaît les coulisses comme personne.
Quand Leroux parle de journalistes qui ne sont pas au courant ou qui arrivent les mains dans les poches, ce n’est pas une attaque au hasard.
C’est une critique ciblée, froide, presque chirurgicale. Et lorsqu’il ajoute qu’ils se répètent parce qu’« ils ne se préparent pas », c’est un désaveu en règle.
Il serait tentant de conclure que Jean-Charles Lajoie est directement visé. Trop tentant. Et peut-être que c’est justement ce que Leroux voulait.
Qu’on en parle. Qu’on s’interroge. Qu’on tire nos propres conclusions. Après tout, les deux hommes ne sont pas invités aux mêmes soupers.
L’un défend la rigueur, l’autre la provocation. L’un évite les envolées émotives, l’autre les multiplie en ondes et sur les réseaux sociaux.
En fin de compte, ce que cette sortie révèle, c’est la fracture de plus en plus visible entre deux visions du journalisme sportif.
L’une, ancrée dans la tradition, la discrétion et l’analyse froide de Leroux. L’autre, centrée sur le choc des opinions, la réaction à chaud et les formules-choc pour attirer les clics...sans succès...
La ligne est tracée. Et Stéphane Leroux vient de la souligner avec un surligneur fluo.
Sans pitié.