Stéphane Laporte détruit Samuel Montembeault: le malaise devient national

Stéphane Laporte détruit Samuel Montembeault: le malaise devient national

Par David Garel le 2025-12-28

Stéphane Laporte pulvérise Samuel Montembeault dans sa revue de l’année. Ouch. Oh parle d'un coup de grâce médiatique sans précédent... pour un gardien déjà au tapis

On parle d'un véritable uppercut au menton du pauvre gardien: un mélange d’ironie, de satire politique, de clin d’œil culturel et de gifles sportives distribuées sans pitié.

Le journaliste, concepteur, producteur, réalisateur et scénariste derrière Star Académie, la Voix, le Banquier et tous les shows qui ont marqué le Québec, a décidé d'enfoncer le dernier clou dans le cercueil du pauvre Sam.

Dans cette tempête de sarcasme et de moqueries publiée dans La Presse, un passage a glacé littéralement tout le Québec hockey : la destruction publique de Samuel, comme si le gardien, déjà fracturé par une saison cauchemardesque, avait encore besoin qu’on le pousse dans l’escalier.

C'est tout simplement cinglant quand Laporte, maître du punchline social, décide d’inscrire un joueur dans son palmarès de catastrophes et d’absurdités.

« Mike chez RONA va boucher les trous de Samuel Montembeault devant le filet. »

Pour un gardien qui vit déjà la pire humiliation de sa carrière, rétrogradé à Laval, envoyé en thérapie technique, coulé par les statistiques, ridiculisé sur les médias sociaux, oublié par le vestiaire, cette ligne, venant d’une plume aussi visible que Laporte, a eu l’effet d’un verdict : Montembeault est devenu un "punching bag" national.

On ne mesure vraiment la violence du passage consacré à Samuel Montembeault que lorsqu’on replace sa phrase assassine dans le véritable décor humoristique qu’a dressé Stéphane Laporte dans sa revue annuelle.

Parce que dans son palmarès sportif, il n’a épargné personne : Shohei Ohtani, déjà demi-dieu du baseball, devient dans sa plume un homme-orchestre ridicule, appelé l’an prochain à frapper, lancer, jouer au champ… tout en décrivant lui-même le match à la télé.

Le CF Montréal est transformé en punchline suicidaire « le CF dans CF Montréal, c’est pour Club Foutu ». Il se permet même de rire de l’idée absurde que Carey Price verrait son chandail retiré… par les Sharks de San Jose, son contrat ayant été catapulté là-bas comme un meuble encombrant qu’on laisse sur le bord du chemin.

Et puis, dans un crescendo sarcastique, Laporte remonte jusqu’à la politique : Donald Trump qui demande à Zelensky un « You’re fired! » comme s’il animait The Apprentice, François Legault et Christian Dubé qui deviennent personnages de télé-réalité dans "Bonne CAQ, Bad CAQ", Doug Ford comparé à un faux Capitaine Canada, Justin Trudeau moqué pour s’envoyer en l’air avec Katy Perry en fin d’année, et même le Vatican ridiculisé pour avoir élu un pape américain afin d’éviter les droits de douane de Trump.

Pour apparaître dans cette liste, il faut être tombé très bas. Et Montembeault, relégué cette année au rang de gardien effondré, symbole d’un filet troué, devient malgré lui le visage sportif du naufrage collectif de 2025.

Et si le nom de Samuel Montembeault s’est glissé au milieu des flèches adressées à Trump, Poilievre, Zelensky, PSPP, Mark Carney, Elon Musk ou encore Justin Trudeau et sa blonde Katy Perry, c’est parce que Montembeault symbolise, à sa manière, un échec de 2025 : celui d’un joueur dont le récit était censé être celui d’un héros local… et qui s’est retrouvé écrasé par la réalité.

Laporte a tout passé au tordeur : les guerres, les fraudes politiques, la tension avec les Américains, les scandales culturels, les équipes en déroute, les royaumes qui s’effondrent.

Mais la phrase sur Montembeault a frappé plus fort que toutes les blagues sur les brownies du PLQ, les gènes de Sydney Sweeney, Bill Clinton et les "Epstein files", ou les rénos interminables de Kent Hughes.

Parce que Montembeault n’est pas un personnage politique lointain. Il n’est pas une célébrité planétaire. Il est un gars d’ici, un joueur qui a porté le CH sur ses épaules l’an dernier, un athlète qui traverse une crise personnelle et professionnelle monumentale.

Et pourtant, dans cette revue au sans pitié, il devient un symbole : celui du filet troué, de la confiance évaporée, du gardien qu’on ne protège plus.

Le contexte rend le coup encore plus brutal. Alors que Montembeault tente désespérément de se reconstruire, amaigri, blême, épuisé, parlant pour la première fois depuis un mois devant les médias avec un sourire forcé et une vulnérabilité qui donne mal au coeur, Laporte le renvoie au rang de gag national.

Ce qui rend le geste encore plus cruel, c’est que le gardien n’est pas victime d’un mauvais match ou d’un mauvais mois. Il est victime d’une spirale : celui que le CH voulait protéger devient celui que le marché rejette, celui que les Oilers ne veulent plus, celui que Tampa Bay refuse, alors que Kent Hughes a tout tenté pour le passer sur le marché des transactions.

On le renvoie à Laval, on le ramène, on l’enterre, on le cite, on le défend, on le détruit. Montembeault est devenu le point de friction d’un club qui ne sait plus quoi faire avec lui.

Et Laporte, lui, enfonce le clou en rendant la chose publique, en l’inscrivant noir sur blanc dans le palmarès qui passe partout: dans les salons, dans les cafés, dans les timelines, dans les bulletins d’information.

C’est dire à quel point l’image publique du gardien est en chute libre.

Montembeault n’est plus un gardien en difficulté. Il est devenu une "joke" nationale.

L’humiliation cesse d’être sportive… et devient culturelle.