Souper des recrues pour Ivan Demidov: une bombe sociale frappe Montréal

Souper des recrues pour Ivan Demidov: une bombe sociale frappe Montréal

Par David Garel le 2025-04-16

Il y a des moments charnières dans la saison d’une équipe. Des instants qui ne se retrouvent pas dans les feuilles de match, ni dans les statistiques officielles.

Des soirs où l’esprit d’équipe se tisse autour d’un bon repas, dans la chaleur d’un resto montréalais, loin des projecteurs… mais pas à l’abri des révélations.

Hier soir, à la veille de l’ultime match de la saison contre les Hurricanes de la Caroline, c’est exactement ce qui s’est produit : un souper de recrues a eu lieu pour célébrer comme il se doit l’arrivée du demi-Dieu russe, Ivan Demidov.

Et c’est nul autre que Jean Trudel du balado Stanley25, qui a lancé cette bombe sociale sur son Patreon, où l'on vous conseille d'aller vous inscrire sur-le-champ en cliquant sur le lien suivant:

PATREON-STANLEY25

Ce scoop enflamme le Québec.

Bienvenue à Montréal, Ivan. Voici ta nouvelle famille.

Au cœur de l’action : le restaurant Estelle, désormais historique dans l’histoire contemporaine du Canadien. Tous — ou presque — les joueurs du CH y étaient.

Un souper de recrues? Oui, mais un souper bien particulier. Il ne s’agissait pas d'initiaitons vulgaires, de soirées arrosées ou d’excès ridicules.

Non. C’était un hommage. Une manière de dire à Demidov : « Tu es des nôtres. Tu n’es pas juste un phénomène médiatique. Tu es un membre de notre équipe. »

Et ça, ça change tout.

Selon Jean Trudel, l’ambiance était calme, maîtrisée, élégante.

« Un ou deux verres, pas plus. À 21h00, tout le monde à la maison. »

C’est ce qu’on appelle de la discipline. C’est ce qu’on appelle un vestiaire soudé. Un club qui sait qu’il joue gros. Qu’il n’a plus droit à l’erreur.

Le timing parfait pour un acte de cohésion

Car ce soir, c’est tout ou rien. Un seul point contre la Caroline, et le CH est en séries. Mais si l’équipe s’écroule — encore — après avoir échappé des points cruciaux contre les Sénateurs, les Leafs et les misérables Blackhawks, c’est tout le projet Martin St-Louis qui risque de s’effondrer.

Alors ce souper tombe à point. Pas de vedettariat déplacé. Pas de scandale. Pas de bar de danseuses comme à l’époque de certaines soirées d’antan. Juste un groupe uni autour de leur joyau russe. Un symbole.

Une manière de dire à Demidov : on te protège.

Parce qu’il faut le dire, la pression est insoutenable sur ses épaules. Il est arrivé au Québec dans un délire médiatique jamais vu depuis Guy Lafleur.

Les fans suivaient son avion en direct. Il a marqué un but et une passe dès son premier match. Il s’est fait refuser une chance en fusillade et on a crié au scandale.

Et pourtant, il reste calme. Souriant. Humble. Comme s’il avait traversé tout ça cent fois.

Mais pour survivre ici, il faut plus qu’un bon poignet et une vision de jeu. Il faut des frères. Des soldats autour de soi. Des gars prêts à te tendre la main dans les hauts comme dans les bas. Ce souper en était la preuve.

Ce souper n’a pas seulement été un geste des joueurs. C’est aussi un signal que Martin St-Louis ne peut pas ignorer. Le groupe protège Demidov.

Le groupe le veut. Le groupe est derrière lui. Le coach peut continuer à jouer à l’équilibriste, à l’éternel prudent avec son joyau, mais tôt ou tard, il devra écouter la chambre.

Ce soir, Demidov est sur le deuxième trio avec Newhook et… Patrik Laine. Et là encore, la réaction populaire est révélatrice : tout le monde — absolument tout le monde — semble avoir préféré Demidov avec Joel Armia.

Pourquoi? Parce qu’avec Armia, il avait de l’espace, du soutien, de l’équilibre. Avec Laine? Ça tombe comme un soufflé. Trop lent. Trop individualiste. Trop imprévisible.

Mais peut-être que cette soirée d’hier a changé quelque chose. Peut-être que ce souper a recollé les morceaux. Que même Laine a compris que ce gamin n’est pas là pour lui voler la vedette, mais pour l’aider à retrouver la sienne.

Et si ce trio fonctionne ce soir, on pourra remonter jusqu’à cette nuit d’avril, au Estelle, où les joueurs ont décidé que le vestiaire passait avant l’ego.

Il faut féliciter le CH pour cette initiative. Parce que dans bien des équipes, une recrue aussi attendue que Demidov aurait été snobée.

On aurait attendu qu’il « fasse ses preuves ». Qu’il paye ses dûs. Mais ici, c’est l’inverse : le Canadien l’a accueilli à bras ouverts.

Et ça, c’est peut-être le plus beau symbole du virage culturel de l’organisation.

Car ce club-là n’a plus le luxe de perdre ses jeunes talents. Plus le luxe de répéter les erreurs du passé avec des Alex Galchenyuk, Jesperi Kotkaniemi ou autres espoirs mal encadrés.

Avec Demidov, pas question de se planter. Il est l’avenir. Il est la lumière au bout du tunnel.

Et hier, à Brossard comme dans les rues de Montréal, on a compris que cette lumière, le groupe a décidé de la protéger.

Le Québec entier retiendra ce match de ce soir contre la Caroline. Mais peut-être que les vraies séries, les vraies victoires, ont commencé hier soir, autour d’un bon plat, d’un toast discret, d’un regard complice entre frères d’armes.