Le marché de la LNH est en feu... mais il fait froid à Montréal.
Tous les astres sont alignés pour un été explosif dans la LNH... mais les fans du CH ont peur que Kent Hughes et Jeff Gorton soient rejetés du party.
Les Maple Leafs veulent frapper un coup de circuit avec Aaron Ekblad. Les Stars de Dallas sont aussi dans la course, tout comme Vegas (mais les Golden Knights veulent signer Mitch Marner avant tout).
Les Sabres et les Islanders négocient autour de Noah Dobson et JJ Peterka. Mathieu Darche est-il prêt à envoyer son défenseur droitier vedette à Buffalo en retour de la bombe offensive Peterka?
Vegas, en grande manœuvre pour attirer Mitch Marner, doit sacrifier de gros morceaux. Qui sera échangé entre William Karlsson et Tomas Hertl?
Et au milieu de tout ça, dans la tempête le bruit, la fumée… le Canadien de Montréal ne fait rien. Il regarde. Il écoute. Il attend. Comme un pauvre spectateur dans un buffet où les autres se servent.
La nouvelle entourant Aaron Ekblad est particulièrement brutale pour le CH. Ce n’est pas seulement un nom qui circule. C’est une course ouverte, et le ton est donné : si Ekblad revient au Canada, ce sera à Toronto.
Les Maple Leafs sont prêts à lui offrir beaucoup plus d’argent que le CH n’osera jamais proposer, avec un contrat massif qui frôlerait les 9 millions $ par année.
Brad Treliving veut gagner maintenant. Il veut que sa brigade défensive cesse de se faire humilier en séries. Et Ekblad, avec sa brutalité méthodique, son expérience des grandes batailles et sa rage de jouer sous pression, est exactement ce qu’il recherche.
À Toronto, il aurait une visibilité maximale, un statut de leader incontesté, et la promesse d’évoluer dans une équipe qui n’a plus le choix de foncer. Tout le contraire du Canadien, encore enlisé dans sa philosophie du « long terme » et de la patience éternelle.
Les Stars de Dallas sont aussi intéressés. Ils sont agressifs. Ils ont un club qui flirte avec les grands honneurs chaque saison. Ils n’ont pas besoin de convaincre Ekblad qu’ils sont sérieux. Ils le sont. Comme le sont aussi les Golden Knights de Vegas, qui s’intéressent à Ekblad… à moins qu’ils ne réussissent leur coup ultime : signer Mitch Marner.
Même en signant Marner, Alex Pietrangelo pourrait être placé sur la liste des blessés à long terme, ce qui permettrait à Vegas de signer aussi Ekblad.
Dans cette optique, le CH peut espérer que Vegas soit obligé de leur envoyer William Karlsson et Nicolas Hague. Le CH se tient prêt... pour ramasser les miettes...
Pendant que Vegas rêve, Marner refuse même de rencontrer le CH. Il n’a pas de temps à perdre avec une équipe qui, dans les coulisses, ne peut se battre pour les gros noms.
Le CH voulait faire visiter Brossard à Marner selon The Fourth Period. Mais la vedette ne veut rien savoir.
Pendant ce temps, le marché des défenseurs explose. Et Montréal ? Toujours absent.
Noah Dobson, un droitier top-4 dans la fleur de l’âge, pourrait prendre la direction de Buffalo. En échange ? JJ Peterka, l’ailier explosif allemand que le CH convoite aussi.
Les Islanders veulent Peterka, les Sabres veulent Dobson, mais cette transaction pourrait prendre du temps tellement on parle de grosse négociations.
Encore une fois, deux cibles majeures du Canadien s’échappent… et Kent Hughes regarde les trains passer sans grimper à bord.
Et pourtant, ce n’est pas comme si Peterka n’était qu’un nom de plus sur une liste. Non. C’est une bombe. Le jeune ailier de 23 ans aurait officiellement demandé une transaction, selon les révélations du toujours bien informé Frank Seravalli.
Il est tanné de la médiocrité ambiante à Buffalo, du chaos, de la reconstruction perpétuelle. Il veut un vrai club. Il veut un avenir. Et il est à l’apogée de sa progression : 27 buts, 68 points en 77 matchs, avec un style de jeu flamboyant qui s’insérerait parfaitement dans le système de Martin St-Louis.
À Montréal, il formerait un duo électrisant avec Ivan Demidov. Deux artistes de la rondelle, deux patineurs exceptionnels, deux moteurs capables d’élever le niveau d’un trio au complet.
Mais malgré cette évidence, le Canadien est écarté. Les Sabres veulent un défenseur droitier top-4 en retour. Montréal en a un en Logan Mailloux, mais rien ne bouge, car Buffalo veut un joueur établi. Pas un projet louche comme Mailloux.
Kent Hughes ne veut pas payer ce prix. David Reinbacher pourrait convaincre les Islanders, mais Hughes a fait de l'Autrichien un intouchable.
Le cas de Peterka est d’autant plus urgent qu’il est éligible à une offre hostile. Et les Rangers de New York ne sont pas là pour jouer gentiment. Ils envisageraient sérieusement de lui soumettre une offre structurée pour forcer la main de Kevyn Adams.
Kent Hughes, lui, est trop peureux pour une offre hostile.
Ce qui rend ce portrait si inquiétant, c’est l’accumulation. Tous les noms qui circulent, Ekblad, Dobson, Peterka, Marner, semblent être un rêve impossible pour Montréal.
Kent Hughes et Jeff Gorton sont exclus de toutes les discussions sérieuses. L’équipe possède deux choix de première ronde, des espoirs de qualité, de l’espace sur la masse salariale… mais aucun mordant quand vient le temps d'être un acteur majeur.
Hughes semble paralysé par sa volonté de ne rien sacrifier. Or, dans une ligue où les transactions se décident sur l’audace, il n’y a pas de place pour les demi-mesures.
Pendant ce temps, les autres clubs bâtissent. Ils frappent fort. Ils prennent des risques. Et surtout, ils avancent.
Le Canadien, lui, piétine.
Et à mesure que le marché se referme, que les noms disparaissent de la table, que les offres se concrétisent ailleurs… le vide donne mal au coeur.
Un vide qui ne pourra plus être rempli par de vagues promesses de patience ou d’éventuels coups d’éclat l’an prochain.
Le marché brûle. Et Montréal regarde le feu… sans même approcher un seau d’eau.