Signature et transaction à Montréal: le marché s’ouvre pour Kent Hughes

Signature et transaction à Montréal: le marché s’ouvre pour Kent Hughes

Par Marc-André Dubois le 2025-06-13

Le cirque est ouvert. Le mois de juin 2025 est en train de devenir le plus explosif de l’ère moderne de la LNH, et au centre de cette tempête, deux figures dominent : Chris Drury, directeur général des Rangers de New York, et Kent Hughes, DG du Canadien de Montréal.

Ce n’est plus un simple marché des transactions. C’est une guerre ouverte, un affrontement à coups d’offres hostiles, de manoeuvres télégraphiées, de « salary dumps » désespérés et de contrats imposants à refiler à quiconque osera mordre.

Commençons par la folie pure qui s’empare de Chris Drury. Le DG des Rangers a, selon plusieurs sources, perdu tout repère logique.

Il vise Mitch Marner, Sam Bennett ou Nikolaj Ehlers comme si le plafond salarial était extensible à souhait. Et si ces cibles lui échappent? Il menace de lancer une offre hostile à JJ Peterka, l’attaquant vedette de 23 ans des Sabres de Buffalo.

Elliotte Friedman l’a confirmé : les Rangers flirtent avec la ligne rouge. Ils ont déjà échangé Chris Kreider pour libérer de l’espace, et Alexis Lafrenière ou K'Andre Miller pourraient suivre.

Pourquoi? Parce que Drury veut frapper fort. Très fort. Et vite. Il sait que son avenir se joue sur les prochaines semaines. Drury refuse de finir comme les Leafs, accroché à un noyau qui "choke" constamment.. Lui, Il défonce le mur si la porte ne s’ouvre pas.

Et à Montréal? Pendant que Drury explose tout, Kent Hughes agit de manière plus calme. Le Canadien, selon plusieurs sources, attend la fin de l’aventure de Mikael Granlund à Dallas. Le vétéran centre va quitter les Stars et est lié directement au Tricolore. Il est vu comme une pièce de transition parfaite pour encadrer les jeunes comme Lane Hutson et Ivan Demidov.

Mais Hughes n’a pas fini. Il garde un oeil très attentif sur Jordan Kyrou à Saint-Louis. En mars dernier, bien avant que la rumeur devienne bouillante, plusieurs observateurs voyaient Kyrou comme une cible logique pour le CH.

Rapide, talentueux, efficace dans les trois zones, Kyrou est exactement le type de joueur two-way que recherche Martin St-Louis. Et voilà que Frank Seravalli rapporte que les Blues pourraient l’échanger avant que sa clause de non-échange n’entre en vigueur le 1er juillet. Un timing parfait pour Kent Hughes.

Et si Jordan Kyrou venait retrouver son meilleur ami Nick Suzuki, à Montréal?

Leur lien d’amitié remonte à leurs années de hockey junior et de tournois estivaux. Ils ont été rivaux, coéquipiers temporaires, et surtout, des complices naturels dans les événements de la LNH, où ils sont toujours vus ensemble.

Ce lien personnel pourrait sembler anodin. Mais dans une ligue où le confort émotionnel est devenu un facteur stratégique, le fait d’avoir un ami de longue date dans l’alignement peut transformer une carrière… et même un vestiaire.

Depuis qu’il a signé son contrat de 8,125 millions de dollars par année jusqu’en 2031, l’attaquant arrive à performer sous cette pression, mais les fans des Blues ne l'apprécient pas. 

36 buts et 34 passes en 82 matchs. Un vrai buteur mal-aimé.

À Montréal, l’équipe manque cruellement de punch offensif. Oui, Suzuki et Caufield forment un duo solide. Oui, Slafkovsky progresse. Mais il manque un gars qui peut la mettre dedans.

Jordan Kyrou correspond parfaitement à cette description.

Kent Hughes devra faire un choix.

À St. Louis, les besoins sont clairs. La défensive est vieillissante, déséquilibrée, et surtout, privée d’un véritable quart droitier pour relancer l’attaque et devenir le quart-arrière sur le "power play".

La transaction fait donc du sens..

Est-ce que Jordan Kyrou est parfait? Non. Il est fragile mentalement et partfois inconstant. 

Mais le talent est là. La vitesse, les mains, la finition. Et surtout, le potentiel de transformation complète d’une attaque.

Et Kyrou a un meilleur ami qui l’attend au Centre Bell.

Les Blues ont besoin d'un jeune défenseur droitier. Et de choix au repêchage. Logan Mailloux va mal dormir ce soir.  

Pendant ce temps, John Tavares continue ses discussions avec les Maple Leafs. Mais attention. Si les négociations n’aboutissent pas, il irait à Anaheim.

Une information surréaliste, mais qui confirme l’effondrement possible à Toronto. Imaginez l'ex-capitaine des Leafs finir sa carrière loin de la maison. Toronto perdrait plus qu’un joueur. Elle perdrait son visage.

Et ce n’est pas tout. Brad Marchand, lui, veut simplement toucher son dernier gros chèque. À 37 ans, il cherche le pactole.

Et selon le journaliste Greg Wyshynski, il pourrait bien le trouver à Toronto. Oui, chez les Leafs. Là où il a été haï toute sa carrière. Il faut le lire deux fois pour le croire. Mais Marchand est prêt à tout pour finir avec les poches pleines. Même à se vendre à l’ennemi.

Aaron Ekblad, de son côté, pourrait bien quitter les Panthers. Floride lui offre environ 6 millions par année. Mais le marché pourrait lui garantir 8 ou 9 millions. Et il le sait. Ekblad sera le plus gros poisson à la ligne bleue cet été si aucune entente n’est conclue d’ici là. Ce serait toute une acquisition pour le Canadien, mais aussi pour une dizaine d’autres clubs.

Chez les Rangers, pour remplacer K’Andre Miller qui est sur le marché, on pense à Ivan Provorov ou Vladislav Gavrikov. Deux défenseurs gauchers capables de combler le vide.

Le problème? Leurs exigences salariales. Et Provorov, en particulier, a déçu depuis son repêchage. Pas étonnant que les Rangers soient prêts à sortir la carte Peterka.

Car oui, JJ Peterka est dans leur mire. Ils ont failli l’avoir à la date limite des transactions, et aujourd’hui, ils préparent une offre hostile. Buffalo tremble. Car si Peterka accepte une offre entre 7,02 M$ et 9,36 M$, les compensations seraient un choix de première, un deuxième et un troisième tour. C’est une menace réelle.

Et que dire de Kent Hughes qui adore ces situations-là. On se souvient qu’il a reçu un choix de premier tour pour Sean Monahan, puis un deuxième choix pour prendre Patrik Laine et se débarrasser de Jordan Harris.

Le DG du CH pourrait-il profiter de la panique new-yorkaise pour refiler Josh Anderson contre Mika Zibanejad et un espoir? Même pas.. Zibanejad est devenu un contrat indésirable, avec ses 8,5 M$ jusqu’en 2030.

Anaheim veut Tavares. Los Angeles pense à Mitch Marner. Saint-Louis pourrait vendre Kyrou. Buffalo va devoir protéger Peterka. Toronto va imploser de l'intérieur. Dallas va perdre Granlund. Et Montréal est à l’affût de chaque mouvement.

La guerre est lancée. La LNH vit un véritable tremblement de terre. Et ceux qui n’oseront pas se mouiller finiront tout simplement écrasés sur le marché.

Kent Hughes le sait. Chris Drury aussi. Le jeu est lancé. Et tout peut arriver.