Sidney Crosby échangé : Kyle Dubas sur le bord de commettre un geste désespéré

Sidney Crosby échangé : Kyle Dubas sur le bord de commettre un geste désespéré

Par André Soueidan le 2025-08-13

Rien que de l’écrire, ça donne des frissons dans le dos à Pittsburgh et ça fait saliver à Montréal.

Mais dans les bureaux des Penguins, ce n’est pas Crosby que Kyle Dubas essaie de refiler en douce.

Non, lui, il passe ses journées à tenter de vendre Rickard Rakell, Bryan Rust, Erik Karlsson… comme si Kent Hughes allait se réveiller un matin en se disant : « Oui, c’est ça qu’il me manque ».

On est loin, très loin de la réalité.

Depuis que Dubas a décidé de jouer au funambule avec sa franchise, Pittsburgh vit dans une contradiction permanente.

Officiellement, on parle de reconstruction, mais sur la glace, le noyau reste celui d’une équipe qui refuse de mourir : Crosby, Malkin, Letang.

Des légendes vivantes, mais aussi des symboles d’une époque qui tire à sa fin.

Le problème ? À un mois du camp d’entraînement, les vétérans censés être sur le marché sont toujours là.

Et plus ça dure, plus Dubas risque de commencer la saison avec un club coincé dans le ventre mou .. trop bon pour repêcher haut, pas assez fort pour une vraie run en séries.

Rickard Rakell et Bryan Rust, parlons-en.

Oui, ils ont encore de bons moments dans le corps, mais ce sont des contrats encombrants dans une équipe qui prétend vouloir se tourner vers l’avenir.

Leur départ permettrait à Dubas de respirer un peu, mais la vérité, c’est que personne ne veut leur cap hit complet.

Erik Karlsson ? Un magicien offensif, mais avec une défense poreuse et un âge qui commence à peser.

Bref, Dubas est pris avec un inventaire de luxe que personne ne veut payer plein prix.

Il a beau habiller ça en discours optimiste, la réalité, c’est que son marché ressemble plus à un solde de fin de saison qu’à une vitrine de joueurs convoités.

Pendant ce temps, à Montréal, Kent Hughes n’a pas besoin d’un Rakell pour patiner à côté de Suzuki, ni d’un Karlsson pour chambouler sa défensive.

Hughes veut une pièce maîtresse, un leader capable de transformer une chambre jeune en machine de guerre.

Et soyons clairs : dans la galaxie Penguins, ce joueur-là porte le numéro 87.

Le reste, c’est du bruit. Crosby, c’est le rêve de Molson, de St-Louis, de tout partisan du CH qui imagine déjà la scène : le Kid de Cole Harbour dans l’uniforme tricolore, deuxième centre de luxe derrière Suzuki, mentor d’une génération affamée.

Mais Dubas, lui, s’accroche à Crosby comme un naufragé à sa bouée.

Il sait que vendre son capitaine, c’est mettre fin à une ère… et risquer la colère de toute une ville.

Alors il pousse ses autres pions, en espérant qu’une équipe, quelque part, aura le coup de foudre pour Rakell ou Rust.

Sauf que le marché n’est pas dupe. Tout le monde sait que ces joueurs-là ne changent pas une équipe. Ils complètent, mais ils ne sauvent pas.

Et c’est là que le bras de fer devient intéressant.

Plus Dubas attend, plus il risque de voir ses vétérans perdre de la valeur.

Si Pittsburgh commence fort, il pourra dire que le plan fonctionne. Mais si, comme plusieurs le prédisent, les Penguins stagnent autour de la 10e place dans l’Est, l’ambiance va vite virer à l’orage.

Les partisans, eux, savent que rester dans le milieu du peloton, c’est la pire place possible : pas de séries, pas de haut choix, juste de la frustration pure.

Et dans ce climat, même un joueur intouchable peut soudain devenir… échangeable.

C’est exactement ce que Hughes espère. Pas question d’offrir ses jeunes pour un Rust ou un Rakell.

Mais si Crosby, lassé de jouer les héros dans une équipe en déclin, lève la main et demande une chance de soulever une dernière Coupe, Hughes sera au premier rang pour lui offrir cette chance.

Et il a des arguments : une ville de hockey qui l’idolâtre depuis ses premiers pas dans la LNH, un rôle sur mesure pour prolonger sa carrière, un noyau jeune prêt à apprendre de lui… et la possibilité de marquer l’histoire en ramenant la Coupe à Montréal.

Le hic, c’est que pour que ce scénario se réalise, il faut que Dubas frappe un mur.

Que ses tentatives de vendre ses « valeurs sûres » échouent. Que sa défensive bricolée à coups de signatures douteuses explose en vol.

Que Jarry, fidèle à ses habitudes, connaisse un automne catastrophique. Alors, et seulement alors, la panique pourrait s’installer.

Et dans cette panique, Crosby pourrait voir la lumière au bout du tunnel… en bleu-blanc-rouge.

Le timing, lui, serait parfait pour Montréal. Avec un plafond salarial enfin dégagé, Hughes pourrait absorber une partie du contrat de Crosby sans sacrifier ses jeunes pièces maîtresses.

Imaginez la scène : un 21 février, au cœur d’une saison grise à Pittsburgh, annonce-choc : Sidney Crosby prend la route de Montréal.

Le Centre Bell explose, les réseaux sociaux implosent, et tout le Québec se remet à croire que la Coupe n’est pas qu’un souvenir en noir et blanc.

En attendant, Dubas continue de tenter l’impossible : convaincre que ses Rakell et ses Rust valent la peine de bloquer un choix de premier tour.

Le Canadien, lui, regarde ça de loin, le sourire en coin. Il sait que ce n’est pas pour ces joueurs-là qu’il passera à l’action.

C’est pour un geste qui changerait la trajectoire de la franchise. Un geste qui ferait parler pendant 50 ans. Et ce geste-là porte un nom : Sidney Crosby.

Et c’est là que tout prend son sens : quand Kyle Dubas sera à bout de souffle et que ses Rickard Rakell ne trouveront pas preneur… le seul nom qui pourra vraiment le sortir de l’eau chaude sera celui que Montréal rêve depuis toujours.

Sidney Crosby.

AMEN