Les rumeurs autour de Sidney Crosby et des Canadiens de Montréal persistent avec une force étonnante, même si le capitaine légendaire des Penguins de Pittsburgh s'obstine à les repousser.
Mais lorsque des journalistes respectés comme Renaud Lavoie de TVA Sports commencent à ouvrir publiquement la porte à une possible union entre Crosby et le CH, il devient impossible de simplement les ignorer.
Ce jeudi soir, les Penguins disputeront leur dernier match de la saison face aux Capitals, un triste épilogue d’une année sombre où Pittsburgh manquera les séries éliminatoires pour une troisième saison consécutive.
« Une éternité », comme le souligne Renaud Lavoie.
Pour Crosby, qui affiche encore des statistiques impressionnantes malgré ses 37 ans avec 86 points, dont 30 buts en 76 matchs, la question de son avenir n’a jamais semblé aussi pressante.
Sa constance légendaire demeure intacte, lui permettant de maintenir une moyenne d'au moins un point par match pour une 20e saison consécutive, un record de la LNH.
Mais en coulisses, les murmures se transforment en discussions concrètes. Lavoie affirme clairement :
« Personne ne s’attend à ce que le capitaine des Penguins dise, dans les prochains jours, qu’il aimerait poursuivre sa carrière ailleurs, mais il reste qu’il est difficile de l’imaginer terminer sa carrière avec une organisation qui ne va nulle part. »
Cette phrase résonne avec une force particulière. Crosby lui-même reste évasif sur la question, se contentant de rappeler son engagement envers Pittsburgh, où son admiration pour Mario Lemieux, qui n'a jamais quitté l'organisation malgré les difficultés, continue de guider ses décisions.
Mais la réalité demeure : les Penguins ne vont nulle part rapidement, et Crosby devra bientôt faire face à une décision critique.
Pourtant, Crosby reste catégorique dans sa détermination à rester fidèle à ses principes, répondant récemment :
« Nous avons beaucoup de chance de faire ce que nous faisons ici. Même s’il y a des frustrations, dans l’ensemble, nous avons beaucoup de chance. »
Mais cette loyauté pourrait être mise à rude épreuve alors que les offres potentielles se profilent à l'horizon.
Selon Lavoie, si Crosby décide de partir, ce ne sera pas Kyle Dubas, le directeur général des Penguins, qui facilitera ce départ, mais bien Crosby lui-même qui dictera les termes :
« Sidney Crosby lui-même décidera où il aimerait jouer. L’équipe de son enfance a toujours été les Canadiens, et les succès actuels de l’organisation ne peuvent pas nuire, bien au contraire. »
Effectivement, Montréal devient une destination extrêmement séduisante pour Crosby. L’idée même de voir Sidney Crosby être le centre d'Ivan Demidov, la jeune vedette montante du Canadien, est électrisante.
Lavoie accentue cette possibilité en affirmant :
« Il n’y a pas d’autre formation pouvant l’intéresser qui compte autant de jeunes joueurs de talent et qui est en pleine ascension. »
Une équipe rappelant étrangement celle des Penguins de 2008 et 2009 selon Lavoie.
Le Canadien de Montréal a clairement besoin d'un deuxième centre pour compléter Demidov, et Crosby représente le candidat parfait, expérimenté et encore très productif.
Même si Kent Hughes veut éviter les erreurs contractuelles à long terme, le contrat actuel de Crosby, valable jusqu’en 2027 avec un salaire raisonnable de 8,7 millions par an, s’inscrit parfaitement dans la stratégie à moyen terme du Canadien.
Bien sûr, la concurrence sera rude. L'Avalanche du Colorado, notamment grâce à la relation privilégiée de Crosby avec Nathan MacKinnon, reste une destination évidente.
Mais Renaud Lavoie souligne que la situation salariale au Colorado pourrait devenir complexe. Brock Nelson devra être re-signé, tout comme Jonathan Drouin et Martin Necas. Financièrement, Montréal semble donc avoir un avantage certain.
Le directeur général des Penguins, Kyle Dubas, a accumulé de nombreuses erreurs en tentant de maintenir l’équipe compétitive pour satisfaire Crosby.
Des contrats désastreux comme ceux de Tristan Jarry et Ryan Graves, ainsi que l’échange catastrophique de Jake Guentzel, ont plongé l'organisation dans une impasse profonde.
Aujourd’hui, Dubas serait sans doute soulagé que Crosby décide de lever sa clause de non-échange afin d’accélérer une reconstruction nécessaire.
Cependant, une question demeure délicate : le prix à payer. Crosby à Montréal serait un rêve devenu réalité, mais il faudra être prudent.
Kyle Dubas visera assurément Michael Hage, l’un des meilleurs espoirs au poste de centre de l’Université du Michigan. Pour Kent Hughes, il sera impératif de protéger Hage, destiné à devenir un deuxième centre de premier plan à long terme. Crosby, oui, mais pas à n'importe quel prix.
On préfère sacrifier le 16e choix des Flames, Logan Mailloux et même l'autre choix de première ronde du CH avant Hage.
En attendant, le dernier match de la saison de Crosby face aux Capitals pourrait bien marquer un tournant décisif. Alors que les caméras captent régulièrement un Crosby découragé sur le banc des Penguins, la décision finale sera la sienne. Lavoie résume bien la situation :
« Sidney Crosby décidera lui-même de son avenir. »
Ce soir, alors que Crosby patinera une dernière fois cette saison, les partisans des Canadiens peuvent commencer à rêver sérieusement.
La possibilité de voir Crosby au Centre Bell, pivotant aux côtés d'Ivan Demidov, est passée d'une simple rumeur à une réelle possibilité, alimentée par les propos solides et précis d’un journaliste aussi réputé que Renaud Lavoie.
Le rêve Sidney Crosby à Montréal n'a jamais semblé aussi réel, aussi imminent, aussi vibrant. Et ce rêve-là, personne ne voudra s'en réveiller trop vite.