Sidney Crosby à Montréal: l'offre se précise

Sidney Crosby à Montréal: l'offre se précise

Par David Garel le 2025-04-30

Depuis deux jours, un seul nom est sur toutes les lèvres à Montréal : Sidney Crosby.

Ce n'est plus un fantasme. Ce n'est plus une rumeur jetée au vent. C'est une commotion médiatique, une tempête de réalité qui frappe de plein fouet l'imaginaire collectif des partisans du Canadien.

Car tout indique que Crosby est sur le point de quitter Pittsburgh, et qu'il pourrait bel et bien aboutir à Montréal.

Il y a d'abord eu cette déclaration-choc de Michel Therrien, son ancien entraîneur chez les Penguins.

Sur les ondes de TVA Sports, Therrien n'a pas tourné autour du pot : 

"Je suis persuadé que Sidney Crosby veut venir jouer à Montréal." 

Une affirmation qui a aussitôt mis le feu aux réseaux sociaux, déjà en ébullition depuis le départ de Mike Sullivan à Pittsburgh.

Le congédiement de Sullivan, le mentor de Crosby, a confirmé ce que plusieurs redoutaient : Kyle Dubas veut faire table rase.

Il vise Gavin McKenna au repêchage de 2026. Il veut couler. Il veut reconstruire. Et pour ce faire, il doit échanger  Sidney Crosby.

Et Crosby, lui, a toujours dit une chose : "Je veux gagner." Il ne passera pas ses deux dernières saisons à s'entraîner avec Jesse Puljujarvi et Philip Tomasino pendant que Tristan Jarry s'écroule devant le filet.

Il ne veut pas perdre 50 matchs avec une bande de recrues qui ne sont même pas au niveau de la ligue américaine. Il veut vivre une fin de carrière à la hauteur de sa grandeur.

Crosby est encore élite. 91 points. 33 buts. Une forme exceptionnelle. Et il est sous contrat pour 8,7 millions $ par saison jusqu'en 2027. C'est une aubaine. Une véritable aubaine.

C'est là que le Canadien de Montréal entre en scène.

Le lien est évident. Il est émotionnel, culturel, personnel. Le pyjama du CH que portait Crosby enfant est entré dans le folklore québécois.

Il a grandi en idolâtrant le Tricolore. Il vient souvent à Montréal durant l'été. Il s'entraîne avec McKinnon, mais il rêve du Centre Bell.

Et ce n'est pas tout. Louis Domingue, ancien coéquipier de Crosby à Pittsburgh, l'a révélé sans filtre : 

"Crosby adorerait jouer à Montréal." Il a parlé de l'ambiance, de la passion, de la ferveur unique. Ce n'était pas un clin d'œil. C'était un appel du pied.

Pour le CH, c'est l'occasion du siècle. Le club a besoin d'un deuxième centre établi pour accompagner Nick Suzuki.

Il a besoin d'un vétéran pour encadrer les Demidov, Slafkovsky, Hutson, Reinbacher. Il a besoin d'un leader naturel dans un vestiaire jeune et en progression.

Mais évidemment, un tel joueur ne vient pas gratuitement.

C'est là que le nom de Michael Hage fait surface. Le centre de l'Université du Michigan, repêché en première ronde, est perçu comme l'un des joyaux du bassin d'espoirs montréalais.

Or, selon plusieurs, il serait inclus dans une transaction pour Crosby. Et là, les émotions se mêlent : son père était un grand partisan du Canadien, mort tragiquement, et le fils rêvait de porter ce chandail pour honorer sa mémoire.

Est-ce cruel ? Absolument.

Mais Sidney Crosby est un empire à lui seul. On ne recule pas devant l'opportunité d'accueillir une légende du hockey, surtout quand il peut porter ce club en séries.

Et ce n'est pas tout. Martin Biron a lui-même proposé une transaction choc : les deux choix de premier tour de 2025 du CH, le choix de premier tour de 2026, et Michael Hage contre Crosby. Une proposition perçue comme excessive, mais qui montre bien à quel point le nom de Crosby fait exploser l'imaginaire.

Du côté de Pittsburgh, le plan est clair : repêcher le meilleur espoir depuis Connor McDavid en 2026 (Gavin McKenna).

Dubas vise la cave. Il va échanger Crosby. Il veut reconstruire à la dure. Mais Crosby a le dernier mot : il a une clause de non-échange. Il choisira sa destination.

Et c'est ce qui rend les enchères impossibles. Dubas ne pourra pas faire monter les offres comme dans un encan. Car si Crosby veut Montréal, ce sera Montréal ou rien.

Certes, le Colorado est dans le portrait. Nathan MacKinnon rêve d'accueillir son ami dans un projet de Coupe Stanley.

Les Kings de Los Angeles sont aussi dans la discussion. Pat Brisson, l'agent de Crosby, habite à L.A. Et les Kings sont à une défaite d'être éliminés pour une quatrième année consécutive par les Oilers.

Ils sont désespérés. Ils veulent un visage, un sauveur. Crosby serait une bombe à Los Angeles. Mais encore une fois : la volonté de Crosby prime.

Si le Centre Bell est l'endroit où il veut finir sa carrière, rien ni personne ne pourra l'en empêcher.

Et déjà, à Montréal, les discussions fusent : Patrick Laine pourrait être inclus dans l'échange pour compenser les salaires. Logan Mailloux aussi. Le Canadien pourrait offrir ses deux choix de première ronde en 2025 et miser sur Hage.

Reste que Mailloux, Laine et le choix 2026 font aussi partie des nombreux scénarios.

Ce serait un message clair et sans pitié : le Canadien entre dans sa phase de compétition. Avec Crosby, Suzuki, Slafkovsky, Caufield, Demidov, Hutson, Guhle et Reinbacher, c'est une équipe qui ne veut plus reconstruire. C'est une équipe qui veut gagner.

Le feuilleton ne fait que commencer Le nom de Crosby a fait exploser Montréal.

Le rêve n'a jamais été aussi vivant.