Le Centre Bell a réussi sa mission : montrer à Sidney Crosby où est sa véritable place.
Sidney Crosby n’avait jamais vécu une ovation aussi électrisante à Montréal depuis le début de sa carrière. Hier soir, le Centre Bell lui a envoyé un message clair :
« On te veut ici. Viens terminer ta carrière dans la ville qui t’a toujours idolâtré. »
Chaque fois qu’il touchait la rondelle, la foule explosait. Chaque passe, chaque tir, chaque accélération soulevait les 21 000 spectateurs comme si Crosby était déjà un joueur du Canadien de Montréal.
Ce n’était pas un simple match, c’était un plaidoyer collectif, une déclaration d’amour du peuple québécois à l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la LNH.
Sidney Crosby a grandi en idolâtrant le Canadien. Son père, Troy, repêché par le CH, était un fervent partisan de l'équipe.
Toute son enfance, il a rêvé de jouer sous les projecteurs du Forum ou du Centre Bell. Mais, depuis près de 20 ans, il a défendu les couleurs des Penguins de Pittsburgh, une équipe aujourd’hui en pleine désintégration, sans avenir, sans espoir.
Hier soir, en entendant la foule scander son nom, Crosby a dû ressentir quelque chose qu’il n’avait jamais vécu à Pittsburgh depuis longtemps : de l’espoir. À Montréal, il serait acclamé soir après soir, peu importe les résultats.
Il serait le leader ultime d’un groupe de jeunes affamés prêts à suivre ses traces pour bâtir une dynastie. À Pittsburgh? Il n’est plus qu’un homme seul, témoin impuissant de l’agonie de son club.
Pourquoi rester à Pittsburgh?
Les Penguins ne sont plus une équipe compétitive. Kyle Dubas a enclenché une reconstruction complète tout en mentant à Crosby en lui faisant croire qu’ils pouvaient encore aspirer aux grands honneurs.
Soyons réalistes : Pittsburgh est l’une des pires formations de la LNH et ne possède aucun pipeline de jeunes talents pour espérer un retour rapide au sommet.
Chaque soir, Crosby voit son équipe se faire dominer, son énergie gaspillée et sa carrière s’effondrer au fil des défaites. Pourquoi se soumettre à ce calvaire alors que Montréal lui tend les bras?
Kyle Dubas lui fait croire que l’équipe peut encore être compétitive. Ridicule. Ce DG accumule les erreurs depuis son arrivée :
Erik Karlsson, 11,5 M$ par année, qui plombe l’équipe et a forcé la perte de Sam Dickinson aux Sharks.
Ryan Graves, 27 M$ sur six ans, pour être dans les gradins.
Tristan Jarry, 5,375 M$ par saison, incapable d’être un gardien de la LNH.
L’échange catastrophique de Jake Guentzel, où il n’a même pas obtenu un choix de première ronde.
Une transaction catastrophique, où il a échangé Brayden Yager contre Rutger McGroarty, un espoir en pleine régression.
Montréal peut réaliser le coup du siècle.
Les Canadiens ont tout ce qu’il faut pour faire une offre irrésistible à Pittsburgh.
L’organisation peut envoyer Kirby Dach, Logan Mailloux, un choix de premier tour en 2025 et d’autres éléments aux Penguins cet été sans toucher à son noyau.
Dach, bien qu’ayant du potentiel, est un centre fragile qui ne gagne aucune mise en jeu et pourrait être mieux utilisé dans un autre rôle.
Mailloux, malgré son talent offensif, demeure un défenseur avec des problèmes hors glace et pourrait ne jamais s’imposer sous Martin St-Louis.
En offrant ces éléments, le CH ne sacrifie pas son avenir : il accélère sa reconstruction et devient immédiatement un aspirant sérieux à la Coupe Stanley.
Avec Crosby comme deuxième centre derrière Nick Suzuki, le Canadien deviendrait l’une des équipes les plus redoutables de la ligue.
Hier, la foule du Centre Bell lui a fait comprendre une chose : Montréal l’accueillerait en héros.
Les fans lui ont montré ce que pourrait être son quotidien s’il acceptait enfin de tourner la page sur Pittsburgh. Chaque soir, il jouerait devant une foule en délire, dans un marché qui vit pour le hockey, avec une organisation qui croit réellement en la victoire.
Il serait non seulement une légende vivante, mais aussi le joueur qui ramènerait Montréal au sommet de la LNH.
Crosby a maintenant une décision à prendre. Veut-il finir sa carrière en s’enterrant dans la médiocrité de Pittsburgh, ou veut-il écrire un dernier chapitre grandiose à Montréal?
La rondelle est dans son camp. Mais une chose est certaine : le Centre Bell lui a envoyé un message.