Le rêve de Kent Hughes de voir Mikko Rantanen enfiler l’uniforme bleu-blanc-rouge semble s’éteindre aussi rapidement qu’il est né.
Avec l’arrivée de Rantanen chez les Hurricanes, le Canadien de Montréal voit ses espoirs de convaincre la superstar finlandaise de se joindre à leur projet disparaître dans un nuage de fumée.
La présence de Sebastian Aho, capitaine charismatique et ami proche de Rantanen, ajoute une couche presque insurmontable à cette équation.
En un seul geste, la Caroline est en train de mettre à mal les ambitions du CH, et il devient de plus en plus difficile de voir comment Montréal pourrait renverser la vapeur.
L’arrivée de Rantanen en Caroline est bien plus qu’une simple transaction pour les Hurricanes. Non seulement ils se dotent d’un joueur élite capable de changer la donne sur la glace, mais ils s’offrent aussi l’opportunité de verrouiller ce joyau à long terme.
La complicité entre Aho et Rantanen est connue, et les rumeurs qui circulent laissent entendre que le capitaine des Canes aurait déjà commencé son travail de persuasion.
C’est tout un casse-tête pour Kent Hughes, qui doit désormais composer avec cet obstacle majeur. Après tout, que pourrait-il proposer à Rantanen qui serait plus attrayant qu’une équipe déjà en mode « contender » avec un ami proche dans le vestiaire?
Les arguments en faveur de la Caroline sont presque écrasants.
Premièrement, l’espace salarial qui se libérera cet été donne aux Hurricanes une flexibilité énorme. Les départs probables de Jesper Fast, Jack Roslovic, et peut-être même de vétérans comme Brent Burns ou Dimitry Orlov, ouvrent la voie à une prolongation lucrative pour Rantanen.
Deuxièmement, la culture gagnante et l’environnement compétitif des Canes sont des éléments difficilement égalables.
Pour un joueur lassé de vivre dans l’ombre de Nathan MacKinnon et Cale Makar au Colorado, l’idée de devenir l’une des pierres angulaires d’une équipe prête à soulever la Coupe Stanley pourrait être irrésistible.
Pendant ce temps, du côté de Montréal, l’ambiance est nettement moins festive. Bien que le CH puisse théoriquement dégager de l’espace cet été grâce aux départs de joueurs comme Joel Armia et Christian Dvorak, le chemin vers une offre compétitive est semé d’embûches.
Même si Hughes parvenait à présenter une proposition financière alléchante, il reste le problème de la compétitivité immédiate.
Le Canadien n’est tout simplement pas prêt à rivaliser avec les meilleurs de la ligue, et convaincre un joueur comme Rantanen de rejoindre une équipe en reconstruction relève presque de l’impossible.
Cela dit, tout n’est pas complètement perdu pour Montréal.
Patrik Laine, l’un des amis de longue date de Rantanen, est déjà bien intégré au sein du CH. Si quelqu’un peut faire pencher la balance en faveur de Montréal, c’est bien Laine.
Le tournoi des 4 Nations qui approche représente une occasion en or pour Laine de plaider en faveur du Tricolore.
Entre discussions informelles et moments passés ensemble hors glace, Laine pourrait tenter de rappeler à Rantanen les avantages uniques qu’offre Montréal : devenir la figure de proue d’une des franchises les plus iconiques de la LNH et évoluer dans un marché passionné où son talent serait célébré comme nulle part ailleurs.
Mais soyons réalistes : les chances de succès de cette campagne de séduction sont minces. Très minces. Tout dépendra de la performance des Hurricanes en séries éliminatoires.
Si la Caroline devait s’écrouler prématurément ou si Rantanen ne trouvait pas ses repères au sein de cette équipe, l’intérêt pour une prolongation pourrait diminuer.
Dans ce scénario improbable, Montréal pourrait devenir une option séduisante. Mais pour l’instant, la réalité est que le CH est largement devancé dans cette course.
En fin de compte, le scénario le plus probable est que Sebastian Aho réussira à convaincre Rantanen de rester en Caroline.
L’idée de poursuivre sa carrière aux côtés d’un ami proche, dans une équipe compétitive et bien gérée, est trop alléchante pour être ignorée.
Hughes devra se tourner vers d’autres options pour renforcer son équipe, et le rêve d’ajouter Rantanen à la liste des grandes acquisitions du Canadien risque de rester à jamais un « et si ».
La saga Rantanen est un rappel brutal de la difficulté pour une équipe en reconstruction de rivaliser avec des franchises déjà établies.
Pour le Canadien, l’heure est à l’introspection et à la préparation. Peut-être que l’histoire aurait été différente si Montréal avait déjà un noyau solide prêt à faire un véritable push pour la Coupe Stanley.
Mais pour l’instant, les cartes sont entre les mains de la Caroline, et elles ne semblent pas prêtes à les jouer autrement que pour remporter la mise.
Misère ...