Samuel Montembeault craque devant les journalistes

Samuel Montembeault craque devant les journalistes

Par Marc-André Dubois le 2025-01-28

Il y a quelque chose de profondément troublant dans l’attitude de Samuel Montembeault en ce moment.

Après la défaite contre le Lightning, une défaite qui, objectivement, n’est pas entièrement de sa faute, son langage corporel devant les journalistes a parlé encore plus fort que ses mots.

Pas de regard franc, pas d’assurance dans sa posture. Montembeault fixait constamment le sol, évitait les regards, se frottait nerveusement les mains et, surtout, passait son temps à se replacer les cheveux, un tic quasi obsessionnel qui trahissait un stress mal dissimulé.

Ce n’est pas seulement une question de statistiques, bien que son pourcentage d’efficacité de .870 sur seulement 23 tirs soit loin d’être rassurant.

C’est l’aura qu’il dégage. Un gardien de but, surtout dans un marché comme Montréal, doit incarner la confiance, être un pilier mental pour son équipe.

Mais Montembeault, à cet instant, ressemblait plus à un homme assiégé, un joueur qui sent la pression monter et qui sait que le vent tourne en faveur de Jakub Dobeš.

Il n’y a plus aucun doute : Dobeš travaille Montembeault mentalement. Peu importe ce que ce dernier dit en conférence de presse, on le voit bien sur la glace et devant les caméras : il est déstabilisé. 

Sa posture est celle d’un joueur qui doute, qui sent que sa place est en jeu.

Et comment pourrait-il en être autrement? Tout le Québec veut voir Dobeš comme gardien numéro un. 

Les partisans, les analystes, et même certains de ses coéquipiers semblent plus en confiance avec le jeune Tchèque devant le filet. 

Quand Dobeš est là, l’équipe joue plus librement, plus agressivement. Mais avec Montembeault, la nervosité est palpable, et son langage corporel hier soir en est la preuve ultime.

Un gardien peut connaître une mauvaise soirée, mais ce qui est inacceptable, c’est de montrer autant d’incertitude.

Quand Montembeault est interrogé après le match, on dirait un joueur qui sait qu’il est en danger. Ses réponses sont saccadées, il prend des pauses longues et maladroites entre ses phrases, il regarde toujours à terre comme s’il cherchait une échappatoire.

Son tic de se replacer les cheveux est devenu un réflexe compulsif, un signe flagrant de stress et d’inconfort.

Ce manque d’assurance transparaît aussi devant le filet. Il n’a pas été en mesure de réaliser les gros arrêts dans les moments-clés, et ça, c’est ce qui distingue un véritable numéro un d’un gardien sur le déclin.

Même si la défaite n’est pas entièrement de sa faute, son langage corporel envoie un message clair : il n’a pas le mental d’un gardien de confiance en ce moment. 

Samuel Montembeault ne pourra pas continuer longtemps dans cet état. Son rival ne ralentit pas, la pression ne diminue pas, et chaque match devient une épreuve de plus. Il a deux choix : se relever et montrer qu’il a encore ce qu’il faut, ou continuer sur cette pente descendante et voir Dobeš lui prendre sa place sous ses yeux.

En ce moment, tout indique que c’est Dobeš qui est en contrôle, même sans dire un mot. Montembeault, lui, se bat contre ses propres démons… et il est en train de perdre.

Si Samuel Montembeault semblait déjà nerveux sur la glace et devant les journalistes, il n’a certainement pas trouvé refuge en ligne.

Les réseaux sociaux, toujours prêts à juger, n’ont pas épargné le gardien québécois après sa performance contre le Lightning.

Des commentaires cinglants, des "memes" cruels et des comparaisons humiliantes avec Jakub Dobeš ont envahi les plateformes.

À chaque publication concernant le match, des fans se moquaient de son langage corporel, de ses tics nerveux ou encore de son incapacité à effectuer les arrêts importants.

« C’est quoi ce tic de toujours se replacer les cheveux? Il devrait se concentrer sur arrêter les rondelles, pas son brushing. » écrivait un utilisateur sur X.

« Montembeault, c’est un gardien auxilliaire. Dobeš doit être numéro un maintenant, pas demain. ».

Même des partisans qui, auparavant, soutenaient Montembeault ont commencé à perdre patience. Les statistiques modestes du gardien, combinées à son attitude peu rassurante sur la glace et en conférence de presse, ont fini par convaincre une majorité de fans qu’il n’a plus sa place comme gardien numéro un.

Pour Montembeault, cette tempête numérique n’est pas qu’un bruit de fond. Il entend tout, il voit tout, et cela finit par s’infiltrer dans sa tête.

 Il l’a déjà avoué par le passé : les critiques l’affectent, et il n’est pas du genre à ignorer ce qui se dit sur lui.

Mais lorsque les réseaux sociaux deviennent un champ de bataille où son nom est systématiquement associé à des échecs ou à des commentaires sans pitié, cela ne fait qu’alourdir le poids qu’il porte déjà.

Les comparaisons constantes avec Jakub Dobeš amplifient encore davantage cette pression. Chaque fois que Dobeš est encensé pour sa calme assurance, sa technique impeccable et son potentiel illimité, Montembeault est rappelé à ses limites perçues.

Ce sujet brulant est devenu le thème dominant des discussions autour des gardiens de but du Canadien, et malheureusement pour Montembeault, il en ressort toujours perdant.

Le problème avec une telle pression, c’est qu’elle devient rapidement insupportable. Lorsqu’un joueur commence à douter de lui-même, chaque critique en ligne agit comme une confirmation de ses pires craintes.

Et chez un gardien de but, cette fragilité mentale se traduit directement sur la glace. Montembeault, qui semblait déjà ébranlé, est maintenant pris dans une spirale où les erreurs alimentent les critiques, et les critiques alimentent ses erreurs.

Les réseaux sociaux, autrefois une source de soutien pour certains joueurs, sont devenus un endroit hostile pour Montembeault.

Chaque arrêt manqué, chaque regard fuyant en conférence de presse, chaque tic nerveux est analysé, moqué et amplifié.

Et dans une ville comme Montréal, où la passion pour le hockey est à la fois une bénédiction et une malédiction, cette situation devient rapidement ingérable.

S’il continue de laisser les critiques des réseaux sociaux et les comparaisons avec Jakub Dobeš le miner, Montembeault risque de s’écrouler complètement.

Mais s’il parvient à surmonter cette tempête, à bloquer le bruit extérieur et à retrouver son calme, il pourrait encore prouver qu’il mérite sa place.

Pour l’instant, toutefois, il semble que les réseaux sociaux aient gagné cette bataille. Chaque commentaire, chaque moquerie s’infiltre dans sa tête, le poussant un peu plus loin dans le doute.

Et pendant ce temps, Dobeš, impassible et imperturbable, continue de gravir les échelons, prêt à prendre définitivement la place de Montembeault.

En ce moment, la seule chose qui semble battre Samuel Montembeault plus fort que les rondelles… ce sont les mots.