Luc Gélinas, figure bien connue du paysage médiatique québécois, a pointé du doigt les sites à potins comme responsables de la mauvaise humeur de Cole Caufield la saison dernière.
Selon le journaliste, les histoires sur les activités nocturnes du jeune buteur du Canadien auraient brisé son moral et nui à sa relation avec les médias.
Il est indéniable que certains sites à potins se délectent des détails croustillants sur la vie privée des joueurs. Mais Gélinas semble oublier que ces informations ont aussi été rapportées par des journalistes dits "traditionnels".
Lorsque le grand Réjean Tremblay, sans doute le plus grand journaliste sportif de l’histoire au Québec, s’intéresse aux escapades nocturnes de Caufield, peut-on encore parler de simples potins ?
Tremblay ne se contente pas de rumeurs ; il met en contexte, il analyse, et il pousse ses lecteurs à réfléchir.
Pourtant, Gélinas persiste et signe : si Caufield a boudé les journalistes, c’est la faute aux sites à potins. Un raccourci facile, diront certains, pour éviter de remettre en question le rôle des médias traditionnels dans cette affaire.
Faut-il rappeler que des figures comme Réjean Tremblay ont, eux aussi, souligné les sorties nocturnes de Caufield, tout en y ajoutant un soupçon de gravité et de crédibilité ?
Ce n’est pas un site à potins qui a rappelé que les escapades de Caufield auraient pu influencer ses performances sur la glace, mais bien des médias reconnus.
Ce ne sont pas les potins qui ont insinué que ses activités en dehors de la patinoire reflétaient un manque de maturité ; ce sont des éditorialistes bien établis.
En s’attaquant exclusivement aux sites à potins, Gélinas semble ignorer la complexité du paysage médiatique moderne.
Les informations circulent à une vitesse folle, et la frontière entre potins et journalisme devient floue. Si les médias traditionnels se permettent de commenter la vie privée des joueurs, pourquoi blâmer uniquement les plateformes alternatives ?
Le véritable problème, c’est peut-être l’appétit insatiable du public pour tout ce qui touche à ses vedettes préférées. Les journalistes, qu’ils soient issus de médias traditionnels ou non, ne font qu’alimenter cette demande.
Au cœur de cette tempête médiatique, Cole Caufield semble avoir payé le prix fort. Sa mauvaise humeur la saison dernière n’était peut-être pas uniquement liée aux potins.
La pression constante, les attentes démesurées et la surveillance incessante de sa vie privée ont probablement contribué à son malaise.
Qu’il s’agisse de sites à potins ou de médias établis, tout le monde a une part de responsabilité.
Luc Gélinas a peut-être raison de critiquer les sites à potins, mais il est trop simple de les rendre seuls responsables.
Les médias traditionnels ont, eux aussi, leur part d’ombre dans cette histoire. Et si on cessait de chercher des boucs émissaires ?
Dans sa sortie contre les sites à potins, Luc Gélinas semble avoir visé bien précisément des plateformes comme Hockey30, Danslescoulisses et le balado Stanley25, des médias alternatifs qui n’ont pas hésité à rapporter les détails des fameuses soirées dans le luxueux penthouse de Cole Caufield à Griffintown.
Ce même appartement, partagé un temps avec Christian Dvorak, a été au cœur de multiples récits qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention des fans… et des journalistes.
Ces médias ont évoqué des soirées festives où Caufield et Dvorak célébraient sans retenue, au point que les échos de ces escapades ont fini par alimenter les discussions au sein même du vestiaire.
Christian Dvorak, alors colocataire de Caufield, était décrit comme un acteur clé de ces fêtes improvisées.
Des témoignages rapportés dans Stanley25 indiquaient que Dvorak invitait souvent des amis, transformant régulièrement le penthouse en lieu de rassemblement nocturne.
Cela a provoqué des tensions, notamment lorsque Caufield souhaitait se reposer ou passer des soirées tranquilles.
Ces festivités répétées avaient attiré l’attention non seulement des fans, mais aussi de certains membres de la direction du Canadien, préoccupés par l’impact potentiel sur la performance et la concentration de leur jeune étoile.
Au point d'engager une "nounou", soit un homme payé pour suivre Caufield dans les endroits où il sortait la nuit. Encore là, cette information venait de Réjean Tremblay, le journaliste le plus réputé du Québec, dont les sources avaient vu Caufield en train de tituber au restaurant Marcus (restaurant de l'hôtel Four Seasons.)
En pointant exclusivement les médias alternatifs, Luc Gélinas semble vouloir protéger sa propre position au sein du cercle médiatique traditionnel, tout en se rapprochant de Cole Caufield.
Une stratégie qui soulève des interrogations : est-ce réellement un acte de journalisme rigoureux, ou bien une tentative calculée de gagner la sympathie de la vedette du Canadien ?
Car il faut bien l’admettre : blâmer les médias alternatifs, c’est jouer la carte facile. Ces plateformes n’ont fait que rapporter des faits déjà connus et discutés ailleurs.
Le cas des fêtes dans le penthouse est un exemple parfait : si ces anecdotes ont trouvé leur origine dans des publications indépendantes, elles ont été reprises, analysées et commentées par des figures établies du journalisme sportif.
La critique de Gélinas semble davantage motivée par une volonté de plaire à Cole Caufield que par un véritable souci de défendre l’intégrité médiatique.
En blâmant exclusivement les médias alternatifs, il tente peut-être de détourner l’attention des responsabilités partagées par les journalistes traditionnels, qui n’ont pas hésité à s’emparer de ces récits pour capter l’attention de leur audience.
Dans cette situation, Cole Caufield se retrouve coincé entre deux feux. D’un côté, les médias alternatifs qui relatent sans détour les détails de sa vie privée ; de l’autre, les médias traditionnels qui se permettent de commenter ces mêmes récits tout en pointant du doigt leurs concurrents.
L'objectif de Gélinas n’était pas d’être juste, mais simplement de se faire bien voir par Caufield.
Toujours facile de viser..."les sites de potins".