Nick Bobrov doit absolument se réveiller et rapidement.
Lors du dernier repêchage, il a choisi d’éviter Matvei Michkov en prétextant que le jeune Russe était un pari trop risqué en raison de son contrat de deux ans avec le SKA Saint-Pétersbourg, et de l’impossibilité présumée de le sortir de la KHL.
Or, les Flyers de Philadelphie ont démontré le contraire : ils ont réussi à convaincre le SKA de libérer Michkov, certains affirmant qu’un million de dollars aurait été suffisant pour débloquer la situation.
Maintenant, Bobrov tente de nous faire croire que Michkov n’avait jamais eu l’intention de jouer pour Montréal, préférant Philadelphie. Cette justification sonne faux comme jamais.
Encore pire, la situation d’Ivan Demidov montre clairement que Bobrov a été trop confiant. Il pensait que le SKA respecterait ses promesses et offrirait un temps de jeu qui respecte Demidov, mais c’est tout le contraire qui s’est produit.
Depuis le 29 septembre, l’espoir du Canadien est plongé dans un véritable enfer, accumulant moins de six minutes de jeu par match.
Aujourd'hui, il a joué à peine 3 minutes.
À ce rythme, son développement est sérieusement compromis, et les dirigeants du Canadien ne peuvent pas rester les bras croisés.
Pourquoi Montréal n’a-t-il pas pris les devants et tenté de payer pour sortir Demidov de cette situation désastreuse, comme l’ont fait les Flyers avec Michkov?
Il n’est pas trop tard pour agir. Le Canadien doit absolument sauver Demidov, et Bobrov doit faire fonctionner ses contacts en Russie.
Les règles de la KHL ne bloquent pas les accords entre clubs si les deux parties s'entendent. Il est donc possible d’envisager une entente pour libérer Demidov. Bobrov est supposé avoir tous les contacts du monde en Russie.
Il dort au gaz, et son inaction pourrait coûter cher à l’équipe.
Bobrov doit prouver qu’il a les compétences et le réseau nécessaires pour mener les négociations difficiles. Si Philadelphie a réussi à contourner les obstacles pour Michkov, il est temps que Montréal fasse de même pour Demidov.
Le "boss" du recrutement se trouve dans une position délicate. Faire l’impasse sur Matvei Michkov, un talent exceptionnel et générationnel, est une chose.
Donner la raison de la complexité de son contrat avec le SKA Saint-Pétersbourg, encore valide pour deux ans, en est une autre.
Selon lui, les dirigeants du SKA n’avaient aucune intention de laisser partir leur jeune vedette, rendant l’investissement trop risqué pour le Canadien.
Pourtant, les Flyers de Philadelphie, eux, ont su contourner ces obstacles. Double malaise.
Double réalité troublante: le Canadien aurait pu lui aussi s’arranger pour rapatrier Michkov en faisant preuve de plus de volonté et en utilisant ses ressources.
Daniel Brière a bien moins de contacts que Bobrov en Russie. Imaginez. Le père de Bobrov, Sergei, a toujours été impliqué dans le hockey de haut niveau à St-Petersburg, lui qui est est aujourd’hui directeur de l’académie du SKA.
Comment a-t-il pu passer par-dessus Michkov? Et comment peut-il laisser Demidov être traité de la sorte?
À la place, Bobrov préfère maintenant affirmer que Michkov ne souhaitait jouer que pour les Flyers et que Montréal n’avait jamais été une option.
Cette version des faits paraît toutefois difficile à croire et trop facile à dire.
Le Canadien avait les mêmes moyens que les Flyers pour sortir Michkov de la KHL, surtout en l’absence d’un accord de transfert formel entre la LNH et la ligue russe.
L’échec de Bobrov ne s’arrête pas là. L’histoire se répète avec Ivan Demidov.
Avant même sa sélection, le SKA avait promis au clan Bobrov que Demidov recevrait un temps de jeu conséquent, afin de favoriser son développement.
Les faits, cependant, démontrent un tout autre scénario. Depuis la fin septembre, Demidov est relégué à un rôle honteux, ne jouant que trois à cinq minutes par match, et ce sous la direction de l’entraîneur-chef Roman Rotenberg, un personnage de plus en plus controversé.
Rotenberg, très proche de Poutine, a pris les rênes de l’équipe en janvier 2022, malgré une absence totale d’expérience en tant qu’entraîneur ou joueur de haut niveau.
Depuis, il semble privilégier les vétérans et accorde peu de confiance aux jeunes talents comme Demidov. Pour le faire payer de vouloir jouer dans la LNH.
À la différence de Michkov, qui avait pu être prêté à Sotchi pour obtenir plus de temps de jeu, Demidov se trouve "pogné" dans son cauchemar.
Le règlement de la KHL interdit le prêt de joueurs en dernière année de contrat, condamnant le jeune prodige à passer la saison sur le banc s’il n’y a pas d’intervention rapide de la part du Canadien.
Kent Hughes, Jeff Gorton et Geoff Molson doivent aussi se réveiller...et vite.
Si Bobrov et les dirigeants du CH étaient vraiment assurés que les dirigeants du SKA respecteraient leurs engagements, il est clair aujourd’hui qu’ils se son faits avoir sur toute la ligne.
Ce qui pose une question essentielle : où sont les fameux contacts russes de Bobrov censés faire la différence? Sa réputation est en jeu, et son inaction actuelle pourrait bien lui coûter cher.
Le Canadien ne peut pas se permettre de laisser le développement d’un joueur aussi prodigieux entre les mains de dirigeants qui veulent se venger de son désir de jouer dans la LNH.
Les règles de la KHL sont certes complexes, mais elles ne bloquent pas totalement les négociations entre les clubs.
Même s’il n’y a plus d’accord de transfert officiel entre la LNH et la KHL depuis 2022, cela n’a pas empêché les Flyers de trouver un terrain d’entente pour Michkov.
Il est donc crucial que Bobrov, et par extension le Canadien, fasse le nécessaire pour sortir Demidov de cette situation nébuleuse.
S’il faut négocier une compensation financière avec le SKA pour libérer Demidov, alors qu’il en soit ainsi. Il est inconcevable de sacrifier une année de développement d'un prodige aussi talentueux pour une question d’argent.
Demidov mérite d’avoir un plan clair et un soutien de la part du CH, qui ne doit pas le laisser sombrer dans l’incertitude.
Il est encore temps pour le Canadien de rectifier le tir, mais cela exige un réveil immédiat de Bobrov. Il doit activer son réseau, faire jouer ses contacts et mettre sur pied un plan pour sauver Demidov du cauchemar où il se trouve.
Si cela implique de payer le SKA, qu'on le fasse sur-le-champ.
La leçon Michkov est claire : il est possible de surmonter les obstacles contractuels en Russie si l’on y met les efforts nécessaires.
La question n’est donc plus de savoir si Demidov doit être libéré, mais quand et comment. Bobrov doit agir rapidement, car chaque match qui passe compromet son potentiel.
Le CH doit impérativement sauver Demidov, et ce, avant qu’il ne soit trop tard.