Revirement de situation pour Joshua Roy: cauchemar pour Brendan Gallagher

Revirement de situation pour Joshua Roy: cauchemar pour Brendan Gallagher

Par David Garel le 2025-09-22

Depuis le début du camp d’entraînement du Canadien de Montréal, les médias avaient condamné Joshua Roy.

Mais le Québécois est en train de forcer la main de Martin St-Louis.

La hiérarchie a éclaté au grand jour.

Demain, contre les Flyers de Philadelphie, Joshua Roy sera aux côtés d’Alex Newhook et de Zachary Bolduc sur ce qui pourrait bien être le véritable troisième trio du Canadien. Une ligne explosive, qui a été testée avec Owen Beck à droite… avant qu’il ne s’effondre.

Car oui, Roy a hérité d’une opportunité qu’il n’a pas volée : celle qu’Owen Beck a littéralement laissée filer du bout de sa palette.

Il faut le dire clairement : Owen Beck a choké.

Alors que les entraîneurs lui avaient tendu la perche pour évoluer à la droite de Newhook et Bolduc, Beck n’a pas été capable de suivre le rythme.

Les passes n’étaient pas au rendez-vous. Le tempo du jeu, trop rapide pour ses prises de décision. Le physique, pas assez imposant pour créer de l’espace. Résultat : une audition désastreuse.

Et la sanction est tombée. Beck retourne au centre d’un trio de la Ligue américaine, entre Filip Mesar et Sean Farrell ce soir contre les Penguins. Un cinglant et sans pitié: il ne fait pas partie du groupe NHL, du moins pas pour l’instant.

Ce n’est pas juste une rétrogradation. C’est un verdict.

Et le plus ironique? C’est Joshua Roy qui a pris sa place. Le même Roy qu’on soupçonnait d’être sur la corde raide à cause de son coup de coude à la tête de Gallagher il y a quelques jours.

Parlons-en, de Brendan Gallagher.

L’homme qui, pendant longtemps, incarnait le cœur du Canadien. L’attaquant de 6,5 millions $ dont le corps est fini... à la corde...

Le vétéran qui se retrouve aujourd’hui sur le 4e trio avec Jake Evans et Josh Anderson, sans repères, et sans perspective d’avenir dans un vestiaire qui rajeunit à vue d’œil.

Il aurait voulu une chance à droite de Newhook et Bolduc. Martin St-Louis ne lui a jamais donnée. Et voilà que sur les réseaux sociaux, tout le monde affirme que Roy devrait jouer à sa place sur la 2e unité de power play avec Demidov, Laine, Dach et Dobson.

Lorsque Roy  a frappé Gallagher à la tête. La tension était palpable. Le mépris entre les deux hommes ne fait plus aucun doute. Et aujourd’hui, Roy a été récompensé, pas Gallagher.

C’est la gifle ultime.

Roy, plus rapide, plus complet, plus actuel.

Joshua Roy ne joue pas seulement bien. Il incarne le profil moderne que recherche Martin St-Louis : plus rapide après avoir perdu 15 livres, plus intelligent, davantage capable d’opérer dans les deux sens de la patinoire, bon passeur, et capable de décocher en mouvement. Il n’a pas l’étiquette de Gallagher. Il n’a pas le salaire. Mais il a le vent dans les voiles.

Et dans un camp où chaque décision est observée à la loupe, Roy semble gagner toutes ses confrontations directes, que ce soit contre Gallagher ou Beck.

Il a le feu sacré.

Il a le « push » du moment.

Et il a Newhook et Bolduc avec lui pour le prouver.

Ne vous y trompez pas : ce n’est pas un hasard si Roy est aligné avec Newhook et Bolduc. C’est une évaluation en profondeur de ce que pourrait être le véritable troisième trio du CH à l’ouverture de la saison.

Bolduc est explosif, dynamique, affamé. Newhook, a une rapidité qui pourrait aider Roy, dont le mandat est de compléter cette ligne avec son flair offensif.

Un mandat que Beck n’a pas su honorer.

Un mandat que Gallagher ne verra peut-être jamais.

Ce n’est pas un hasard si Owen Beck est ramené dans un rôle effacé. Ce n’est pas non plus une surprise s’il a été proposé aux Islanders dans la transaction pour Noah Dobson. Le Canadien n’est pas aveugle. Il sait que Beck est un espoir de bas-étage et qu’il n’a plus de place dans l’échiquier actuel.

Il l’a testé avec des NHLers.

Il a échoué.

Et maintenant, il devient un pion stratégique dans un échange futur, que ce soit avec Pittsburgh pour Sidney Crosby, avec Boston pour Pavel Zacha, ou avec un autre club à la recherche d’un jeune centre prêt à sauter chez les pros.

Mais Montréal? Montréal regarde ailleurs.

Et Roy, lui, vient de se hisser en haut de la pile.

Le camp de Gallagher tourne au cauchemar. Après s’être fait engurlander par Demidov lors de la pratique d'avantage numérique, voilà qu’il se fait aussi déclasser à forces égales par Joshua Roy.

Et c’est peut-être ça, justement, qui explique pourquoi Brendan Gallagher semble survolté depuis quelques jours. L’incident avec Joshua Roy n’était pas qu’un simple accrochage de scrimmage : c’était un symbole cruel.

Se faire frapper au visage par celui qui est en train de te voler ton poste, c’est une claque en pleine fierté. Gallagher a toujours été un guerrier, mais là, les fils se touchent rapidement. Il sent la fin approcher et le flambeau qui est en train de lui être arraché.

Il n’est plus testé avec les jeunes prometteurs. Son nom n'est plus cité dans les discussions de rachat de contrat ou de transaction avec rétention salariale.

Par respect, on va le garder jusqu'à la sa retraite en 2027.

C’est triste. C’est dur. Mais c’est la vérité : la carrière de Gallagher à Montréal est en train de s’éteindre.

Et Joshua Roy, en creusant son chemin, est en train de lui voler sa dernière étincelle.

Ce match contre les Flyers de Philadelphie, demain, pourrait bien être le tournant du camp pour Joshua Roy. En jouant avec Newhook et Bolduc, il entre dans un cercle restreint. Celui des joueurs en qui Martin St-Louis commence à croire.

Ce n’est qu’un match, dira-t-on.

Mais pour Roy, c’est la récompense d’un camp sans faute.

Pour Beck, c’est le rappel brutal de ses limites.

Et pour Gallagher?

C’est la fin annoncée d’une époque.