Revirement de situation Montréal-Anaheim: une transaction avancée pour octobre

Revirement de situation Montréal-Anaheim: une transaction avancée pour octobre

Par David Garel le 2025-09-19

Tic-Tac-tic-tac.

Dans un peu plus deux semaines à peine, la saison de la LNH reprendra. Et pourtant, Mason McTavish, le joueur de centre qui devait incarner l’avenir des Ducks d’Anaheim, n’a toujours pas signé de contrat.

Le clan McTavish est en furie, Pat Verbeek campe sur ses positions, et le Canadien de Montréal observe ce dossier avec l’agressivité d’un prédateur qui attend son moment.

Parce qu’il faut le rappeler : Mason McTavish a bien failli devenir un membre du Canadien cet été. La transaction a été discutée, disséquée, presque ficelée. Mais tout s'est effondré sur un seul nom : David Reinbacher.

Oui, le nerf de la guerre est bel et bien l'Autrichien.

Anaheim avait été clair dès le départ : pas de Reinbacher, pas de McTavish. Le jeune défenseur autrichien représentait, aux yeux de Verbeek, la pièce maîtresse exigée pour céder son centre de 22 ans. Et Montréal, de son côté, a refusé.

Kent Hughes et Jeff Gorton considèrent Reinbacher comme intouchable. Choix de première ronde (5e au total) en 2023, défenseur droitier rare, il incarne une fondation stratégique de la future brigade défensive.

Même si, à date, son début de camp d’entraînement 2025 vire au cauchemar. Erreurs à répétition, perte de confiance, crise de frustration devant les caméras de Brossard, le Canadien n’a pas voulu céder.

Le bras de fer a donc bloqué la transaction. Tous les autres noms (Joshua Roy, Jayden Struble, Oliver Kapanen) pouvaient circuler, tout comme le choix de 1ère ronde protégé de 2026 ou 2027, mais la clé, c’était Reinbacher. Et Hughes n’a jamais bougé.

Pendant ce temps, McTavish est resté à Ottawa. Loin du camp des Ducks. Il s’entraîne avec les 67’s, son club junior, en attendant une entente qui ne vient pas.

Le problème est simple : les Ducks veulent un contrat à long terme… à rabais. McTavish, lui, accepte l’idée d’un long terme, mais pas en bas de 7 millions $ par année. Et comme le plafond salarial explose dès 2026, son clan refuse de signer un contrat « d’esclave » qui deviendrait ridicule dans deux ans.

Anaheim use donc de tactiques d’intimidation vieilles comme le hockey : « Tu veux trop cher? Tu resteras chez toi. »

Une approche qui choque l’entourage du joueur. On parle carrément de « bullying ». Et plus les jours passent, plus la colère monte.

C’est ici que la rumeur prend toute sa force. Pierre LeBrun, l’un des insiders les plus respectés, a jeté de l’huile sur le feu cette semaine :

« Si ce dossier n’est pas réglé en octobre, on ne sait jamais ce qui pourrait se passer. »

Pierre LeBrun est cinglant : les discussions entre Anaheim et le clan McTavish sont complètement au point mort. Selon lui, les deux parties n’ont pas parlé depuis plusieurs jours et leurs positions sont figées, autant sur la durée que sur le montant du contrat.

Son agent, Pat Morris, a bien expliqué à son joueur que les Ducks ne plieraient pas pour l’instant et qu’il fallait s’attendre à un long bras de fer. LeBrun ajoute que McTavish n’a pas demandé de transaction et qu’aucune offre hostile ne semble sur le point de se concrétiser. Mais il insiste : la tension est à son comble au moment où l'on se parle.

Anaheim pourrait céder. McTavish n’a pas demandé d’échange, mais si les négociations piétinent encore deux semaines, la tentation deviendra immense.

Et qui, sinon Montréal, serait prêt à frapper?

Pourquoi Montréal? Pourquoi maintenant?

Le Canadien cherche désespérément un deuxième centre fiable. Kirby Dach, éternel absent, ne rassure personne. Owen Beck n’est pas encore prêt à porter l’équipe. Ryan O’Reilly, un temps sur le radar, est resté à Nashville.

McTavish, lui, coche toutes les cases :

Un vrai centre top 6, capable de jouer 20 minutes par soir.

Physique, capable de gagner des batailles le long des rampes.

Polyvalent, pouvant jouer en avantage numérique et en désavantage.

Âgé de seulement 22 ans, parfaitement aligné avec la « fenêtre 2026 » du Canadien.

Bref, McTavish est exactement le joueur qui manque à Martin St-Louis pour stabiliser son alignement.

Mais revenons à la clé du problème : Reinbacher.

Si Kent Hughes a refusé en août, pourrait-il flancher en octobre, voyant son jeune défenseur sombrer mentalement?

Le début de camp de Reinbacher est catastrophique. Ses erreurs sont grossières, son langage corporel témoigne d’un joueur écrasé par la pression, et l’ombre de Matvei Michkov, vedette éclatante repêchée juste après lui,  plane constamment.

Les partisans, eux, sont impitoyables. Sur les réseaux sociaux, le nom de Michkov revient à chaque présence ratée. Et l’explosion de colère de Reinbacher à Brossard n’a fait que confirmer ce que tout le monde voyait : il est au bout du rouleau.

Dès lors, une question se pose : Hughes peut-il vraiment se permettre de passer à côté de McTavish, quitte à sacrifier un défenseur qui semble incapable de s’imposer à Montréal?

La patience ou la bombe?

Si McTavish signe d’ici deux semaines, tout le monde passera à autre chose. Le Canadien devra trouver son deuxième centre ailleurs.

Si McTavish reste sans contrat en octobre, Anaheim aura le choix entre le laisser moisir à Ottawa ou encaisser un retour massif via transaction.

Et c’est là que Montréal redeviendrait le joueur principal. Parce que le CH a les atouts que Verbeek recherche : Beck, Kapanen, Struble, Roy, et surtout… Reinbacher.

Pour l’instant, McTavish répète qu’il veut rester à Anaheim. Mais combien de temps un joueur peut-il accepter de se faire humilier, laissé de côté comme un simple pion de négociation?

Le clan McTavish est déjà à bout. Les Ducks, eux, jouent au plus fort. Mais dans ce bras de fer, c’est Montréal qui attend en silence, prêt à profiter de la première fissure.

Et la vérité est brutale : si David Reinbacher avait été inclus en août, McTavish porterait déjà le chandail du Canadien. Le refus obstiné de Hughes a gelé le dossier. Mais rien ne dit que cette position restera figée.

Parce que si octobre arrive, et que McTavish est toujours chez lui à Ottawa, l’appel de Kent Hughes pourrait devenir inévitable. Et alors, Montréal aura enfin son deuxième centre.