La saga Mason McTavish prend une tournure inquiétante.
Ce qui devait être une simple négociation contractuelle est en train de virer en bras de fer malsain. Les Ducks d’Anaheim ne se contentent pas de faire traîner les choses : ils intimident.
Ils utilisent une stratégie brutale, digne d’un “bullying” organisationnel. Leur message est limpide :
« Si McTavish ne signe pas selon nos conditions, il peut bien rester chez lui et rater le camp d’entraînement. »
Elliotte Friedman l’a rappelé dans son balado 32 Thoughts : Pat Verbeek et les Ducks n’ont jamais hésité à écarter un joueur tant qu’ils n’obtiennent pas le contrat qui leur convient.
McTavish est piégé. Déprimé, selon Frank Seravalli, qui avance même qu’il est entré dans un état quasi dépressif en voyant les négos s’enliser.
Le jeune centre de 21 ans, qui rêve d’un rôle clair et d’une progression normale, se retrouve aujourd’hui transformé en otage contractuel.
Cette situation fait évidemment vibrer les antennes à Montréal. Car pendant que les Ducks jouent au plus fort, Kent Hughes voit une porte s’ouvrir.
McTavish, centre naturel de top 6, est exactement le profil qui manque au Canadien depuis la blessure de Kirby Dach.
Et tout s’aligne. McTavish rêve de Montréal. Dans son entourage, on glisse qu’il aurait adoré voir le CH lui déposer une offre hostile cet été.
Mais Hughes a choisi la prudence. Il espère aujourd’hui que la pression exercée par Anaheim finira par pousser McTavish à réclamer un changement d’air… vers le Centre Bell.
Le problème, c’est que les Ducks ne vont pas céder facilement. Ils adorent le profil de Mike Matheson. Mobile, expérimenté, capable de jouer de grosses minutes, le Québécois est sur la liste des cibles de Verbeek.
Mais les Ducks continuent cependant d’exiger David Reinbacher, et c’est là que tout bloque. Hughes a été catégorique : Reinbacher est intouchable. Pas question de sacrifier l’avenir défensif du club.
Selon plusieurs sources, Anaheim aimerait alors bâtir une transaction autour de Matheson, d’un choix de première ronde non-protégé et d’un jeune espoir.
Mais Kent Hughes veut protéger son choix, ce qui fait refroidir les négos encore une fois.
En attendant, les Ducks font grimper la tension.
« Si vous voulez McTavish, payez le prix. Sinon, il restera chez nous, même sans contrat. »
Voilà leur discours. Une intimidation pure et dure.
Ce qui rend le dossier encore plus dramatique, c’est la fragilité psychologique de McTavish. Seravalli l’a dit : le joueur est ébranlé. Il ne comprend pas pourquoi l’organisation qui disait vouloir bâtir autour de lui le traite aujourd’hui comme un pion.
Il voulait un contrat long terme, sécurisant, qui fasse de lui un pilier. Anaheim veut un deal long aussi, mais à ses conditions. Le fossé est immense.
Pendant ce temps, les autres jeunes des Ducks avancent : Leo Carlsson, Cutter Gauthier, Jackson Lacombe, Pavel Mintyukov.
Tous attendent leur prolongation d’ici 2026. Résultat : Verbeek tente d’écraser McTavish dès maintenant pour maintenir une structure salariale stricte. Mais ce jeu dangereux pourrait tout faire exploser.
Kent Hughes garde ses cartes… mais le temps presse...
Le DG du CH reste calme. Mais il sait qu’il joue gros. Il veut McTavish. Il le voit comme le complément parfait à Nick Suzuki. Mais il refuse de céder Reinbacher. Et il sait que la valeur de Matheson est excellent, surtout s'il y a une prolongation de contrat inclus dans la trannsaction. C’est maintenant ou jamais.
Le DG du Canadien est coincé : s’il attend trop, les Ducks pourraient continue d'intimider McTavish afin de le signer à leurs conditions et fermer la porte.
S’il cède trop vite, il risque d’hypothéquer l’avenir défensif de son équipe. La ligne est mince, et chaque déclaration publique de Verbeek ressemble à une gifle envoyée à Montréal.
Au milieu de tout ça, Martin St-Louis vit une autre crise : la congestion défensive. Hutson, Guhle, Dobson, Reinbacher, Carrier, Xhekaj, Engström, Struble… et Matheson. S’il faut sacrifier un défenseur pour aller chercher McTavish, le coach n’aura pas son mot à dire. Le message viendra d’en haut.
Et si Matheson part, c’est toute la hiérarchie qui se redessine. Hutson et Reinbacher deviendront les pierres angulaires derrière Dobson et Guhle, alors que Xhekaj, Struble et Engstrom se battront pour savoir qui va jouer avec. Carrier.
Bref, une véritable tempête se prépare dans le vestiaire.
Les Ducks intimident. McTavish craque. Hughes observe. Et Montréal rêve.
Le scénario est clair : si Anaheim pousse trop loin son jeu dangereux, McTavish pourrait réclamer un changement d’air. Et si Hughes joue bien ses cartes, ce changement d’air pourrait mener tout droit au Centre Bell.
Mais attention : une bombe à retardement est en train de "tic-tacquer" en coulisses. Si Hughes refuse toujours de céder Reinbacher, si les Ducks s’entêtent à faire du “bullying”, le dossier pourrait éclater en scandale.
Et au milieu de cette guerre de nerfs, un jeune centre de 22 ans risque de payer le prix fort.
Mason McTavish voulait juste jouer au hockey. Mais il est devenu le pion le plus brûlant du marché des transactions.
Les Ducks d’Anaheim ont tout fait pour briser le jeune. Ils sont allés chercher un vétéran comme Mikael Granlund pour lui voler sa place naturelle au centre, l’ont déplacé à l’aile contre son gré, et maintenant ils le « bullyent » en refusant de lui donner le contrat qu’il mérite.
Pire encore, ils menacent de le laisser végéter hors de l’alignement tant qu’il n’aura pas cédé. Voilà comment une organisation peut humilier son propre joyau, en le transformant en pion dans une partie salariale cruelle. Les Ducks ne méritent pas McTavish.
Pendant ce temps, à Montréal, Mike Matheson vit un autre cauchemar. Critiqué sans relâche sur les réseaux sociaux, traité comme le bouc émissaire malgré une saison pleine de sacrifices (perdre sa place au profit de Lane Hutson), il est lui aussi malmené, mais par son propre public.
Deux joueurs, deux histoires, un même constat : ces hommes sont d’abord des êtres humains, broyés par des systèmes qui ne voient plus que des chiffres et des contrats.
Et si la solution était simple? Une transaction entre Anaheim et Montréal qui libérerait McTavish de ses chaînes et offrirait à Matheson un nouveau départ.
Deux destins brisés qui pourraient se réparer mutuellement. Deux joueurs maltraités qui méritent enfin de respirer.
Parce qu’au-delà des négociations et des guerres d’ego, il y a une vérité que les dirigeants semblent oublier : le hockey est un sport d’humains, pas une machine à broyer des carrières.