Revirement de situation à Montréal: la transaction Canadiens-Ducks transformée

Revirement de situation à Montréal: la transaction Canadiens-Ducks transformée

Par Marc-André Dubois le 2025-06-17

C’est un véritable tremblement que vient de larguer le journaliste réputé Andy Strickland : l’attaquant visé par plusieurs équipes, dont le Canadien de Montréal, ne serait pas Trevor Zegras, mais plutôt Troy Terry.

Wow. On pensait avoir mal lu le journaliste, mais on réalise que les Ducks viennent bel et bien de tout changer sur le marché des transactions

Alors que toute la planète hockey suivait les rumeurs entourant Zegras, le «showman» controversé, ami de Cole Caufield, plus glamour que solide, voilà qu’Anaheim repositionne discrètement ses pions. Et Montréal, qui rêvait d’un Zegras-Caufield au Centre Bell, se retrouve face à une nouvelle équation.

À première vue, l’idée de Troy Terry peut sembler moins sexy. Mais elle est beaucoup plus solide. Le joueur de 27 ans est signé à long terme jusqu’en 2030, à raison de 7 millions de dollars par saison. Une aubaine dans la LNH actuelle pour un ailier droit productif, complet, responsable dans les deux sens de la patinoire.

Ses stats? 67 points en 75 matchs en 2021-2022, 61 points en 2022-2023, 54 en 2023-2024, et 55 points en 2024-2025. 

Il est constant comme une horloge suisse. Il a déjà marqué 37 buts dans une seule saison, preuve qu’il peut porter une équipe pendant un bon bout de temps.

Et contrairement à Zegras, on ne remet pas en question son sérieux, son implication défensive ni sa robustesse.

Certains diront qu’il n’a pas le «flash». C’est vrai. Mais ce qu’il a, c’est du grit, du leadership, et un contrat gérable. Ce n’est pas une Ferrari, mais c’est une camionnette fiable qui livre les marchandises.

Trevor Zegras, lui, semble tranquillement perdre son statut de «franchise player» à Anaheim. Trop soft? Trop blessé? Trop préoccupé par son image? Peu importe la raison, les Ducks voient désormais son avenir à l’aile gauche, sur la deuxième ligne avec Mason McTavish et Frank Vatrano. 

Et comme Anaheim veut garder des gauchers à gauche, le tableau se précise. Zegras aurait la priorité sur Terry. 

Et là, une question se pose : le Canadien de Montréal va-t-il toujours pousser pour acquérir Zegras, ou va-t-il pivoter vers Terry?

Ce qu’on sait, c’est qu’Anaheim aime beaucoup Logan Mailloux. C’est connu. Le défenseur droitier du Rocket de Laval a été au cœur de plusieurs discussions, notamment dans un scénario où il serait échangé avec un choix de premier tour, potentiellement le 16e ou 17e, en retour d’un centre top 6.

Mais si ce joueur est Troy Terry, la donne change. Moins spectaculaire, mais plus fiable. Moins prometteur, mais plus établi. Moins ami avec Caufield, mais moins risqué pour Kent Hughes.

Et surtout, il n'est pas un centre, alors que Trevor Zegras, même s'il est vu comme un ailier à Anaheim, continue de clamer que sa position naturelle est au centre.

Est-ce que le CH est prêt à envoyer Mailloux ET un choix de premier tour pour Terry? C’est là que le débat commence à chauffer. 

Ce genre d’offre aurait été justifiable pour Zegras, le joueur de style élite qui peut transformer un power play. Mais pour Terry? C'est louche.

Pourquoi s’intéresser à lui? Peut-être parce que Martin St-Louis veut plus de stabilité dans son top 6. Peut-être parce qu’il est plus simple de gagner avec des gars fiables que des joueurs spectacles.

Et maintenant?

La question demeure : le CH va-t-il accepter l’idée de Troy Terry comme pièce maîtresse d’un échange majeur?

Peut-être. Mais ce serait un pari beaucoup plus conservateur. Et ce n’est pas dans les habitudes récentes de Hughes, qui aime les jeunes à potentiel (Dach, Newhook) plus que les valeurs sûres à l’approche de la trentaine.

Mais... inutile de vous dire que Hughes s'est planté avec Dach ET Newhook. Vaudrait-il la peine d'être plus sécuritaire?

Franchement, ce serait une douche froide pour les partisans, qui rêvent depuis deux ans d’un duo Zegras-Caufield.

Le jeu vient de changer. Montréal est sous le choc. Et Kent Hughes doit maintenant jouer ses cartes avec froideur et sans émotion.

On se demande ce qu'en pense Martin St-Louis. Après tout, le coach du CH a prouvé qu'il n'aime pas le risque en tant que coach.

Parions que Troy Terry risque moins d'être "benché" à la moindre erreur.

Depuis plus d’un an, la réputation de Trevor Zegras s’effondre à vue d’œil dans la LNH. Son profil de joueur électrisant, longtemps vu comme une valeur montante, s’est transformé en sujet de discorde autant chez les amateurs que dans les bureaux de direction.

Le principal reproche ? Zegras est perçu comme un joueur qui brille davantage sur les réseaux sociaux que sur la patinoire. Les fameuses feintes Michigan, les jeux spectaculaires et les célébrations flamboyantes ont fait de lui une vedette médiatique… mais pas un centre fiable dans une ligue qui exige structure, engagement et rigueur défensive.

Dans les cercles du hockey, ce style tape-à-l’œil lui a rapidement valu l’étiquette de joueur “flashy”, trop centré sur sa mise en scène, pas assez sur l’impact réel dans un match.

L’opinion dominante ? Zegras est un produit de YouTube, pas un joueur de séries. C’est ce qui ressort entre autres des propos du recruteur québécois des Ducks d’Anaheim, Stéphane Pilote, qui a tenté de redorer l’image de Zegras en affirmant qu’il était mal compris.

Mais sa défense de Zegras le rendait coupable: s’il faut expliquer qu’il n’est pas arrogant, c’est bien parce que cette perception existe largement dans la LNH.

Le jeu de Zegras n’aide pas à faire taire les critiques. Statistiquement, sa production offensive a connu un déclin vertigineux.

Après une saison de 65 points en 2021-2022, il a chuté à 61, puis 54, puis 18 points projetés cette année. Ce début de saison 2024-2025 est tout simplement catastrophique.

En 15 matchs, Zegras n’a inscrit qu’un but, dans un filet désert, et deux maigres passes. Ce rendement dérisoire, dans un marché comme Montréal, aurait provoqué une crise médiatique majeure. Heureusement pour Kent Hughes, il n’a pas appuyé sur la gâchette lorsque la transaction a failli se concrétiser l’été dernier.

Un autre point crucial qui joue contre Zegras : il n’est pas un vrai joueur de centre. Malgré les efforts pour le développer à cette position, plusieurs voix internes à Anaheim, y compris celles de recruteurs, reconnaissent que Zegras est davantage un ailier gauche naturel.

C’est une faiblesse fondamentale pour une équipe comme le Canadien de Montréal qui cherche désespérément un centre capable d’assumer des responsabilités défensives. Utiliser une pièce maîtresse comme Logan Mailloux pour acquérir un ailier peu responsable serait un gaspillage stratégique.

Autant choisir Terry, un vrai ailier, mais plus fiable dans tous les sens du terme?

S’ajoutent à cela les blessures. Depuis deux saisons, Zegras accumule les séjours à l’infirmerie. Opération au genou, absences prolongées, condition physique questionnable… tous ces éléments ont contribué à ralentir son développement, à affaiblir sa constance, et à éroder sa valeur sur le marché.

Comme l’a reconnu Stéphane Pilote, il est “vraiment malchanceux”, mais les dirigeants de la LNH préfèrent miser sur des valeurs sûres, pas sur des paris médicaux.

Même son contrat commence à soulever des doutes. Zegras est en attente d’un contrat à long terme et certaines rumeurs parlent d’une demande avoisinant les 8 à 9 millions par saison.

Pour un joueur qui n'a jamais prouvé qu'il était un centre, qui marque un but aux deux lunes et qui s’absente souvent pour des raisons médicales, c’est tout simplement trop cher.

En comparaison, Troy Terry, qui gagne 7 millions par année jusqu’en 2030, semble désormais être la “valeur” la plus attrayante pour les Ducks pour une transaction, malgré un profil moins spectaculaire. 

Une critique cinglante s’est installée dans les cercles de recruteurs : Zegras est un joueur surévalué. Il est régulièrement mentionné dans les palmarès de joueurs les plus “overrated” de la ligue.

Au fond, la meilleure chose qui pouvait arriver à Kent Hughes, c'est qu'on lui offre Troy Terry sur un plateau d'argent...