Pierre Karl Péladeau est à l’aube d’un moment décisif pour son rêve de ramener les Nordiques à Québec.
Et il pourrait le faire en n'était même pas le propriétaire...seulement en étant le symbole du Centre Vidéotron.
Depuis des années, les discussions autour du retour de la mythique équipe de hockey ont captivé l’imaginaire des partisans, mais un obstacle majeur subsiste : Gary Bettman, le commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH), refuse catégoriquement l’ajout de nouvelles équipes au Canada.
Néanmoins, une opportunité pourrait bientôt se présenter, et tout pourrait se jouer le 20 septembre.
Le projet des plaines LeBreton à Ottawa est à un tournant crucial. Les Sénateurs d’Ottawa, aux prises avec des difficultés financières et une déconnexion grandissante avec leurs partisans, espèrent déménager dans un nouvel aréna sur les plaines LeBreton, un site plus central et accessible que leur emplacement actuel à Kanata.
Cependant, ce projet, discuté depuis plusieurs années, rencontre divers obstacles, notamment en ce qui concerne les exigences environnementales et le manque d'espaces de stationnement.
Le projet des plaines LeBreton est en discussion depuis de nombreuses années, mais il a été marqué par plusieurs embûches et retards.
Initialement, c’est Eugene Melnyk, l’ancien propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, qui avait lancé l’idée de déménager l’équipe au cœur du centre-ville, sur les plaines LeBreton.
Cependant, des désaccords avec ses partenaires de l’époque ont fait échouer cette tentative. En 2021, Melnyk a relancé le projet et a finalement remporté un appel d’offres en 2022, mais il est décédé avant de pouvoir le mener à bien. Michael Andlauer, qui a racheté l’équipe en 2023, a repris le flambeau et s’efforce de finaliser cet accord crucial avec la Commission de la capitale nationale (CCN).
Les plaines LeBreton représentent un emplacement de choix pour les Sénateurs. À environ dix minutes du centre-ville d’Ottawa, cette zone offrirait une meilleure accessibilité aux partisans que l’aréna actuel de Kanata, trop éloigné pour une grande partie de la base de partisans.
Mais plusieurs défis demeurent, notamment la capacité d’aménager un aréna de taille adéquate sur le terrain disponible.
Des rumeurs circulent déjà, affirmant que la superficie pourrait être insuffisante pour un amphithéâtre de la Ligue nationale de hockey, ce qui soulève des doutes quant à la viabilité du projet.
Renaud Lavoie a d’ailleurs évoqué cette contrainte en soulignant que la taille limitée du terrain pourrait compromettre les plans de construction.
Un autre obstacle majeur concerne l’absence de stationnements à proximité du site. La CCN insiste sur l’utilisation du système de train léger d’Ottawa pour désengorger les routes et limiter l’empreinte environnementale du projet, mais ce système de transport en commun a souvent fait l’objet de critiques sévères en raison de problèmes techniques récurrents.
L’absence d’espaces de stationnement pourrait donc devenir un point de friction entre la franchise et la CCN, car les Sénateurs souhaitent également intégrer des bars, des restaurants et d’autres installations de divertissement autour du nouvel aréna afin de créer une expérience plus attractive pour les fans.
Le processus de négociation avec la CCN est délicat. Cyril Leeder, président des Sénateurs, a admis que chaque côté devra faire des compromis pour parvenir à un accord, soulignant que des discussions ont lieu toutes les deux semaines.
Bien que les pourparlers progressent, il reste peu de temps pour finaliser une entente.
La CCN est chargée d’approuver ce projet, et la date limite pour parvenir à un accord est fixée au 20 septembre. De quoi donner des sueurs froides au propriétaire, Michael Andlauer.
Si les Sénateurs ne parviennent pas à obtenir l’accord nécessaire pour déménager, leur avenir à Ottawa pourrait être sérieusement compromis.
En effet, l’équipe peine depuis des années à remplir son aréna situé à Kanata, un quartier éloigné du centre-ville, et les mauvaises performances sur la glace n’ont fait qu’accentuer le désintérêt des partisans.
C'est comme si le Centre Bell était à Sainte-Thérèse.
La direction des Sénateurs a bien tenté de relancer l’intérêt en baissant le prix des billets (réduction de 40%), mais cela pourrait ne pas suffire pour assurer la survie de la franchise dans cette région à long terme.
Dans ce contexte, un déménagement des Sénateurs à Québec devient une possibilité de plus en plus réaliste. La ville de Québec, avec son Centre Vidéotron flambant neuf, attend patiemment le retour des Nordiques.
Cependant, Bettman n’acceptera probablement jamais le retour des Nordiques à moins qu’une équipe canadienne, idéalement dans la même division, ne soit contrainte de déménager.
Ottawa pourrait ainsi devenir la clé pour réaliser ce rêve.
Pour Pierre Karl Péladeau, propriétaire de Québecor et ardent défenseur du retour des Nordiques, c’est peut-être la dernière chance.
Si le projet des plaines LeBreton échoue, les Sénateurs d’Ottawa devront envisager un autre avenir, et Québec pourrait bien être la solution.
Avec une équipe déjà établie dans la LNH, Péladeau n’aurait plus à se battre pour une expansion, mais pourrait plutôt se positionner comme un sauveur offrant un nouveau départ à une franchise en difficulté.
Tout se jouera dans les prochains jours. Le 20 septembre, Ottawa saura si son rêve de déménager au centre-ville devient réalité ou si une autre solution doit être envisagée.
Et si le projet des plaines LeBreton est rejeté, la porte pourrait s’ouvrir pour le retour des Nordiques à Québec, une perspective qui fait déjà battre le cœur de nombreux Québécois.
Si les Sénateurs obtiennent l’approbation de la CCN, cela pourrait marquer un tournant décisif pour la franchise, en lui offrant une nouvelle vie au cœur du centre-ville.
Mais en cas d’échec, le scénario d’un déménagement à Québec deviendrait plus crédible que jamais. Michael Andlauer, le nouveau propriétaire, pourrait être tenté de se tourner vers une option plus radicale s’il s’avère impossible de relocaliser l’équipe dans un emplacement plus accessible à Ottawa.
Dans cette optique, la possibilité de transférer l’équipe vers le Centre Vidéotron à Québec, où les installations sont déjà prêtes, se présente comme une solution à la fois pratique et symbolique.
Péladeau et Andlauer pourraient alors faire équipe. Jusqu'au point qu'Andlauer pourrait être tenté de vendre des parts minoritaire au PDG de Quebecor.
Les plaines LeBreton sont également vues comme un projet phare pour revitaliser une partie du centre-ville d’Ottawa, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur les négociations en cours.
Pour la ville d'Ottawa, attirer un grand nombre de visiteurs dans cette zone représenterait un atout économique, et pour les Sénateurs, cela signifierait retrouver une connexion avec leurs partisans, un élément essentiel à leur survie à long terme.
Mais le temps file...au grand bonheur de Péladeau.
Le projet des plaines LeBreton constitue une véritable bataille pour l’avenir des Sénateurs. Un échec dans les pourparlers pourrait précipiter la franchise vers un déménagement, et le nom de Québec devient de plus en plus incontournable dans cette équation.
Pour Pierre Karl Péladeau, cette date du 20 septembre pourrait marquer un tournant historique dans son projet de ramener une équipe de la LNH dans la vieille capitale.
Même si ce ne sera pas lui le propriétaire...il sera considéré comme le sauveur...
Tic-tac-tic-tac....